« Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ;
mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est livré ! » Mt
26:24
Lors de la fête des
propitiations qui avait lieu le dixième jour du septième mois, un rituel bien
précis devait être observé (#Lé 16). En particulier, deux boucs étaient
présentés à l’entrée du tabernacle. Un sort était jeté afin de choisir lequel
des deux devait être sacrifié, et lequel était laissé vivant pour porter
symboliquement « toutes les iniquités des fils d’Israël et toutes leurs
transgressions, selon tous leurs péchés » (v. 21). Il était conduit
ensuite au désert, dans une terre inhabitée, pour faire disparaître à jamais
les péchés qui avaient été confessés sur lui. C’était le bouc
« azazel », mot qui signifie « qui s’en va ».
Ceci ne nous
montre-t-il pas un des aspects de l’œuvre de Jésus Christ à la croix ? Il
est aussi significatif que le Seigneur lui-même emploie cette même expression
lorsqu’il envisage sa mort dans les derniers moments passés avec ses disciples.
« Le Fils de l’homme s’en va » (#Mt 26:24), il emporte au loin tous
les péchés dont le croyant s’est rendu coupable, de sorte que Dieu peut
dire : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs
iniquités » (Hé 10:17).
Par les deux boucs
présentés devant le tabernacle en ce jour des propitiations, nous avons le
double aspect de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix :
Le sang du bouc sacrifié dont il était fait aspersion
sur le propitiatoire et devant le propitiatoire représente ce que la mort de
Jésus est pour Dieu. La mort est intervenue pour la rançon des transgressions (Hé
9:15), Dieu peut alors recevoir son peuple dont le péché est dorénavant
couvert.
Le second bouc était porteur de toutes les
transgressions du peuple, et il les emmenait au loin, dans le désert, pour que
nul ne s’en souvienne. Personne ne pouvait en remémorer quelque chose, car le
bouc ne revenait jamais. N’est-ce pas ce que dit le psalmiste :
« Autant l’orient est loin de l’occident, autant il a éloigné de nous nos
transgressions » (Ps 103:12) ?
« Que ta mort,
ô sainte victime, soit toujours présente à nos yeux ! »