samedi 30 septembre 2023

PROMPT A ECOUTER, LENT A PARLER.

 



« Vous savez tout cela, mes chers frères. Mais que chacun de vous soit toujours prêt à écouter, qu’il ne se hâte pas de parler, ni de se mettre en colère » Jacques 1:19.

 

On raconte l’histoire vraie ou fictive d’un jeune homme qui demanda à un célèbre orateur romain de lui enseigner l’art de parler en public. Le jeune homme se lança dans une discussion interminable, sans laisser la possibilité à l’orateur de placer un mot. Enfin, il s’arrêta et demanda combien coûteraient les leçons. L’orateur lui répondit :  Jeune homme, pour vous instruire dans l’art oratoire, je vais devoir vous demander un double tarif  …   Hein, quoi, comment, pourquoi, répondit le jeune homme.  Eh bien, parce que je devrai vous enseigner deux facultés. La première : tenir votre langue ; et la seconde, l’utiliser.

 

   En appelant ses lecteurs mes chers frères, Jacques exprime son affection et la préoccupation sincère qu’il a pour leur bien-être spirituel. Il ne cherche pas seulement à les convaincre du bien-fondé de son enseignement en alignant des arguments logiques, il veut aussi toucher leur cœur. Or, celui qui désire être écouté de ses auditeurs doit d’abord les aimer.

 

   Jacques donne trois exhortations : premièrement, chacun doit être prêt à écouter ce qu’on peut lui dire avant de réagir, que ce soit l’enseignement de la Parole de Dieu, un discours, un exposé, ou une argumentation, surtout si les relations entre les individus sont tendues, ce qui semble être le problème que Jacques soulève ici. Toute personne qui est engagée dans un dialogue doit ouvrir toutes grandes ses oreilles afin de prêter attention à ce qu’il entend. Soit dit en passant, qu’on peut se faire une assez bonne idée de la maturité de quelqu’un à sa capacité d’écoute et de maîtrise de sa langue. Or, vous avez sans doute remarqué comme moi que relativement peu de gens ont la patience d’attendre jusqu’à ce que leur interlocuteur ait fini d’exprimer sa pensée. Pourtant, c’est en écoutant et non en parlant qu’on apprend et qu’on résout les problèmes.

 

   Deuxièmement, toute personne doit être lente à parler. C’est le corollaire de l’affirmation précédente, car il est évident que celui qui sait écouter va commencer par se taire. De toute façon, il n’est guère possible de faire attention à ce que l’autre dit si vous parlez en même temps que lui ou si vous réfléchissez à ce que vous allez dire. Cette façon de se comporter rend toute discussion vaine et improductive.

 

   Les Écritures font beaucoup d’éloges à ceux qui savent tenir leur langue en bride. Le roi Salomon écrit :

As-tu déjà vu un homme qui parle sans réfléchir ? Il y a plus à espérer d’un sot que de lui (Proverbes 29:20).

Le sot lui-même passe pour sage s’il sait se taire ; qui tient sa bouche close est intelligent (Proverbes 17:28).

Qui veille sur ses paroles préserve sa vie, mais celui qui ouvre grand la bouche court à sa ruine (Proverbes 13:3).

 

CheminDeVie

 


vendredi 29 septembre 2023

DEUX COMMANDEMENTS D’AMOUR


 

      Jésus lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée ». C’est là le grand et premier commandement. Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». De ces deux commandements dépendent la loi toute entière et les prophètes. Mt 22:37-40

 

   Le Seigneur a déclaré lui-même qu’il est venu sur cette terre pour accomplir la loi de Dieu (Mt 5:17), et cette loi est parfaitement résumée, dit-il dans les versets d’aujourd’hui, par deux commandements de la loi donnée à Moïse qui prescrivent l’amour, l’un pour Dieu, l’autre pour le prochain.

 

   Du commencement à la fin de sa vie, Jésus a vécu cette loi d’amour qui était écrite au plus profond de son être (Ps 40:8). Il l’a donc parfaitement accomplie pour la gloire de Dieu en allant jusqu’au sacrifice suprême, jusqu’à la mort infamante de la croix.

 

   Voyons-le dans les évangiles, accomplissant pleinement le « grand et premier commandement », entièrement dirigé par son amour pour Dieu, recevant par la prière la volonté de son Père, n’ayant rien d’autre en vue que de la mener à bien quoi qu’il puisse lui en coûter. Entendons la voix du ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mt 17:5). Écoutons l’homme de douleur dont l’âme était saisie de tristesse jusqu’à la mort ; oui, écoutons-le déclarer à son Père : « … non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux » (Mt 26:39).

 

   Pour accomplir le « second commandement », Jésus, le Fils unique du Père, descend du ciel sur cette terre, et devient notre prochain. Là, sans se lasser jamais, il parcourt la terre de Palestine, s’approche des humbles et des puissants pour leur faire du bien et leur parler de Dieu. Il touche des lépreux, chasse les démons, guérit les malades et ressuscite des morts. Il est ému de compassion en face de la misère de sa créature et sympathise avec ceux qui souffrent.

 

   Et c’est plus que lui-même qu’il aime ceux dont il s’était fait le prochain, puisque c’est pour eux, pour nous, qu’il laisse sa vie, qu’il donne son corps et que son sang est versé (Lu 22:19-20).

 

   Ayant la vie de Christ, laissons son amour parfait s’exprimer pour Dieu comme pour notre prochain.

 

 

jeudi 28 septembre 2023

OCCUPONS-NOUS DES CHOSES BONNES !



