mercredi 27 mars 2024

AZAZEL

 



 

      « Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est livré ! » Mt 26:24

 

   Lors de la fête des propitiations qui avait lieu le dixième jour du septième mois, un rituel bien précis devait être observé (#Lé 16). En particulier, deux boucs étaient présentés à l’entrée du tabernacle. Un sort était jeté afin de choisir lequel des deux devait être sacrifié, et lequel était laissé vivant pour porter symboliquement « toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés » (v. 21). Il était conduit ensuite au désert, dans une terre inhabitée, pour faire disparaître à jamais les péchés qui avaient été confessés sur lui. C’était le bouc « azazel », mot qui signifie « qui s’en va ».

 

   Ceci ne nous montre-t-il pas un des aspects de l’œuvre de Jésus Christ à la croix ? Il est aussi significatif que le Seigneur lui-même emploie cette même expression lorsqu’il envisage sa mort dans les derniers moments passés avec ses disciples. « Le Fils de l’homme s’en va » (#Mt 26:24), il emporte au loin tous les péchés dont le croyant s’est rendu coupable, de sorte que Dieu peut dire : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hé 10:17).

 

   Par les deux boucs présentés devant le tabernacle en ce jour des propitiations, nous avons le double aspect de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix :

 

 Le sang du bouc sacrifié dont il était fait aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire représente ce que la mort de Jésus est pour Dieu. La mort est intervenue pour la rançon des transgressions (Hé 9:15), Dieu peut alors recevoir son peuple dont le péché est dorénavant couvert.

 

 Le second bouc était porteur de toutes les transgressions du peuple, et il les emmenait au loin, dans le désert, pour que nul ne s’en souvienne. Personne ne pouvait en remémorer quelque chose, car le bouc ne revenait jamais. N’est-ce pas ce que dit le psalmiste : « Autant l’orient est loin de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions » (Ps 103:12) ?

 

   « Que ta mort, ô sainte victime, soit toujours présente à nos yeux ! »


mardi 26 mars 2024

« CE QUE VOUS DEMANDEREZ EN PRIANT »

 



      « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait. » Mr 11:24

 

   Un figuier en pleine végétation qui sèche en une nuit ! Pierre constate avec stupéfaction ce miracle, le seul que Jésus ait accompli en jugement. Le Seigneur lui répond que ce déploiement de puissance ne tient qu’à une chose : avoir foi en Dieu, et lui affirme qu’il est à la portée de la foi d’ordonner à une montagne de se jeter dans la mer.

 

   Mais attention ! La foi qui s’exprime dans la prière n’est pas une sorte d’auto-persuasion qui, portée à un certain niveau, ferait plier les circonstances selon nos désirs. Elle est la conviction que la puissance de Dieu n’a pas de limite, et qu’elle est au service de l’amour divin pour la bénédiction des rachetés de Christ.

 

   C’est pourquoi le Seigneur indique deux conditions pour obtenir une intervention divine :

 

      1. « qui ne doutera pas dans son cœur » (v. 23). Nous sommes généralement bien disposés à reconnaître que Dieu est tout-puissant et qu’il peut, encore aujourd’hui, accomplir des miracles. Sommes-nous pour autant persuadés dans notre cœur, dans notre for intérieur, qu’il peut et qu’il va intervenir dans la difficulté qui est devant nous ? C’est une toute autre question ! Pour ne pas en douter, il faut que le Saint Esprit nous donne la conviction que nous devons demander l’intervention de Dieu. Comment acquérir cette conviction ? Pas d’autre moyen que de vivre dans la présence de Dieu et de dialoguer avec lui par la méditation de la Bible et la prière !

 

      2. « tout ce que vous demanderez en priant » (v. 24). Il n’y a pas de répétition dans ce membre de phrase : c’est une chose de prier et une autre de demander, Par la prière, nous parlons avec notre Père de la circonstance qui nous préoccupe ; son Esprit nous communique ses pensées à cet égard, nous donne, lorsqu’il le juge bon, la conviction de ce qui est juste, puis la certitude que le moment est venu pour lui demander d’intervenir.

