mercredi 27 septembre 2023

UNE CRISE : FRAYEUR ET DELIVRANCE




       « Et moi j’ai dit dans ma prospérité : je ne serai jamais ébranlé. Éternel ! par ta faveur, tu as donné la stabilité et la force à ma montagne… ; tu as caché ta face, j’ai été épouvanté. » Ps 30:6-7

 

   Tout allait très bien, se souvient David, l’auteur de ce psaume : ma prospérité était grande, mon règne avait la stabilité et la majesté d’une montagne ; qui pouvait troubler cette tranquillité que je devais à la faveur de l’Éternel ? Et voilà comme on en arrive à se reposer sur les bénédictions que Dieu, dans sa grâce, a largement octroyées.

 

   Alors, Dieu permet qu’une crise se produise dans la vie de David : peut-être le coup d’état de son fils Absalom qui éclate alors que le roi est à l’apogée de sa puissance. Quel choc pour lui de constater sa légitimité mise en cause par le fils qu’il préférait, l’abandon de certains de ses amis qu’il croyait fidèles, et l’humiliante obligation de quitter Jérusalem sa ville bien-aimée !

 

   Oui, David peut bien alors être épouvanté à la pensée que sa vie ainsi que celle de ses compagnons est en danger, et que, de toutes les façons, rien ne sera plus comme avant. Mais ce qui le touche le plus, c’est qu’apparemment l’Éternel ne le soutient plus, ne lui accorde plus sa faveur, sa communion.

 

   Va-t-il, pour autant, désespérer ?  —  Pas du tout ! il se tourne vers son Dieu, crie à lui, le supplie (v. 8) ; il argumente avec l’Éternel (v. 9) ; s’abandonne finalement à sa grâce (v. 10). Et c’est la délivrance, la fin de la crise intérieure (v. 11) avec des chants de joie et de reconnaissance : la communion avec Dieu est retrouvée (v. 12).

 

   Autre résultat d’une telle crise : on compare la durée de l’épreuve et celle de la bénédiction qui la suit : « il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur » (v. 5), ce que, des siècles plus tard, l’apôtre Paul exprimera ainsi : « notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire… » (2Co 4:17).

 

   Ne nous décourageons donc pas si notre Père juge bon de nous faire passer par l’épreuve : il est bien probable que nous en récoltions dès maintenant un regain de communion et de joie en lui, et il est certain que nous en recevrons un grand profit dans l’éternité.

 

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