 



      « Frères, tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui est de bonne réputation - s’il y a quelque vertu digne d’éloge - que cela occupe vos pensées : ce que vous avez appris, reçu, entendu, vu en moi, faites-le, et le Dieu de paix sera avec vous. » Ph 4:8,9

 

   L’apôtre Paul exhorte souvent les chrétiens à s’occuper des choses bonnes.

 

   Le fait qu’il s’agisse d’exhortation indique qu’il y a un certain effort de la part du croyant pour réaliser cela. Si nous laissons l’Esprit faire son œuvre en nous, il nous aidera, car son ministère consiste à solliciter le croyant à vivre pour le Seigneur Jésus.

 

   L’apôtre dit aux Galates : « Marchez par l’Esprit et vous n’accomplirez pas la convoitise de la chair » (Ga 5. 16). Autrement dit : si vous êtes occupés des choses bonnes, vous ne cèderez pas à la chair. Cela montre que nous sommes responsables de notre conduite. Si le croyant a de mauvaises pensées, c’est qu’il n’est pas suffisamment occupé du bien. C’est pourquoi l’apôtre encourage souvent les chrétiens à être pleinement occupés de tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable …  C’est le remède contre le mal qui nous assaille chaque jour ; c’est le remède pour être gardés dans la paix de Dieu. Et c’est ainsi que chaque croyant sera amené à porter le merveilleux fruit de l’Esprit.

 

   Le Seigneur, dans son chemin d’homme sur la terre, n’était occupé que des choses bonnes, celles qui plaisaient à son Père. Il ne pensait qu’à faire le bien. Il a « passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Ac 10. 38).

 

   Face à la corruption, l’immoralité, la violence qui sont visibles et se développent dans la société ou peut-être dans nos familles, la Bible, Parole de Dieu, est notre ressource. Elle occupe nos pensées de « tout ce qui est honorable » et procure la paix. Remplis ainsi de ce que Dieu approuve, notre personnalité et notre attitude pourront attirer, comme une lampe qui brille dans l’obscurité, le voyageur égaré.

 

   Quelle grâce de connaître un tel Dieu, un Dieu saint qui ne nous accable pas, qui ne veut que notre bien !


mercredi 27 septembre 2023

UNE CRISE : FRAYEUR ET DELIVRANCE




       « Et moi j’ai dit dans ma prospérité : je ne serai jamais ébranlé. Éternel ! par ta faveur, tu as donné la stabilité et la force à ma montagne… ; tu as caché ta face, j’ai été épouvanté. » Ps 30:6-7

 

   Tout allait très bien, se souvient David, l’auteur de ce psaume : ma prospérité était grande, mon règne avait la stabilité et la majesté d’une montagne ; qui pouvait troubler cette tranquillité que je devais à la faveur de l’Éternel ? Et voilà comme on en arrive à se reposer sur les bénédictions que Dieu, dans sa grâce, a largement octroyées.

 

   Alors, Dieu permet qu’une crise se produise dans la vie de David : peut-être le coup d’état de son fils Absalom qui éclate alors que le roi est à l’apogée de sa puissance. Quel choc pour lui de constater sa légitimité mise en cause par le fils qu’il préférait, l’abandon de certains de ses amis qu’il croyait fidèles, et l’humiliante obligation de quitter Jérusalem sa ville bien-aimée !

 

   Oui, David peut bien alors être épouvanté à la pensée que sa vie ainsi que celle de ses compagnons est en danger, et que, de toutes les façons, rien ne sera plus comme avant. Mais ce qui le touche le plus, c’est qu’apparemment l’Éternel ne le soutient plus, ne lui accorde plus sa faveur, sa communion.

 

   Va-t-il, pour autant, désespérer ?  —  Pas du tout ! il se tourne vers son Dieu, crie à lui, le supplie (v. 8) ; il argumente avec l’Éternel (v. 9) ; s’abandonne finalement à sa grâce (v. 10). Et c’est la délivrance, la fin de la crise intérieure (v. 11) avec des chants de joie et de reconnaissance : la communion avec Dieu est retrouvée (v. 12).

 

   Autre résultat d’une telle crise : on compare la durée de l’épreuve et celle de la bénédiction qui la suit : « il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur » (v. 5), ce que, des siècles plus tard, l’apôtre Paul exprimera ainsi : « notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire… » (2Co 4:17).

 

   Ne nous décourageons donc pas si notre Père juge bon de nous faire passer par l’épreuve : il est bien probable que nous en récoltions dès maintenant un regain de communion et de joie en lui, et il est certain que nous en recevrons un grand profit dans l’éternité.

 

mardi 26 septembre 2023

PERSECUTES POUR LA JUSTICE




      « Bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. » Mt 5:10

 

   Beaucoup de chrétiens de par le monde, endurent des souffrances à cause de leur foi ! Prions avec ferveur et constance pour nos frères et sœurs en Christ qui endurent la persécution. Ils ont bien besoin d’être soutenus par nos prières pour rester justes envers Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Dieu a transporté les chrétiens du royaume des ténèbres au royaume du Fils de son amour. Ainsi, il y a deux royaumes depuis la venue du Seigneur sur la terre et sa victoire à la croix :

 

 Le monde toujours en révolte contre Dieu dont il veut ignorer l’existence ou les droits ; Satan en est le prince et nous, autrefois, des sujets asservis à ses convoitises.