 

   C’est alors que nous pouvons demander avec foi la chose qui est dans la volonté divine, et avoir le privilège insigne d’être l’instrument qui déclenchera l’intervention de Dieu.


lundi 25 mars 2024

JESUS, LE PAUVRE


 

JESUS, LE PAUVRE

 

      « Jésus dit : Permets-lui d’avoir gardé cela pour le jour de ma mise au tombeau. Car les pauvres, vous les avez toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. » Jn 12:7-8

 

   Nous sommes peu avant le jour de la crucifixion, à Béthanie. Au cours d’un repas, une femme, Marie, profite de l’occasion pour briser un vase plein d’un parfum très précieux sur le Seigneur. Les disciples, au premier rang desquels Judas, regrettent le gaspillage d’une telle somme, arguant qu’elle aurait pu servir à faire du bien aux pauvres. En effet, la scène a des aspects choquants. Le parfum répandu représentait une somme gigantesque : 300 deniers, soit environ une année de travail d’un ouvrier. Dans les conditions de vie actuelle en Europe occidentale, cela équivaudrait à 15 000 euros environ !

 

   Plusieurs interrogations surgissent. La première concerne Jésus : pourquoi a-t-il, pour ainsi dire, « besoin » de ce parfum ? Pourquoi donne-t-il raison à Marie et non à ses disciples ? N’a-t-il pas prêché le dénuement, le renoncement, le souci pour les pauvres, la générosité ? La dernière phrase de l’épisode semble presque égocentrique : « Mais moi… » N’est-il pas le Dieu infini, autosuffisant ? En fait, il nous faut des phrases telles que celle-ci pour toucher du doigt la réalité et la profondeur de l’humanité de notre Seigneur et ce que cela lui a « coûté. » C’est pourquoi il a pleinement apprécié le geste désintéressé d’une personne qui était entrée un peu dans ce qu’il allait vivre : la mort sur la croix. Il a osé se présenter comme un « pauvre » parmi les pauvres, ayant besoin de l’affection humaine. Nous « permettons-nous » de voir Jésus ainsi ?

 

   La seconde interrogation concerne le rapport entre le religieux et le social. Trop souvent, au cours de l’histoire de l’Église, on a sottement opposé ces deux aspects, les uns insistant sur l’adoration légitime et la primauté à donner à Dieu, les autres rétorquant qu’aimer Dieu réellement passe par l’amour du prochain. Évangélisation versus adoration, humanitaire contre enseignement, le débat continue. Jésus, dans sa perfection unique, sait en deux versets rétablir l’équilibre : nous avons toujours les pauvres avec nous et nous en souvenir est le devoir permanent et inévitable des chrétiens (Ac 20:35) ; mais, au-delà de cet acte unique de Marie pendant l’incarnation de Christ, le Seigneur appréciera un geste fait par amour pour lui, désintéressé, peut-être fou à notre vue humaine rationnelle.

   Aimons donc Jésus, le pauvre, et les pauvres avec lui.


vendredi 22 mars 2024

LES TROIS COMPOSANTES DE LA FOI


 

      « La foi vient de ce qu’on entend - et ce qu’on entend par la parole de Dieu. » Ro 10:17

 

      « Nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles. » Ep 2:10

 

   Quand Dieu a fait son œuvre en nous par son Esprit, nous sommes amenés à la confession de nos péchés et à la nouvelle naissance en Jésus Christ. Le chemin de la foi s’ouvre devant nous pour nous conduire à une vie chrétienne toujours plus proche de Dieu. Nos progrès trouvent leur origine dans :

 

 Une conviction plus profonde et plus précise. Nous comprenons mieux, par le témoignage des saintes Écritures, quel est ce Dieu auquel nous croyons, quel a été son but en créant l’homme sur la terre, comment il a révélé son amour en donnant son Fils, Jésus Christ, pour la rédemption des pécheurs que nous étions, etc. Nous admirons la cohérence et la grandeur de ce plan. Nous adorons, et celui qui l’a conçu, et celui qui l’a réalisé ainsi que leur parfaite unité de vue pour accomplir ce merveilleux plan d’amour et de grâce.

 

 Un engagement de tout l’être : esprit, âme et corps. Ce que Dieu est ou ce qu’il a fait ne touche pas seulement la partie intellectuelle de notre cerveau ! Cela nous remplit également de joie et de paix, d’amour pour le Seigneur, du désir de le voir et de le servir en l’attendant.

