« Vous savez tout cela, mes chers frères. Mais que
chacun de vous soit toujours prêt à écouter, qu’il ne se hâte pas de parler, ni
de se mettre en colère » Jacques 1:19.
On raconte l’histoire vraie ou fictive d’un jeune homme qui
demanda à un célèbre orateur romain de lui enseigner l’art de parler en public.
Le jeune homme se lança dans une discussion interminable, sans laisser la
possibilité à l’orateur de placer un mot. Enfin, il s’arrêta et demanda combien
coûteraient les leçons. L’orateur lui répondit : Jeune homme,
pour vous instruire dans l’art oratoire, je vais devoir vous demander un double
tarif … Hein, quoi, comment, pourquoi, répondit le
jeune homme. Eh bien, parce que je devrai vous enseigner deux
facultés. La première : tenir votre langue ; et la seconde,
l’utiliser.
En appelant ses
lecteurs mes chers frères, Jacques exprime son affection et la
préoccupation sincère qu’il a pour leur bien-être spirituel. Il ne cherche pas
seulement à les convaincre du bien-fondé de son enseignement en alignant des
arguments logiques, il veut aussi toucher leur cœur. Or, celui qui désire être
écouté de ses auditeurs doit d’abord les aimer.
Jacques donne trois
exhortations : premièrement, chacun doit être prêt à écouter ce qu’on peut
lui dire avant de réagir, que ce soit l’enseignement de la Parole de Dieu, un
discours, un exposé, ou une argumentation, surtout si les relations entre les
individus sont tendues, ce qui semble être le problème que Jacques soulève ici.
Toute personne qui est engagée dans un dialogue doit ouvrir toutes grandes ses
oreilles afin de prêter attention à ce qu’il entend. Soit dit en passant, qu’on
peut se faire une assez bonne idée de la maturité de quelqu’un à sa capacité
d’écoute et de maîtrise de sa langue. Or, vous avez sans doute remarqué comme
moi que relativement peu de gens ont la patience d’attendre jusqu’à ce que leur
interlocuteur ait fini d’exprimer sa pensée. Pourtant, c’est en écoutant et non
en parlant qu’on apprend et qu’on résout les problèmes.
Deuxièmement, toute
personne doit être lente à parler. C’est le corollaire de l’affirmation
précédente, car il est évident que celui qui sait écouter va commencer par se
taire. De toute façon, il n’est guère possible de faire attention à ce que
l’autre dit si vous parlez en même temps que lui ou si vous réfléchissez à ce
que vous allez dire. Cette façon de se comporter rend toute discussion vaine et
improductive.
Les Écritures font
beaucoup d’éloges à ceux qui savent tenir leur langue en bride. Le roi Salomon
écrit :
As-tu déjà vu un homme qui parle sans réfléchir ? Il y a
plus à espérer d’un sot que de lui (Proverbes 29:20).
Le sot lui-même passe pour sage s’il sait se taire ; qui
tient sa bouche close est intelligent (Proverbes 17:28).
Qui veille sur ses paroles préserve sa vie, mais celui qui
ouvre grand la bouche court à sa ruine (Proverbes 13:3).
CheminDeVie
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