 

 Le royaume de Dieu où nous avons été introduits par grâce, après avoir été lavés de nos péchés, revêtus d’une nouvelle nature, scellés du Saint Esprit, puissance de notre vie.

 

   Être justes pour les chrétiens, cela consiste d’abord à vivre de manière conforme à leur vocation, c’est-à-dire d’une façon souvent opposée aux conceptions du monde. Nous sommes enfants de Dieu, vivons comme des enfants de Dieu. Nous sommes des témoins, témoignons fidèlement. Nous sommes des sacrificateurs, faisons monter vers Dieu la louange et l’adoration avec droiture et amour. Nous sommes des saints, vivons comme des saints, etc.

 

   Dans la famille, comportons-nous dignement, comme des pères ou des mères de famille guidés par les normes divines, cela est juste devant Dieu ! Cela peut ne pas plaire au monde, mais tenons ferme, n’oubliant pas que nous devrons rendre compte à Dieu personnellement.

 

   Dans notre travail professionnel, il en est de même : accomplissons notre tâche avec zèle, soyons justes envers nos supérieurs et envers ceux qui sont placés sous nos ordres. Si nous sommes justes, les incroyants constateront que nous sommes étrangers à leur monde, nous les gênerons parfois, et ils seront tentés de s’opposer à nous. Dans nos pays, cela peut nous valoir des brimades ; dans d’autres, les croyants subiront des persécutions diverses pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement et à la mort. Leurs familles peuvent aussi être cruellement persécutées.

 

   Bienheureux celui qui reste juste dans un monde injuste ! 

lundi 25 septembre 2023

PROCURER LA PAIX


 


      « Bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu. » Mt 5:9

 

   Dieu est appelé sept fois « le Dieu de paix » dans le N.T. Son désir est que la paix habite sur la terre. La Bible contient plus de 400 références directes à la paix, et beaucoup plus de références indirectes. Elle s’ouvre avec la paix qui règne au jardin d’Éden et se termine avec la paix dans l’éternité.

 

   La paix avec Dieu a été interrompue au jardin d’Éden quand l’homme a désobéi. Jésus Christ est venu pour que la paix avec Dieu soit de nouveau accessible aux hommes. Il procure cette paix à tous ceux qui placent leur confiance en lui. La paix peut régner maintenant dans le cœur de ceux qui lui appartiennent. Bientôt, Jésus viendra comme le « prince de paix » et établira son règne universel : mille ans de paix. Dans l’état éternel, la paix sera immuable.

 

   Mais dans le monde, la paix n’existe pas. Il y a deux causes à cela : l’opposition de Satan et la désobéissance de l’homme. La chute des anges et la chute de l’homme ont transformé le monde en un monde sans paix. Satan et l’homme sont engagés contre le Dieu de paix dans une bataille pour la domination sur les hommes.

 

   La paix avec Dieu est un préalable indispensable à la paix entre les hommes. C’est elle qui, par la vie de Christ en nous, peut faire régner la justice entre les hommes par la pratique de la vérité et de l’amour.

 

   Les croyants, enfants d’un même Dieu, d’un même Père, devraient être des porteurs de paix partout où ils passent et partout où ils vivent. N’est-ce pas d’abord dans la plus petite cellule de la société - le couple et la famille - que cette paix devrait régner ? Et la famille de Dieu, l’église locale, ne devrait-elle pas être aussi caractérisée par la paix entre tous, croyants de tous âges et de toutes conditions ?

 

   Lorsque ce n’est pas le cas, plaçons-nous devant Dieu pour qu’il nous donne de discerner ce qui est à l’origine de cette absence de paix : en général, un manque de droiture et d’humilité, un déficit d’amour, etc.

 

   Souvenons-nous aussi que nous sommes sur la terre pour y être des messagers de paix, pour annoncer à tous les hommes comment trouver la paix avec Dieu par la foi en Jésus Christ.

 

 


dimanche 24 septembre 2023

PURS DE CŒUR


 

      « Bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu. » Mt 5:8

 

   Dans la Bible, et d’ailleurs dans beaucoup de langues, le mot « cœur » est utilisé comme une métaphore pour désigner l’être intérieur d’une personne, le siège des motifs et des comportements, le support de la sensibilité. Il représente beaucoup plus que les émotions et les sentiments. Jésus demanda un jour : « Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs ? » (Mt 9:4) et : « Pourquoi tenez-vous ces raisonnements dans vos cœurs ? » « car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent mauvaises pensées, fornications, vols, meurtres, adultères, cupidité, méchancetés, fraude, impudicité, œil méchant, injures, orgueil, folie » (Mr 2:8; 7:21). Dans le langage biblique, le cœur est le centre de la volonté et du contrôle des pensées, beaucoup plus que celui des émotions, de l’amour, par exemple.

 

   En contraste total avec la religion superficielle des scribes et des pharisiens, Jésus déclare donc que c’est de l’homme intérieur que Dieu exige la pureté. C’était une vérité énoncée depuis longtemps : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Pr 4:23).

 

   Le mot « pur » est utilisé au sujet d’un métal pur, non mélangé à d’autres métaux. Appliqué au cœur, il signifie que les motifs les plus profonds d’une personne sont uniquement pour Dieu, sans mélange avec la recherche d’autres ambitions.

 

   Un cœur qui poursuit deux objectifs est un déshonneur pour Dieu, il ne permet pas d’honorer et servir le Seigneur comme il convient : « Personne ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez pas servir Dieu et la Richesse » (Mt 6:24).