 

 Une vie qui manifeste la réalité de ces convictions et de ces sentiments. Dieu a prévu des bonnes œuvres afin que, après notre conversion, nous les accomplissions (Ep 2:10). Jacques écrit également que nous démontrons notre foi, non pas par nos paroles, mais par nos œuvres (Ja 2:14-26).

 

   Des dérives surgissent dans la vie chrétienne lorsqu’une des trois composantes est négligée : si la saine doctrine est mal connue, je suis comme un homme qui fait une excursion sans carte. Par contre, si je ne pense qu’à elle, je deviens un théoricien qui manque d’amour. Si je m’attache exclusivement aux œuvres, je deviens un activiste sans discernement. Si je ne réagis que par mes émotions, je bascule dans le sentimentalisme, voire le mysticisme. Que nos progrès dans ces trois composantes de la foi soient évidents à tous (1Ti 4:15) et nous serons des chrétiens bien équilibrés.


vendredi 15 mars 2024

CONNAITRE LA VOLONTE DE DIEU


 

      « Fais-moi connaître le chemin où j’ai à marcher, car c’est à toi que j’élève mon âme …  Enseigne-moi à faire ce qui te plaît, car tu es mon Dieu. » Ps 143:8-10

 

   Comment connaître la volonté de Dieu dans une circonstance précise ? Voilà une question que nous nous posons tous à un moment ou à un autre, et même tout au long de notre vie : le motif pour lequel nous nous la posons devrait être le seul désir de plaire au Seigneur. Bien souvent, cependant, nous cherchons surtout à éviter les conséquences fâcheuses d’une mauvaise décision.

 

   Quoi qu’il en soit, Dieu ne nous donne pas de « recette infaillible » dont l’utilisation nous dispenserait de rechercher soigneusement sa volonté et nous permettrait de la connaître indépendamment de notre état intérieur. Toutefois le croyant n’est pas laissé à ses propres pensées :

 

1. Le Seigneur Jésus, par le moyen de son Esprit, veut nous conduire personnellement comme le fait un bon berger, nous prévenant des dangers et nous précédant sur le chemin des « verts pâturages ». Pour cela, il nous faut vivre dans sa proximité, garder le contact avec lui pour entendre sa voix et le suivre.

 

2. La volonté de Dieu se discerne aussi dans sa Parole qui nous instruit de plusieurs façons :

 

 Directement par un verset qui répond, précisément au moment où je le lis, aux questions que je me pose. Il s’impose à mon esprit, car « la parole de Dieu est vivante et opérante » (Hé 4:12).

 

 En nous faisant connaître les principes divins sur de multiples aspects de la vie pour conduire notre raisonnement spirituel dans la diversité des situations que nous rencontrons.

 

 Par l’intermédiaire de croyants plus spirituels qui, par la présentation de passages auxquels nous ne pensions pas, nous aident à y voir plus clair dans nos interrogations et dans les réponses divines.

 

3. Nous devons être décidés à faire la volonté de Dieu, même si elle ne coïncide pas avec ce que nous attendions, même si nous trouvons élevé le prix à payer pour l’accomplir. Au reste, si nous réfléchissons au fait que cette volonté est toujours de nous bénir, il ne nous sera pas pénible de nous y conformer.


jeudi 14 mars 2024

PAS DE PUB …

 



      « Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit faite dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te récompensera. » Mt 6:3, 4

 

   « Bien faire et le faire savoir », c’est une règle impérative pour toute entreprise industrielle ou commerciale. À ses disciples, à nous chrétiens, le Seigneur donne une règle bien différente : « Faire le bien et ne pas le faire savoir ».

 

   Faire le bien, par exemple « visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction », fait partie du « service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père » (Ja 1:27).

 

   L’accomplir au vu et au su des autres entraîne généralement de l’estime, voire une certaine admiration pour celui qui est censé exprimer ainsi sa piété, mais rien de plus. Celui-ci le perçoit et doit être très spirituel pour ne pas en tirer une satisfaction qui peut vite devenir de l’orgueil.

 

   Le Seigneur considère que cette satisfaction est une récompense suffisante qui dispense Dieu d’en accorder une autre pour le même motif (Mt 6:2). Quelle perte ! Car qu’est-ce que l’appréciation des hommes en comparaison de l’approbation de Dieu !

