jeudi 29 février 2024

SE REMETTRE EN CAUSE


 

      « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle. »  Ps 139:23-24

 

   David, lorsqu’il vit près de Dieu, réalise à quel point ses pensées, ses raisonnements peuvent facilement s’égarer : il sait qu’il peut être influencé par toutes sortes de choses qui viennent de ses propres pulsions ou se présentent de l’extérieur comme des appâts vers le mal. C’est pourquoi il supplie Dieu de « faire le ménage » en lui et de le diriger dans la bonne direction.

 

   Aujourd’hui, l’Esprit Saint qui habite dans le croyant assume ce rôle en chacun de nous. Encore faut-il prêter l’oreille à sa voix généralement très subtile, alors que beaucoup de choses claironnent en nous et autour de nous.

 

   Ce qui nous rend souvent sourds, ce sont nos propres certitudes à propos de nos manières d’être ou de faire : difficile de nous remettre en cause lorsque nous avons toujours fait comme cela ! Il nous est pénible de reconnaître que nous nous sommes trompés, et nous sommes prêts à trouver les justifications les plus invraisemblables.

 

   Il en est de même de nos interprétations de la Bible : souvent, nous les avons adoptées lorsqu’on nous les a présentées, sans faire l’effort par nous-mêmes d’en examiner vraiment le bien-fondé. Nous nous sommes même donnés de bonnes raisons pour cela : ce frère est plus spirituel que moi, plus instruit, plus âgé, etc. ou ceci a été écrit depuis si longtemps par des frères tellement doués. Toute remise en cause est considérée comme une mauvaise doctrine …  nos oreilles intérieures restent hermétiquement closes.

 

   Se remettre en cause ne signifie pas accepter n’importe quelle nouveauté ou de se laisser culpabiliser, ou encore continuellement mettre en doute les vérités fondamentales comme celle du salut en Jésus Christ ; cela veut dire : écouter humblement la voix du Saint Esprit, par le moyen de la Bible, méditée avec prière et reçue avec simplicité.

 

   Comme les Béréens qui examinaient chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient telles que Paul les présentait, revenons toujours à la seule source de la connaissance de la vérité divine.

mardi 27 février 2024

RESTONS SOUS LES RAYONS DE L’AMOUR DE DIEU

 


      « Vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. » Jude 1:20,21

 

   Dieu a montré la mesure de son amour envers nous en n’épargnant pas son Fils unique lorsqu’il expiait nos péchés sur la croix. Il nous aime aujourd’hui avec la même intensité qu’alors. Cet amour est immuable, comme Dieu lui-même.

 

   La croissance du chrétien, sa construction, est liée à sa jouissance de l’amour de Dieu pour lui. Il en est de lui comme d’une plante qui, pour se développer, doit profiter des rayons du soleil. Pour nous maintenir sous les chauds rayons de l’amour de Dieu, obéissons à trois pressantes invitations :

 

 Édifions-nous nous-mêmes sur notre très sainte foi : C’est une nécessité impérative pour les enfants de Dieu de se retrouver régulièrement afin de s’édifier les uns les autres. S’édifier, c’est partager ses expériences de la grâce de Dieu, et louer ensemble notre Dieu pour ses réponses d’amour. C’est lire la Bible ensemble, l’étudier afin de pénétrer plus avant dans les grandes pensées de grâce et d’amour de Dieu pour nous, « notre très sainte foi. » Existe-t-il une meilleure stimulation pour marcher nous-mêmes dans l’amour (Ep 5:1) ?

 

 Prions par le Saint Esprit : La prière est la respiration de l’âme comme aussi celle d’une communauté chrétienne. Les chrétiens, remplis de l’amour de Dieu, prennent appui sur cet amour pour intercéder d’un commun accord en faveur de leurs frères en Christ, spécialement de ceux qui se trouvent dans des situations difficiles. Ils prient également pour que beaucoup d’incrédules se repentent et viennent à la connaissance de Jésus Christ.

 

 Attendons la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle : Attendre la venue de notre Seigneur Jésus Christ qui nous appellera à sa rencontre et nous introduira dans la félicité éternelle, voilà l’espérance chrétienne. Elle nous rappelle que Dieu, dans son amour, ne se borne pas à pardonner nos péchés ; il veut nous combler d’une plénitude de joie avec Christ éternellement dans le ciel.