 

   Comment être pur de cœur ? - En laissant le Saint Esprit faire la lumière en nous pour que nous puissions discerner ce qui ne relève pas de la vie divine. Nous pouvons alors rejeter ce qui nous empêche d’être tout entiers pour Dieu.

 

   Ceux qui sont purs de cœur verront Dieu, cela signifie, non seulement qu’ils seront dans la félicité éternelle, mais surtout qu’ils vivent dès maintenant dans sa présence et jouissent de son approbation. N’est-ce pas le désir de tous ceux qui connaissent un peu l’amour que Dieu a pour eux ?

 

 


vendredi 22 septembre 2023

LES MISERICORDIEUX


 

      « Bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite. » Mt 5:7

 

   La miséricorde est le sentiment de compassion que l’on éprouve envers celui qui se trouve dans la difficulté. Un sentiment qui se traduit en actes pour venir en aide au malheureux sur le plan physique, matériel ou spirituel.

 

   La miséricorde de Dieu traverse toute l’Écriture. Sans elle, il n’y aurait pas eu de salut pour les hommes. Ceux qui aiment Dieu usent, comme lui, de miséricorde envers les autres.

 

   Au temps du Seigneur, les chefs religieux faisaient preuve de miséricorde envers ceux qu’ils estimaient en être dignes. Mais cette attitude est sévèrement condamnée par le Seigneur : « Vous avez entendu qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain », et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ; ainsi vous serez les fils de votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5:43-45). Oui, la miséricorde, c’est, dans la Bible, cette attitude intérieure qui pousse le croyant à faire du bien à ceux qui sont dans la détresse, même à ceux qui lui ont fait du tort, à ses ennemis.

 

   Car la miséricorde ne reste pas à l’état de sentiment, mais se traduit en actes. Le Seigneur m’invite explicitement à nourrir ceux qui ont faim, à couvrir ceux qui sont nus, à visiter les malades, les prisonniers, les orphelins et les veuves. L’Éternel attendait déjà cette miséricorde du peuple d’Israël (De 15:7,8).

 

   Le Seigneur Jésus a été l’homme le plus miséricordieux qui ait jamais existé sur la terre. Il a guéri les malades, redressé les paralysés, donné la vue aux aveugles, fait entendre les sourds, rendu la vie aux morts. Il trouve des prostituées ou des débauchés, et les introduit dans le cercle de l’amour et du pardon. Il est plein de miséricorde envers chacun. Il est la miséricorde incarnée comme il est l’amour incarné.

 

   Paul, cet homme très équilibré, écrivait à Tite : « Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes là-dessus, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : c’est ce qui est bon et utile aux hommes » (Tit 3:8). Voilà la miséricorde en action et en vérité qui m’est demandée pour être « bienheureux », et recevoir miséricorde.

 

 

 

 


FAIM ET SOIF DE JUSTICE



 


      « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés. » Mt 5:6

 

   Le diable a eu faim et soif de puissance. Il a voulu être comme Dieu et monter aux cieux (Esa 14:12-20). Il est devenu l’ennemi de Dieu et finira dans l’enfer préparé pour lui et ses anges.

 

   Nebucadnetsar a eu faim et soif de grandeur et de gloire. Quand son cœur s’est élevé, le jugement est tombé sur lui, il a été rendu semblable aux bêtes des champs.

 

   L’homme riche (Lu 12:13-21), le fils prodigue (#Lu 15:11-32) ont eu faim et soif de plaisir, de jouissance. Les conséquences, vous les connaissez !

 

   Judas avait faim et soif d’argent. Jésus dit de lui : « Il aurait été bon pour cet homme-là qu’il ne soit pas né » (Mt 26:24).

 

   La faim et la soif dont il s’agit ici sont comparables à celles de quelqu’un souffrant d’une grande.

 

   Dans ce verset, il n’est donc pas question de la faim qui nous prend sur le coup de midi, c’est la faim de quelqu’un qui va périr. Quand le fils prodigue a faim, il va vers un habitant qui le nourrit moins bien que ses porcs, mais quand il n’a vraiment plus aucune ressource, alors il se lève et court vers son père.

 

   Bienheureux celui qui a faim et soif d’être sauvé, d’obtenir la justice que Dieu seul peut lui donner. Il sait qu’aux yeux de Dieu il est foncièrement injuste. Or il a faim et soif d’être en règle avec lui. Quelle délivrance lorsqu’il reçoit la révélation de ce qu’est la justice de Dieu qu’on acquiert gratuitement par la foi en Jésus Christ !

 

   Bienheureux, je le suis lorsque je désire ardemment pratiquer ce qui est juste devant Dieu, d’être juste dans mes relations familiales, envers mon conjoint, mes enfants, juste dans ma vie professionnelle et sociale, juste en toutes choses.

 

   Porter le fruit de la justice, constitue un des plus éloquents témoignages de la réalité de la vie chrétienne. Du reste, avoir faim et soif de justice, ce n’est pas une option facultative pour moi, c’est un besoin produit par l’Esprit Saint, un besoin auquel je dois répondre en permanence.

 

 


jeudi 21 septembre 2023

HEUREUX CEUX QUI SONT DOUX.


 

« Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise ! » Matthieu 5.5

Ici encore, nous constatons l’opposition avec les enseignements du monde. Le monde proclame : « Si tu veux hériter la terre, gagne de l’argent, prends le pouvoir, recherche la gloire. Sois fort et fier. Mets-toi en avant. » Jésus affirme le contraire : « Sois doux ». Seuls les doux hériteront la terre. Les gens du monde ne peuvent pas comprendre le message du Christ. Ils sont incapables de comprendre les chrétiens. Nos principes sont radicalement différents de ceux du monde. Il n’est pas possible à celui qui appartient au monde d’être en accord avec celui qui appartient à Christ.