 

   Pourtant, Paul et Barnabas, lorsqu’ils rentrent à Antioche après leur premier voyage missionnaire, s’empressent d’en faire un compte rendu à cette assemblée (Ac 14:27). Désobéissaient-ils donc au Seigneur ? Non, bien sûr ! D’abord, il était bien normal qu’ils rendent compte à ceux qui les avaient recommandés à la grâce de Dieu avant leur départ ; et puis remarquez que la Bible précise : « Ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi ». Ils mettaient Dieu au premier plan et se considéraient comme ses instruments.

 

   Pas de publicité donc concernant ce que nous pouvons faire pour le Seigneur ! Mais cela n’est pas suffisant : prenons garde également, et jugeons sans délai, les sentiments d’autosatisfaction qui naissent si facilement en nous.

 

   Attribuons intérieurement à la grâce de Dieu tout le bien qu’il peut produire par nous ; ce sera le meilleur moyen pour que notre main gauche n’en parle pas à notre main droite, et pour que nous recevions la meilleure des récompenses : celle qui vient de notre Père.


mercredi 13 mars 2024

TOLERANCE, OU VERITE ?


 

      « Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi. » Jn 14:6

 

   On invoque souvent le principe de tolérance afin d’apaiser des tensions ou des excès dans beaucoup de domaines, et souvent dans le domaine religieux. Cette attitude est synonyme de respect, de support, d’acceptation, même si la chose tolérée ne satisfait pas à cent pour cent. À l’inverse, l’intolérance manifeste le refus de ces caractères cités.

 

   Pourtant, au nom de la tolérance, on ne s’autorise plus à affirmer une seule vérité, par exemple. En somme, on place la tolérance au-dessus de la vérité.

 

   Comme chrétiens, quelle attitude adopter ? La meilleure est toujours une question d’équilibre ! Une tolérance à l’excès peut avoir des résultats pernicieux.

 

   À l’inverse, l’intolérance ne laisse plus de place à la grâce. Donc, soyons dépendants du Seigneur pour être sages, prudents et équilibrés !

 

   En son temps, Jésus n’a pas transigé avec la vérité, montrant qu’il n’y avait qu’un seul chemin pour aller à Dieu : Lui-même. Son témoignage a tellement dérangé qu’on l’a mis à mort ! Aujourd’hui, la tolérance serait-elle devenue une nouvelle religion pour qu’on sacrifie même la vérité sur son autel ? Pourtant la vérité est une valeur qu’on aime à défendre …  Les choses auraient-elles changé ? Un philosophe fait une remarque intéressante avec l’exemple des mathématiques : « Il n’y a pas de liberté de conscience, en mathématiques », dit-il. En effet, cette science de l’abstrait ne tolère pas l’erreur. C’est vrai ou c’est faux. Deux et deux font quatre, et vous pourrez protester autant que vous voudrez, dire que vous ne voyez pas les choses ainsi, rien n’y fait ! La notion abstraite de vérité est intolérante.

 

   Mentionnons encore l’attitude tellement équilibrée de Jésus dans le cas de la femme adultère (lire Jn 8:2-11). Scribes et pharisiens s’attendent à une décision bien tranchée, semble-t-il. Jésus, lui, choisit un travail de conscience qui prouvera pour tous les présents - juges et jugée - le seul vrai chemin qui va s’imposer de lui-même. Pas de place pour l’intolérance par un jugement sans délai : « Moi non plus, je ne te condamne pas », pas de tolérance laxiste sous-estimant la gravité du mal : « Va, dorénavant ne pèche plus. »

 

   Vérité, grâce et amour sont au rendez-vous avec Jésus. Marchons, vivons avec lui et suivons son exemple !

mardi 12 mars 2024

LA PUISSANCE DE DIEU POUR NOUS



 

      « Je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit. » Ro 1:16

 

      « … pour vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps. » 1P 1:5

 

      « Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera par sa puissance. » 1Co 6:14

 

   Le « Tout-puissant » est l’un des noms de Dieu très souvent employé dans la Bible. Cette puissance infinie, Dieu la met en œuvre pour accomplir ses pensées de grâce à l’égard des hommes.

