« Rien ne
sera impossible à Dieu. » Lu 1:37
Un des attributs de
Dieu est « l’omnipotence ». Ce mot signifie que Dieu peut tout, que
sa puissance est sans limite. Serait-il vraiment Dieu, c’est-à-dire souverain
et infini, s’il n’avait pas le pouvoir sur toute chose ? Un des noms de
Dieu est d’ailleurs le « Tout-puissant » (Ge 17:1). Job, après avoir
entrevu la grandeur du pouvoir de Dieu dans la création, déclare :
« Je sais que tu peux tout » (Job 42:2).
Et pourtant, l’ange
qui annonce à Marie qu’elle va enfanter Jésus, emploie une expression
curieuse : « Rien ne sera impossible à Dieu ». Le verbe grec est
au futur et indique, dans ce contexte, le commencement d’une action durable. Ce
temps intrigue : Dieu est immuable, dans son omnipotence comme dans ses
autres attributs ; pourquoi alors renvoyer au futur l’absence de toute
impossibilité ?
Il nous faut avancer
dans l’évangile pour trouver des éléments de réponse : un soir, après
avoir pris un repas spécial avec ses disciples, Jésus, dont la venue, selon
l’ange, devait rendre tout possible, s’en alla dans un jardin. Là, « il se
jeta contre terre ; il priait que, s’il était possible, l’heure passe loin
de lui. Il disait : Abba, Père, pour toi, tout est possible ; fais
passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi,
mais ce que tu veux, toi ! » (Mr 14:35, 36). Les imparfaits
« priait » et « disait » nous font ressentir l’instance de
cette prière, qui reconnaissait que tout est possible à Dieu, mais qui évoquait
déjà une impossibilité. Une dernière fois, Jésus s’adressa à son Père :
« Mon Père, s’il est possible que ceci passe loin de moi, sans que je le
boive, que ta volonté soit faite » (Mt 26:42). La seule chose qui fut
jamais impossible à Dieu était d’éviter au Seigneur l’abandon de la croix,
symbolisé par cette « coupe » de souffrances. Notre Seigneur se
releva de sa prière et, obéissant à la volonté divine, s’en alla au sacrifice.
L’œuvre de notre
rédemption achevée, Jésus a été ressuscité par Dieu. En effet, il y avait une
autre impossibilité : qu’il soit retenu par cette mort qu’il venait de
vaincre (Ac 2:24) ; aussi son Dieu le ressuscite-t-il avec puissance et
lui donne tout pouvoir.
Désormais tout est
possible à Dieu : même sauver ceux qui paraissent les plus loin du royaume
de Dieu (Mr 10:24-27), même ôter jusqu’au souvenir des péchés de ceux qui
croient (comp. Hé 10:4 et Hé 10:17), même accorder au croyant une puissance
d’origine divine (Mr 9:23; Mt 17:20). Alors, sans attendre, « rendons la
puissance » à celui qui a rendu tout possible (Ap 5:12) !
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