 

       La première béatitude, être pauvre en esprit, signifie être humble devant Dieu. Cette troisième béatitude, la douceur, implique l’humilité devant les hommes. C’est beaucoup plus difficile. Quand Dieu nous qualifie de pécheurs, nous pouvons L’approuver. Mais si notre prochain fait de même, nous avons plus de mal à l’accepter.

 

       Jésus offre un exemple de douceur en disant : « … recevez mes instructions, car Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11:29). Cette humilité ou cette douceur n’est pas une qualité innée, c’est une disposition spirituelle. Elle ne peut venir que du SAINT-ESPRIT. C’est une facette du fruit de l’Esprit (Ga 5:23). Ce n’est qu’en naissant de nouveau par l’Esprit et en recevant une nouvelle nature spirituelle que nous devenons véritablement doux (voir Jn 3:3,5 et le commentaire).

 

       L’opinion générale que la douceur est synonyme de faiblesse est erronée. Une personne véritablement douce est spirituellement forte dans le Seigneur.

 

       Comment une personne devient-elle douce ? Premièrement en étant pauvre en esprit (verset 3). Ensuite, elle doit pleurer sur son indignité et ses péchés (verset 4). Enfin, elle doit placer sa FOI en Jésus. Quand une personne accomplit tout cela, le Saint-Esprit entre en elle et la remodèle (voir 2Co 5:17). Le Saint-Esprit lui donnera l’esprit de douceur.

 

       La douceur se reconnaît à cinq signes. Premièrement, une personne douce ne cherche pas son propre intérêt. Deuxièmement, elle n’est ni blessée ni offensée quand elle subit des torts. Le doux ne se soucie pas de son honneur. Il n’essaie pas de se défendre, de s’inventer des excuses ou de dissimuler ses péchés. Troisièmement, le débonnaire ne se venge jamais (voir Ro 12:19 ; 1P 2:19-23 et les commentaires). Quatrièmement, la personne douce est toujours empressée de s’instruire. Et cinquièmement, le doux ne suit pas sa propre voie. Il ne recherche pas son intérêt personnel mais se soumet à la volonté de Dieu et à celle de son prochain (Ep 5:21). Il consacre sa vie et tout ce qu’il possède à Dieu ; il ne garde rien pour lui-même.

 

       Quand une personne donne tout à Dieu, que reçoit-elle en retour ? La terre ! Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre. C’est ce que Paul sous-entend en 2Co 6:10 : « … comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous enrichissons plusieurs ; comme n’ayant rien, et nous possédons tout. » Si nous sommes les enfants de Dieu, alors nous sommes ses héritiers — héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Ro 8:17).

 

       De quelle terre hériterons-nous ? La nouvelle terre dans le royaume des cieux (Ap 21:1-4). Notre monde actuel et tous les orgueilleux qui se seront opposés à Dieu disparaîtront (1Jn 2:17). Seuls les doux resteront pour hériter la nouvelle terre dans le royaume des cieux (Ps 37:10-11). Qui s’élèvera sera abaissé, et qui s’abaissera sera élevé (Mt 23:12).

 

T HALE

mercredi 20 septembre 2023

« CEUX QUI MENENT DEUIL »

 



      « Bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés. » Mt 5:4

 

   Il existe deux royaumes : le monde dont le diable est le prince, et le royaume de Dieu où Jésus est Seigneur. Les valeurs morales recherchées dans l’un n’ont pas cours dans l’autre et sont même totalement opposées. Par exemple, dites à vos collègues incrédules que ceux qui mènent deuil devant Dieu sont des bienheureux et ils se demanderont si vous allez vraiment bien !

 

   Le premier « bienheureux » de ce chapitre (v. 3), celui qui concerne les humbles en esprit, nous a montré que, n’ayant rien, nous devons tout attendre de la grâce de Dieu. Ce deuxième « bienheureux » s’adresse à ceux qui, ayant conscience de leurs péchés, mènent deuil devant Dieu.

 

   Parmi les mots qui expriment la tristesse, celui traduit ici par « deuil » est le plus fort pour exprimer une extrême douleur de cœur. Il exprime les sentiments de Jacob quand il mène deuil après avoir appris que Joseph a été dévoré par une bête sauvage. De même les disciples « étaient dans le deuil et pleuraient » entre la mort du Seigneur et sa résurrection (Mr 16:10).

 

   Plusieurs hommes ont dit : « J’ai péché : « Pharaon, Balaam, Acan, Saül, Judas, mais ce n’était qu’une expression pour dire leur échec, leur frustration personnelle, et non leur douleur d’avoir offensé Dieu. Par contre quel deuil pour David quand il prend conscience de la gravité de son péché ! Lisons le Ps 51 pour nous en convaincre. Il en est de même du fils prodigue, profondément affligé d’avoir offensé son père (Lu 15:11-32).

 

   Confesser ses péchés à Dieu, mener deuil sur eux, c’est la voie ouverte pour obtenir le pardon de Dieu et retrouver sa communion. Il n’existe pas de plus grand bonheur que de savoir que nous sommes pardonnés, que Dieu ne se souviendra plus jamais de nos péchés !