 

   Paul aborde le sujet de sa lettre aux Romains en affirmant que l’Évangile n’est rien d’autre que la puissance de Dieu ; la bonne nouvelle, c’est l’œuvre que Dieu a accomplie pour mettre le salut à la portée de tous les hommes ; une œuvre d’amour puisqu’elle a en vue notre salut ; une œuvre parfaite puisqu’elle repose toute entière sur la puissance de Dieu, sans que l’homme ait besoin d’y ajouter quelque chose ; une œuvre infinie puisque ceux qui en bénéficient sont définitivement arrachés à la perdition éternelle, placés, en Christ, dans la faveur de Dieu comme ses enfants bien-aimés et assurés d’être pour toujours dans sa présence.

 

   Dans le second verset cité, Pierre communique à ses frères et sœurs persécutés la certitude que la puissance de Dieu agit pour les garder jusqu’au salut final. Il n’y a pas que la méchanceté des hommes qui cherche à faire tomber les croyants. Le monde les tente, le diable rôde autour d’eux, etc. Eh bien ! chose merveilleuse, la puissance de Dieu ne cesse de s’exercer de mille manières, en général à leur insu, pour les préserver du mal. Nous pouvons aussi faire appel à elle par la prière chaque fois que nous sentons notre faiblesse ou percevons un danger.

 

   Enfin, la puissance de Dieu s’exercera d’une manière exceptionnelle à l’égard de nos corps mortels. Notre Seigneur Jésus Christ revient bientôt ; en vertu du « pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses », « il transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Ph 3:21) ; il sera le sauveur de notre corps, comme il l’est de notre âme et de notre course chrétienne.

 


lundi 11 mars 2024

LA GRANDE MISSION DU CHRETIEN


 

      « Allez dans le monde entier, et prêchez l’Évangile à toute la création …  Quant à eux, ils allèrent prêcher partout, le Seigneur coopérant avec eux… » Mr 16:15,20

 

   Vous pensez peut-être que ces paroles du Seigneur ne s’adressent qu’aux onze disciples et que prêcher l’Évangile aujourd’hui est une mission confiée à des spécialistes bien doués pour cela. Grave erreur ! Tous les rachetés du Seigneur ont mission d’annoncer la bonne nouvelle et de parler du Seigneur Jésus.

 

   Bien entendu, nous n’ignorons pas que l’apôtre Paul parle du don d’évangéliste comme d’une capacité donnée à certains croyants pour l’édification, la construction du corps de Christ (Ep 4:11,12). Et il est bien clair que nous ne sommes pas tous capables d’annoncer l’Évangile aux foules ou aux peuples lointains, ni appelés à le faire.

 

   Mais, répétons-le, chacun à notre place, nous avons tous la mission d’annoncer le salut à ceux qui nous entourent. Dieu leur ordonne de se repentir et de croire en Jésus, le Fils de Dieu venu comme un homme sur la terre, mort pour nos péchés et maintenant ressuscité. Il s’agit là d’une bonne nouvelle pour eux : être sauvés des tourments éternels, et déjà, sur cette terre, être libérés de ce qui les tient enchaînés.

 

   Souvent, nous sommes tentés de démontrer à nos interlocuteurs ce qu’est le plan de Dieu pour le salut des hommes, en espérant les convaincre par un raisonnement. Cela conduit rarement une personne à la foi. Présentons plutôt Jésus Christ lui-même, sa vie, sa mort, sa résurrection, et c’est le Saint Esprit qui touchera le cœur et la conscience de notre interlocuteur.

 

   L’obéissance à l’ordre divin s’allie donc à la foi en la puissance de Dieu et à la connaissance de l’amour de « notre Dieu Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés » (1Ti 2:4). Et, puisque Christ est notre modèle, imitons sa démarche d’amour, lui qui est venu pour annoncer la bonne nouvelle de la paix à ceux qui étaient en guerre contre Dieu (Lu 4:18,43).

vendredi 8 mars 2024

« FORTIFIE-TOI ET SOIS FERME »


 

      « Ne t’ai-je pas commandé : Fortifie-toi et sois ferme ? Ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras. » Jos 1:9

 

   Lors de l’exploration du pays de Canaan, quarante ans auparavant, Josué avait constaté de ses propres yeux la puissance des habitants de ce pays. Les dix autres princes envoyés en reconnaissance par Moïse avec Caleb et Josué avaient été tellement effrayés par la grandeur des gens et des murailles qu’ils avaient découragé tout le peuple.