 

   Une plante sans soleil s’étiole et se fane. Alors, laissons-nous réchauffer à l’amour de Dieu ! C’est dans cette mesure que notre amour pour les autres abondera et même surabondera.


lundi 19 février 2024

TROIS DECLARATIONS FONDAMENTALES


 

      « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » Jn 1:29

      « Voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle. » Mt 28:20

      « Voici, je viens bientôt. » Ap 22:7-12-20

   Ces trois déclarations accompagnent toute notre vie. Elles présentent trois aspects de l’œuvre de Jésus Christ qui touchent au passé, au présent et au futur.

Le passé

   Jean-Baptiste, en désignant Jésus comme « l’Agneau », annonçait le Fils de Dieu comme la victime qui sera offerte en sacrifice.

   Dieu avait prévu et préparé ce sacrifice : son Fils qu’il a envoyé sur la terre est l’Agneau « sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde » (1Pi 1:19).

   Mais Dieu engage notre responsabilité dans son plan de salut : se repentir de ses péchés et croire. Ce sont les deux grands thèmes de la prédication de Jésus quand il commence son ministère sur la terre : « Jésus prêchait l’Évangile de Dieu et disait : Le temps est accompli et le royaume de Dieu s’est approché : repentez-vous et croyez à l’Évangile (la Bonne Nouvelle) » (Mr 1:15).

   Golgotha est incontournable ! L’Agneau de Dieu immolé est à la fois l’aboutissement du plan de Dieu pour nous sauver et le départ de notre salut.

Le présent

   La vie chrétienne, même celle du chrétien le plus engagé, n’est possible que grâce à la présence du Seigneur avec nous, tous les jours, sans exception, dans nos peines comme dans nos joies. Parce que le Fils de Dieu est devenu homme, nous réalisons mieux combien grande est sa compassion et combien parfaite est sa connaissance de toutes nos circonstances. Il nous assiste de sa présence divine, agissant en nous et par nous, par la puissance de son Esprit.

Le futur

   Au terme de la Révélation, tout à la fin de la Parole inspirée, Jésus nous laisse cette dernière parole, triplement répétée : « Voici, je viens bientôt …  Voici, je viens bientôt …  Oui, je viens bientôt ».

   Oui, cette promesse va bientôt se réaliser. Alors courage ! Le Seigneur est en marche ! Sa venue est proche ! Cette espérance illumine toute la vie des croyants. Alors faisons nôtre la dernière prière de la Bible, l’ultime prière des rachetés : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22:20).

vendredi 16 février 2024

NOTRE MOI


 

      « Je suis crucifié avec Christ et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi. » Ga 2:20

      « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. » Ga 5:16

 

   En attendant le retour du Seigneur Jésus les chrétiens vivent sur la terre, ayant affaire à trois grands ennemis : le moi, le monde et Satan.

 

   Le monde et Satan sont des ennemis redoutables mais vaincus par Christ à la croix ; quant à notre moi, la parole de Dieu nous annonce qu’il a été crucifié.

 

   Qu’est-ce donc que le moi, cet ennemi intérieur ? C’est ce qui fait agir tous les hommes et les conduit à satisfaire leurs désirs, à accomplir leur propre volonté et à refuser toute soumission à Dieu. Appelé aussi la chair, ou le vieil homme, c’est un ennemi d’autant plus dangereux qu’il est en quelque sorte, comme un traître dans la place, cherchant à se manifester dans le croyant tout au long de sa vie. Dieu ne cherche pas à l’améliorer. Il a réglé la question de notre vieil homme en le crucifiant à la croix. « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ » (Ro 6:6). Dieu donne au croyant, à sa conversion, une nouvelle nature d’origine divine qui ne pratique que le bien.