 

   Maintenant, je suis enfant de Dieu et je connais un peu mieux l’immense sainteté de Dieu. Après avoir péché, je réalise toute la gravité de ma faute : je mène deuil devant mon Père outragé, je confesse mon péché (1Jn 1:9). Jésus, souverain sacrificateur et avocat, intercède pour moi et j’expérimente comme tout à nouveau la consolation de la communion retrouvée.

 

 


mardi 19 septembre 2023

LES HUMBLES EN ESPRIT

 



      « Bienheureux les humbles en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. » Mt 5:3

 

   Dans ce verset, « humble » désigne l’état d’une personne qui se trouve dans un état de dénuement. Ne disposant d’aucune ressource, il dépend entièrement des autres, comme le pauvre Lazare qui mangeait les miettes qui tombaient de la table du riche, et dont les chiens venaient lécher les ulcères (Lu 16:20).

 

   Spirituellement parlant, l’humble se sait incapable de se sauver lui-même ; il est obligé de compter uniquement sur Dieu. C’est celui qui a l’esprit « humble et contrit », « l’affligé » (Esa 57:15; 66:2). Être humble consiste donc à reconnaître sa faillite spirituelle devant Dieu. Voilà l’état d’esprit de ceux que le Seigneur appelle « bienheureux » !

 

   Ces bienheureux savent qu’ils ont tout à recevoir de Dieu, tout à apprendre de lui. Ils perçoivent la majesté de Dieu et, par contraste, ils voient aussi leur état de déchéance, alors qu’ils sont des êtres créés à l’image de Dieu. Ils se voient souillés par leurs péchés et incapables de s’approcher de Dieu. Les « humbles en esprit » implorent donc la grâce de Dieu, sans laquelle ils ne peuvent subsister.

 

   Le Seigneur déclare expressément que le royaume des cieux est à eux. En effet, pour entrer dans le royaume des cieux, il est indispensable de passer par la porte étroite. Or comment le faire si nous sommes encombrés de notre propre justice, de notre bonne opinion de nous-même, voire de nos orgueilleuses prétentions. Il y faut entrer comme un mendiant entièrement démuni de tout mérite personnel, en implorant la grâce de Dieu, et son pardon.

 

   Cet état d’esprit, je dois toujours le conserver, moi croyant, vis-à-vis de Dieu. Ainsi, en lisant la Bible, je prends la place de celui qui a besoin que l’Esprit Saint me la fasse comprendre. Sans l’action de l’Esprit, je ne peux entrer dans les pensées de Dieu. Quand je prie, même si j’ai la liberté d’un enfant devant son Père, je reste conscient que j’ai tout à recevoir de lui selon sa grâce et sa miséricorde.

 

   Je suis entré dans le royaume des cieux comme un « humble en esprit », je m’applique à le rester.

 


dimanche 17 septembre 2023

OU PORTER MES REGARDS ?

 





      

« Ils ont regardé vers lui, et ils ont été illuminés, et leurs faces n’ont pas été confuses. » Ps 34:5

 

   Si je regarde en avant, à l’avenir immédiat, j’ai peur : que va-t-il m’arriver ?

   Si je regarde en arrière, à ma vie, je vois bien des chutes et des faux pas.

   Si je regarde en moi, c’est découvrir des luttes qui amènent le doute dans mon cœur. Rien de bon qui puisse me réjouir ou me réconforter ; je ne vois que faillite et manquements, résolutions sans lendemain.

   Si je regarde autour de moi, je suis très vite effrayé par l’agitation et la méchanceté de ce monde où l’on cherche vainement le bonheur et la paix.

   Alors je regarde en haut, vers Jésus, car là mon cœur peut se fixer.

   Non, comme enfant de Dieu, je n’ai aucune raison d’avoir peur, le Seigneur connaît mon avenir. Dans chaque épreuve, il est à mes côtés. La course, longue ou courte, qui est devant moi me conduit à la maison du Père. Et chaque matin, je me réjouis en me disant que c’est peut-être aujourd’hui que Jésus vient.

   Je pense aussi à la grâce et à la patience de Dieu qui m’a pardonné, à sa bonté qui m’a préservé jusqu’à ce jour, à sa fidélité qui n’a jamais fait défaut.

   Pourquoi me laisser troubler ? Le Seigneur m’a donné sa paix, ce repos de la conscience comme résultat de son sacrifice, mais aussi cette paix dont je peux jouir dans l’acceptation de sa volonté en dépit des circonstances adverses.

 

   Jamais celui qui regarde à Jésus n’aura à en rougir de honte. Là, plus de découragement, mais la paix, la joie et l’amour. La lumière divine m’illumine, dissipe mes ténèbres, baigne mon âme, inonde toute ma vie et m’apporte plénitude d’espérance. « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur » (Ps 97:11).

   Si je regarde à Jésus, sa Parole pénètre en moi et me donne du discernement : « L’entrée de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples » (Ps 119:130). Elle m’éclaire jusqu’au plus profond de mon être intérieur et elle me communique le désir de toujours mieux connaître Jésus.

 

 


samedi 16 septembre 2023

LA PRIERE

 




 

     «  La fervente supplication du juste peut beaucoup. » Ja 5:16

 

   La possibilité offerte aux croyants d’exposer à Dieu, en toute confiance, leurs besoins et leurs actions de grâce constitue à la fois une responsabilité qui leur est confiée et un cadeau qui leur est accordé.

 

— Une responsabilité, à cause des multiples invitations du Seigneur et de ses apôtres à prier Dieu en toutes circonstances ; nous sommes responsables d’obéir à ces conseils, de tenir compte de ces encouragements si nombreux à nous approcher de Dieu par la prière.