 

   Josué avait aussi vécu aux côtés de Moïse les multiples rébellions auxquelles ce dernier avait dû faire face de la part du peuple et même de sa propre famille.

 

   Maintenant, seul, sans Moïse, il se trouve à la tête de ce peuple, si prompt au découragement et aux critiques, pour le conduire dans une conquête qui s’annonce longue et difficile. Aussi l’Éternel vient-il l’encourager à mettre sa confiance en lui et l’assurer de sa présence constante à ses côtés.

 

   Nous sommes également engagés dans une vie de combats contre les ennemis de l’extérieur, les puissances spirituelles de méchanceté (Ep 6:10-13). Pour résister à leurs attaques, nous avons à notre disposition l’armure complète de Dieu qui nous fortifie et nous protège ; nous sommes aussi exhortés à tenir ferme (v. 13).

 

   Il y a aussi, hélas ! les ennemis de l’intérieur. Les serviteurs de Dieu doivent parfois faire face aux critiques de leurs frères et sœurs, critiques souvent alimentées par la médisance, voire la calomnie. Ceux qui travaillent pour le Seigneur, en première ligne dans le combat spirituel, sont, plus que ceux qui ne font rien, exposés aux attaques de l’adversaire. Quel dommage quand ils doivent subir en plus celles des croyants et même de leurs amis !

 

   Heureusement, la promesse du Seigneur est là, semblable à celle faite à Josué : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Mt 28:20). Ne craignons pas les ennemis, mais craignons de les aborder avec des armes charnelles ! Notre force, c’est de nous fortifier dans la grâce qui est dans Christ Jésus et de compter avec foi sur son amour et sa puissance.

jeudi 7 mars 2024

SE CONFIER EN DIEU


 

      « Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers. » Pr 3:5-6

 

   Ce proverbe contient une exhortation très utile pour la conduite de notre vie, pour les choix que nous devons faire. Rechercher avec foi, en toutes circonstances, sa pensée, c’est honorer Dieu, et c’est le chemin de la bénédiction pour nous.

 

   Mais cette instruction s’applique aussi à un autre aspect de notre vie. Nous voici en face d’épreuves : une maladie grave, un accident, un échec scolaire ou professionnel, un enfant qui se détourne de Dieu. Comment réagissons-nous alors ?

 

   Nous pouvons être fatalistes : tout le monde a ses problèmes, n’est-ce pas ? Et moi, les miens !

 

   Nous pouvons raisonner en déplorant l’organisation de la société, l’existence des microbes, la méchanceté des hommes ou notre propre manque d’habileté, etc. Ce faisant, nous nous appuyons sur notre intelligence et nous nous arrêtons aux causes secondes. Nous avons la vue basse !

 

   Mais le croyant averti regarde en haut, il se confie de tout son cœur en Dieu. Il se sait aimé de lui, et le connaît comme un Père plein d’amour. Cette épreuve difficile qu’il aborde, c’est Dieu qui l’a permise, lui qui ne se trompe pas dans le choix et la mise en œuvre des moyens dont il dispose pour bénir son enfant.

 

   Peut-être veut-il mettre ma foi à l’épreuve pour la fortifier ? J’aurai fait une fois de plus l’expérience de sa grâce quand il enverra, en son temps, la délivrance promise.

 

   Peut-être veut-il me montrer que je m’attache trop à certaines personnes ou à certaines choses ? Quand j’aurai appris la leçon, je reporterai sur Lui cet attachement excessif.

 

   Peut-être veut-il que je découvre un mal secret en moi : orgueil, par exemple ? Quelle délivrance lorsque je l’aurai discerné !

 

   Peut-être cette épreuve est-elle la conséquence directe ou indirecte de ma manière habituelle d’agir ou d’une défaillance de ma part ? Je le reconnais, en juge l’origine et m’en remets à Dieu pour qu’il me soutienne dans ma souffrance.

 

   Oui, encore une fois, je puis le dire : mon Père, Dieu le Tout-puissant, m’aime et, dans sa sagesse, il ne se trompe jamais.


mercredi 6 mars 2024

DIEU : LE MEME

 



      « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ni d’ombre de changement. » Ja 1:17

 

      « Jusqu’à votre vieillesse je suis le Même, et jusqu’aux cheveux blancs, je vous porterai. » Esa 46:4

 

   Tout change dans ma vie : je vieillis, mes facultés diminuent, mes pensées évoluent, mes appréciations sur les gens se modifient, etc. Oui, pour une créature comme moi, rien ne reste immuable, tout se transforme.