 

   Il en résulte un risque de conflit lorsque nous laissons le vieil homme reprendre vie. « La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (Ga 5:17). Que faire pour ne pas être vaincu par cet ennemi ? Deux choses bien précises :

1. Savoir que notre vieil homme a été crucifié avec Christ (Ro 6:6). C’est une affaire de foi.

2. Se tenir pour mort au péché (Ro 6:11).

 

   Notre responsabilité est de nous tenir dans la mort ; chaque fois qu’une réaction charnelle ou une mauvaise pensée se présente, reconnaître qu’il s’agit d’une œuvre de ce vieil homme, de la juger devant Dieu, en condamnant le fruit et la tendance intérieure qui l’a produit.


jeudi 15 février 2024

LE DEVOUEMENT

 


 

      « Marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur. » Ep 5:2

 

   L’injonction de Paul : « marchez dans l’amour » rejoint celle de Jean : « N’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité » (1Jn 3:18). C’est une exhortation à transformer notre amour en actes très concrets à l’égard d’autrui, en bref : à être dévoué.

   L’exemple du Seigneur qui l’accompagne donne la mesure du dévouement que Dieu attend de ses enfants : le Seigneur « s’est livré lui-même pour nous », il a fait don de lui-même. Pour nous, la mesure, c’est donc : « nous devons laisser nos vies pour les frères » (1Jn 3:16).

   La fin du verset d’aujourd’hui montre qu’en se livrant ainsi pour nous, le Seigneur donnait entière satisfaction à Dieu et nous confirme le double objectif du Seigneur sur la terre :

 —  donner gloire à Dieu par un dévouement entier à sa volonté pour l’accomplissement de ses plans d’amour.

 —  révéler aux hommes l’amour divin et leur donner le moyen de trouver la paix avec Dieu.

   Ce dévouement du Seigneur, avec son double objectif, que d’opportunités s’ouvrent à nous pour l’exercer vis-à-vis des pécheurs proches de nous ou lointains, de nos frères et sœurs dans la foi, des membres de notre famille, etc. ! Que de manières aussi de le mettre en œuvre : par la prière, par les contacts et les visites, par l’utilisation des biens matériels qui nous sont confiés ! Quelle satisfaction pour Dieu alors de voir ses enfants marcher dans l’amour sur les traces de son Fils bien-aimé !

   Insistons sur la nécessité préalable au dévouement chrétien : l’amour qui découle de la vie nouvelle reçue par la foi en Jésus Christ. Toute autre raison pour nous dévouer détruit aux yeux de Dieu ce que nous pouvons faire. Mais ajoutons aussi que le vrai dévouement développe l’amour qui l’a suscité en nous. Il constitue en outre un exemple pour les croyants et, pour tous ceux qui nous entourent, un témoignage à l’amour de Dieu.


mercredi 14 février 2024

LE PECHE ET LA JUSTICE DIVINE


 

      « Celui qui n’a pas connu le péché, (Dieu) l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » 2Co 5:21

 

   De Pilate au centurion romain près de la croix, plusieurs hommes reconnurent que Jésus « n’avait rien fait de mal ». Les témoins de sa vie purent affirmer qu’il ne commit aucun péché, et l’Esprit de Dieu déclare par le moyen de Paul : « Il n’a pas connu le péché ».

 

   Le péché, pour un homme, c’est le mépris de la volonté de Dieu ; tout au contraire, le seul désir du Seigneur, c’était d’accomplir celle de celui qui l’avait envoyé. Seul Dieu a pu estimer la consécration de son Fils devenu homme, une consécration totale, corps, âme et esprit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mt 17:5).

 

   Même lorsqu’au jardin de Gethsémané se rapprochait la perspective du châtiment qui allait tomber sur lui, Jésus reste soumis à la volonté de son Père ; pas un moment de défaillance, même au point culminant de sa douleur.

 

   Complètement indemne du péché, il est donc en mesure de se présenter comme la victime parfaite dont la mort peut seule ôter le péché devant les yeux de Dieu. N’ayant à répondre, pour lui-même, ni du péché (nature déchue de l’homme), ni de péchés (actes produits par cette nature), il se place sous le jugement de Dieu pour expier les péchés des autres. De la sixième à la neuvième heure, la colère divine contre le péché s’abat inexorablement sur lui. Il est « fait péché ». Impossible pour nous d’estimer l’intensité de cette douleur !