 

— Un cadeau, parce que nous avons le privilège de venir à Dieu en tout temps et en tout lieu, sans intermédiaire, et sans avoir à observer quelque rituel que ce soit. Pour mesurer un peu ce privilège, pensez à toutes les formalités qu’il convient de remplir pour obtenir un seul rendez-vous avec un chef de gouvernement.

 

   Pourquoi négligeons-nous si souvent de prier d’une manière précise ou persévérante ? Il y a plusieurs réponses possibles à cette question :

 

— nous sous-estimons souvent la puissance de la prière. Nous admettons bien volontiers que le verset du jour est tout à fait juste, mais nous agissons, dans les faits, comme si Dieu ne pouvait se passer de nos bonnes idées et de notre énergie pour nous sortir de la difficulté à laquelle nous sommes confrontés.

 

— une conséquence de ce qui précède, c’est que nous estimons qu’il y a des circonstances tellement importantes ou compliquées que nous ne voyons pas comment Dieu pourrait intervenir. À l’opposé, nous croyons que les circonstances courantes de la vie sont trop banales ou insignifiantes pour qu’on ennuie Dieu en le priant à ce sujet.

 

— Nous ne sommes pas certains que notre demande soit selon la volonté de Dieu. Raison de plus alors pour prier afin que Dieu nous fasse connaître sa pensée et que nous sachions ce que devons lui demander.

 

   Éliminons de nos pensées les raisonnements qui nous empêchent d’apporter à Dieu tous nos besoins, d’intercéder pour les autres et de rendre grâces en toutes choses. Souvenons-nous que la prière ne remplace aucune action, mais que rien ne peut la remplacer.

 


vendredi 15 septembre 2023

NE JAMAIS PERDRE COURAGE

 



« Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, Vous tous qui espérez en l’Eternel ! » Ps 31.25

Dans nos afflictions au lieu de nous laisser aller à l’impatience, dirigeons nos pensées vers la bonté surprenante de Dieu envers ceux qui le craignent et qui se confient en lui. Si nous ne participons pas aux trésors de l’alliance éternelle, cela ne provient que de notre manque de foi. Toute délivrance opérée en faveur des fidèles sur la terre est les prémices de leur rédemption finale et de leur admission à l’héritage réservé pour eux dans les cieux. Le pécheur obtient toutes choses en vertu du don extraordinaire du Fils de Dieu, qui s’est offert pour la propitiation des péchés. L’orgueil de l’homme met en danger sa liberté ; et les disputes des langues mettent la vérité en péril. Que personne ne se laisse aller à l’incrédulité, ou ne conclue, de ce qu’il se trouve dans des circonstances décourageantes, qu’il est rejeté de Dieu. Dans le temps où nous nous défions de Dieu, il aurait pu nous prendre au mot et nous abandonner au mal que nous craignions ; mais il a eu pitié de nous, et nous a pardonné ; notre incrédulité même, n’a pu anéantir, ni ses promesses, ni sa grâce car il connaît notre faiblesse. Prions l’Éternel, il nous délivrera et nous conduira à la gloire, par le chemin qu’a tenu notre Précurseur. Jésus recevra les âmes de ses rachetés et ressuscitera leurs corps pour les couvrir de gloire. Que tous les saints, sauvés par sa miséricorde, et soutenus par son bras, apprennent donc journellement à aimer et à louer l’Éternel, à souffrir avec courage et patience pour l’amour de son nom.

Ceux dont le cœur est rempli d’amour pour Dieu, doivent désirer qu’il en soit de même de leurs semblables. Jésus fortifiera le cœur de ceux qui espèrent en lui, tandis que les orgueilleux, qui auront méprisé l’Évangile, et les persécuteurs du peuple de Dieu, seront rigoureusement punis de leurs méchantes actions. Éternel ! pardonne nos plaintes, augmente notre foi, notre patience et notre gratitude ; apprends-nous à nous réjouir dans la tribulation et dans l’espérance !

 

   Celui qui considère les souffrances de Jésus-Christ, lequel fut privé pour un temps de la lumière des cieux, doit apprendre par là à ne jamais perdre courage sous les châtiments de l’Éternel. La délivrance de Christ et la destruction de ses ennemis doivent fortifier les fidèles affligés ici-bas, en leur rappelant que s’ils souffrent courageusement avec leur Maître, ils entreront triomphants dans sa joie et dans sa gloire

 

HENRY F


jeudi 14 septembre 2023

RESTER VICTORIEUX

 



      « L’amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements - et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » 1Jn 5:3-5

 

   L’amour de Dieu, ici, c’est l’amour que nous avons pour Dieu et non l’amour de Dieu pour nous. Cet amour se montre par l’obéissance, une obéissance qui n’est pas pénible car la nouvelle nature que Dieu nous a donnée n’aspire qu’à faire le bien.

 

   Nous savons bien que cette obéissance se heurte dans la pratique à un obstacle : le monde qui est entre les mains du diable et qui présente tant de convoitises à notre chair dans le seul but de nous détourner de Dieu et de ce qui est éternel par ce qui est passager et sensuel.

 

   Mais, gloire à Dieu ! nous sommes victorieux du monde par notre foi, c’est-à-dire par le fait que non seulement nous avons une nouvelle nature, mais aussi une personne en qui nous croyons et qui mobilise nos affections. Cette personne c’est le Fils de Dieu.