 

   Il n’en est pas ainsi pour Dieu, bien au contraire ! Il reste ce qu’il a toujours été : parfait. Il possède toute sagesse, et il la possédera toujours dans sa plénitude. Il est saint et le restera toujours. Il est bon, juste, véritable, et le demeurera toujours. Rien de ce qui arrive n’amoindrira jamais Dieu dans aucun de ses attributs. Pourtant Dieu est accessible ; l’Écriture témoigne qu’il est sensible à l’obéissance, comme à la désobéissance, à la détresse comme à la joie, à l’incrédulité comme à la foi de sa créature. Il s’intéresse à chaque personne comme si elle était seule au monde.

 

   Pour moi, croyant, la pensée que Dieu s’appelle « le Même » me réconforte beaucoup. Aucun de mes actes ne fait varier son attitude envers moi. Il n’y a pas de variation ni d’ombre de changement dans son regard miséricordieux. Il m’aime aujourd’hui comme il m’aimait dans l’éternité passée (Jér 31:3), comme il m’aimait quand il donnait son Fils pour moi sur la croix, et comme il m’aimera toujours.

 

   La pensée que Dieu reste le Même me remplit de certitude dans ses promesses :

 

 quant à la gloire qu’il a promise à Christ : le jour vient où toute langue proclamera que « Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2:11).

 

 quant à mon avenir : il accomplira la promesse faite par Jésus Christ de m’introduire dans la félicité éternelle.

 

   Mais Dieu reste aussi le Même vis-à-vis du mal. À la croix, Dieu a fait passer sur son Fils le châtiment que je méritais à cause de mes péchés ; ce châtiment attend ceux qui refusent le salut offert. Pensons-y pour avertir tous ceux qui nous entourent et qui n’ont pas encore fait le pas de la foi !


mardi 5 mars 2024

LES JOIES DE JESUS


 

      « Jésus …  à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte. » Hé 12:2

 

   Lorsque nous pensons à la vie terrestre de notre Seigneur Jésus, c’est souvent comme « homme de douleurs » que nous nous rappelons de lui : l’incompréhension qu’il a connue, son rejet, ses souffrances physiques ou morales ; nous repensons aux occasions où il a pleuré …  Cependant, à plusieurs reprises, directement ou non, il parle de sa joie.

 

   Peu après avoir été obligé de prononcer des « malheur à vous » sur les villes qui avaient le plus bénéficié de son ministère, « Jésus se réjouit en esprit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Lu 10:21). Sa joie venait de son acceptation paisible de la volonté de son Père.

 

   À travers une parabole, Jésus se dépeint sous les traits d’un berger qui va chercher sa brebis perdue. « De retour à la maison, il appelle les amis et les voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lu 15:5-6). Chaque personne qui s’est reconnue perdue et l’a accepté comme son Sauveur personnel a procuré à notre Seigneur une joie particulière.

 

   Peu avant de laisser ses disciples pour aller à la croix, Jésus leur révèle la source de sa joie : « Moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela, afin que ma joie soit en vous » (Jn 15:10-11). Sa communion d’amour avec son Père a été sa joie pendant toute sa vie. Elle nous est aussi proposée.

 

   Enfin, le texte du jour indique une source supplémentaire de joie pour Jésus : cette « joie qui était devant lui. » Elle est celle de la résurrection, de sa juste exaltation à la droite de Dieu, de son triomphe futur, de la gloire avec ses rachetés enfin rassemblés autour de lui.

 

   « La joie de l’Éternel est votre force » disait Néhémie (Né 8:10). Les joies de Jésus - de l’acceptation de la volonté de Dieu, du salut d’un pécheur, de la communion avec son Père, de l’espérance - ont été des sources de force au milieu de toutes les tristesses, les peines et les souffrances de sa vie terrestre. Aussi, réjouissons-nous avec Jésus !


lundi 4 mars 2024

DIEU EST DIGNE DE LOUANGE

 


      « Racontez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses œuvres merveilleuses. car l’Éternel est grand, et fort digne de louange ; il est terrible par-dessus tous les dieux. car tous les dieux des peuples sont des idoles, mais l’Éternel a fait les cieux. La majesté et la magnificence sont devant lui, la force et la joie sont dans le lieu où il habite. » 1Ch 16:24-27

 

   David a composé et fait chanter ce psaume à l’occasion de l’introduction de « l’arche de l’alliance de Dieu » (figure de Christ) à Jérusalem (1Ch 16). L’arche est enfin arrivée au lieu choisi par l’Éternel et placée dans la tente que David avait tendue pour elle. Mais l’importance de ce chant va au-delà de cette occasion historique, puisque David anticipe le jour où Christ régnera et alors toutes les nations du monde se détourneront de leurs idoles pour louer le Seigneur.

 

   « L’Éternel est grand » ! Nous ne pouvons rien ajouter à sa grandeur. Il est au-dessus de tout. Il est grand en bonté, en sagesse, en intelligence. Personne ne peut l’égaler ou lui être comparé : « Nul n’est semblable à toi, ô Éternel ! Tu es grand, et ton nom est grand en force » (Jér 10:6).

 

   « L’Éternel est …  fort digne de louange » ! Il est le Créateur, il a fait les cieux et la terre. Il dispose de tout, rien n’échappe à ses yeux. Il est l’auteur du salut (1Ch 16:23), rien n’échappe à sa puissance et à sa bonté.

 

   « La majesté et la magnificence » le précèdent, force et joie rayonnent de sa personne dans le sanctuaire.

 

   Aujourd’hui, la majesté et la magnificence du Roi ne sont pas visibles aux yeux du monde, mais très réelles pour la foi. Nous pouvons déjà ici-bas donner gloire et force « à celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang » (Ap 1:5), et nous réjouir dans sa présence.

 

   Nous pouvons chanter à l’Éternel pour la « Bonne Nouvelle » (1Ch 16:23), annoncer « de jour en jour son salut ». Dieu se glorifie dans la proclamation de l’Évangile. Il tire d’entre les nations des hommes et des femmes qu’il sauve à jamais en vertu de l’œuvre de Christ à Golgotha.

 

   En méditant ce psaume, je saisis quelque chose de la grâce, de la bonté et de la grandeur de Dieu dans ce qu’il est, dans ce qu’il fait, dans ce qu’il dit. Oui, « Dieu est fort digne de louange » à toujours (v. 36) !

 


vendredi 1 mars 2024

LA MARCHE DANS LA LUMIERE


 

 

      « Si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout (ou chaque) péché. »  1Jn 1:7

 

   Il est important de situer ce verset dans le contexte du chapitre. En effet, l’apôtre Jean expose aux croyants qu’il existe, aux yeux de Dieu, deux territoires : celui de la lumière occupé par Dieu, et celui des ténèbres, le domaine du mal, de la violence et du mensonge, constitué par tout ce qui n’est pas soumis à Dieu.

 

   Le chrétien est en communion « avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (v. 3), c’est-à-dire qu’il a une part en commun avec Dieu. Son identité se trouve en Christ. Il vit donc dans le royaume de la lumière, puisque « Dieu est lumière » (v. 5). Il possède la vie de Christ : « la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée » (v. 2).

 

   Le verset que nous considérons nous apprend deux choses :

 

 Si nous marchons dans la lumière, automatiquement nous avons communion les uns avec les autres puisque nous vivons dans l’atmosphère de vérité et d’amour de Dieu, avec les mêmes pensées et les mêmes mobiles d’action.

 

 Lorsqu’une défaillance survient, un péché, le sang de Christ nous en purifie pourvu que nous le confessions à notre Père (v. 9).

 

   Par contre, si nous avons la prétention d’avoir communion avec notre Père, alors que nous sommes dirigés et orientés par les pensées des ténèbres, nous mentons, nous sommes des enfants hypocrites.

 

   L’application pratique concerne nos relations avec nos frères et sœurs dans la foi : marcher dans la lumière consiste à ne pas cultiver de rancœur, d’amertume ou de méfiance à l’égard de ceux que nous côtoyons, et à régler nos éventuels différents sous le regard de Dieu.

 

   Chaque jour, prenons conscience de notre privilège de vivre dans le domaine de la lumière et de faire partie de la famille de Dieu !

TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...