 

   Dans la mesure où nous nous attachons à lui, nous réalisons :

 

 d’une part, que nous ne pouvons pactiser avec un monde qui n’a pas voulu de lui quand il s’est présenté sur la terre pour manifester l’amour de Dieu.

 

 d’autre part, que nous trouvons en lui beaucoup plus que tout ce que le monde peut nous donner : la paix, la joie, le secours dans les détresses et une espérance bienheureuse.

 

   L’apôtre Jean, avec la vision de l’absolu qui caractérise ses écrits, ne fait pas allusion à la présence en nous de la chair qui, elle, reste sensible aux attraits que le monde lui offre. Il présente donc la victoire comme un fait acquis, de la même manière qu’il a pu écrire précédemment en parlant du croyant : « Il ne peut pas pécher parce qu’il est né de Dieu » (#1Jn 3:9).

 

   Appuyés sur d’autres passages de la Parole, nous faisons l’expérience que la réalisation pratique de cette victoire dépend de notre vigilance à rester dans la communion du Seigneur et dans la jouissance des bénédictions que nous avons en lui.

 


mercredi 13 septembre 2023

CONSEQUENCE D’UNE TRANSFORMATION

 


      Ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. Ro 12:2

 

   Le « siècle » dans lequel nous vivons est régi par la volonté des hommes qui ne tiennent aucun compte de celle de Dieu. Il en découle des raisonnements, des habitudes, des manières de faire complètement ou partiellement opposées à la pensée de Dieu. Cela se constate chaque jour davantage, au fur et à mesure que diminue l’influence du christianisme dans notre société. Avant notre conversion, nous nous conformions tout naturellement à ces usages.

 

   Après sa conversion, un chrétien va-t-il continuer à se laisser diriger par les mêmes principes de vie qui offensent Dieu ?  —  Nullement, bien sûr ! Va-t-il se doter d’une loi pour en respecter les règlements ?  —  Pas davantage !

 

   Non, il doit prendre conscience qu’il n’est plus le même homme en croyant ce que dit la Bible à ce sujet ; il a reçu la vie de Christ ; il est un « nouvel homme » qui ne voit plus du tout les choses de la même manière qu’avant : son entendement a été renouvelé. Le Saint Esprit travaille en lui pour le faire avancer dans la connaissance de Christ.

 

   Sa responsabilité, c’est d’abandonner son ancienne manière de vivre et de penser, et d’agir désormais en conformité avec ce qu’il est maintenant. Dès lors, il peut discerner quelle est la volonté de Dieu pour l’accomplir : ce qui est bon aux yeux de Dieu, ce qui lui plaît et ce qui est en parfaite harmonie avec ses pensées.

 

   Là encore, l’action du Saint Esprit est primordiale à travers la lecture et la méditation de la Bible, le contact intime avec Dieu par la prière, et, ne l’oublions jamais, par la mise en pratique sans délai de ce que Dieu nous demande d’accomplir.

 

   C’est ainsi que le croyant est exhorté à présenter son corps, son être tout entier, en sacrifice vivant, saint, agréable, à Dieu pour accomplir sa volonté et lui plaire à tous égards : tout à fait le contraire de ce qu’il faisait avant sa conversion lorsqu’il ne cherchait qu’à se plaire à lui-même en faisant n’importe quoi au gré de ses convoitises.

 


mardi 12 septembre 2023

AIMER JESUS

 



      Nous, nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier. 1Jn 4:19

 

      … Jésus Christ, lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez. 1P 1:8

 

   Pas plus que les frères et les sœurs auxquels l’apôtre Pierre s’adressait, nous n’avons vu Jésus de la même manière que ses disciples, c’est évident ! Nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier en donnant sa vie sur la croix pour nous. Comment pourrait-il en être autrement ?

 

   Pourtant, nous l’aimons souvent bien peu et toujours trop peu au regard de son amour à lui ; cela nous chagrine, car n’est-ce pas notre désir à tous d’aimer davantage notre Sauveur et Seigneur ? Et nous nous demandons intérieurement comment faire pour mieux l’aimer.

 

   Pas de recette miracle pour cela : pour aimer le Seigneur de plus en plus, il nous faut vivre chaque jour davantage dans son intimité. Nous le suivons dans les évangiles : ses rapports avec les autres et ses enseignements nous le rendent attachant ; nous discernons sa grâce, son amour pour les pauvres, les humbles, les malades, sa compassion, son courage pour dire sans crainte aux puissants leurs quatre vérités.

 

   Son intimité, nous la ressentons également lorsque nous le questionnons dans toutes nos décisions, que nous recherchons son approbation dans toutes nos démarches, et que nous lui faisons vraiment confiance. Nous constatons à quel point il nous vient en aide, il devient plus proche et nous lui en exprimons notre reconnaissance.

 

   Conduits ainsi par lui, nous apprenons à être contents de ce qu’il nous donne, à aimer même ceux qui se font nos ennemis, à accomplir ses commandements ; or « celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime » (Jn 14:21).

 

   L’un de ses commandements, c’est d’annoncer la bonne nouvelle du pardon que Dieu offre à tous ceux qui croient en Jésus. Parler de lui aux pécheurs développe aussi notre amour pour lui, à condition que nous parlions plus de lui, de son amour, de sa grâce que du plan de Dieu ou de la doctrine de la rédemption.

 

   Oui, Seigneur Jésus, que ton Saint Esprit travaille en moi pour que je t’aime chaque jour davantage !

 


TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...