 

   Jésus meurt. La justice de Dieu est satisfaite puisque le salaire du péché est payé. Désormais, tout être humain qui croit en Jésus Christ, Fils de Dieu mort pour lui, bénéficie du paiement de cette rançon. Dieu lui donne le droit de devenir son enfant.

 

   Devant le trône de Dieu, la présence simultanée de l’Agneau qui a été immolé et d’une multitude innombrable de rachetés attestera aux yeux de tous que la bonté de Dieu ne s’est pas déployée au détriment de sa justice. Nous entonnons le cantique éternel en célébrant, déjà sur la terre, la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur du plan divin mené à bien par l’amour du Christ (Ep 3:18,19). 


mardi 13 février 2024

LE PROCHAIN ET L’ENNEMI


 

      « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ; ainsi vous serez les fils de votre Père qui est dans les cieux. » Mt 5:43,44

 

   Il est bien écrit dans la loi de Moïse : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lé 19:18), mais nulle part vous ne trouverez le commandement de haïr son ennemi. Au contraire, la Loi prescrit d’aimer l’étranger (De 10:19) et de venir en aide à son ennemi en difficulté (Ex 23:4,5).

 

   Mais, du temps du Seigneur, l’enseignement de la Loi avait été modifié ; on a trouvé dans les écrits d’une communauté juive du bord de la mer Morte le commandement : « aimer ceux qu’il a choisis, haïr ceux qu’il a rejetés ». On comprend, dans ces conditions, qu’un docteur de la Loi ait pu demander à Jésus : « Qui est mon prochain ? » (Lu 10:29) sous-entendant : celui qui n’est pas de ma caste religieuse, est-il vraiment mon prochain ?

 

   Or, le prochain, ce n’est pas seulement celui qui est de la même famille que moi, du même pays, de la même religion, de la même dénomination religieuse. En bref, ce n’est pas seulement celui qui est proche de moi par quelque chose qui me caractérise moi-même. Non, le Seigneur ne veut pas que nous excluions quelqu’un de notre amour. Il nous montre l’exemple : il est mort afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.

 

   Considérons-nous vraiment les exclus de notre société, les marginaux, les victimes du diable, comme notre prochain ? Les aimons-nous ? Venons-nous à leur aide comme le Samaritain de la parabole ?

 

   Quelqu’un s’est-il fait notre ennemi ? Le Seigneur nous demande davantage que de ne pas avoir de haine pour lui : nous devons l’aimer et montrer notre amour en priant pour lui.

 

   Ah ! Si nous obéissions plus fidèlement à cette injonction, chaque fois que quelqu’un s’oppose à nous, que de conflits seraient étouffés dès leur naissance, dans nos foyers, dans nos familles, dans nos églises ! Quelles victoires sur le diable ! Quelle joie pour le Seigneur !

lundi 12 février 2024

COMMENT LES CHRETIENS DOIVENT-IL S’AIMER ?

 



Romains 12.10 « Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. »

Comment les chrétiens doivent-il s’aimer ? Ils doivent se témoigner de l’amour fraternel, avoir de l’affection les uns pour les autres comme les parents entourent d’affection leurs enfants. Les chrétiens doivent aimer tout le monde, mais plus spécialement leurs frères et sœurs dans l’Église. Aimons-nous réciproquement comme Christ nous a aimés. L’amour est plein de respect ; celui qui aime son frère l’honore. Considérons les autres comme supérieurs à nous-mêmes (Ph 2:3). Si nous vivions selon ce principe, nos églises ne connaîtraient jamais de querelles ni de divisions. Accordons à l’autre l’honneur, la préséance et le crédit ; ne recherchons pas ces avantages pour nous-mêmes.

Pourquoi y a-t-il des divisions dans nos églises ? Parce que chacun cherche son propre honneur au lieu d’honorer son frère. Nous nous considérons comme « droits » et les autres comme « déviants » ; nous croyons que notre œuvre est valable, et que celle de l’autre ne l’est pas. Nous nous élevons à nos propres yeux. Quand nous en sommes à ce point, la division n’est plus très loin.

Nous ne devons pas seulement faire ce qui est bon, mais nous devons nous y attacher. Tout notre devoir envers les autres est résumé dans un mot: L’amour. Celui-ci dénote l’amour des parents envers leurs enfants, amour qui est plus tendre et naturel que tout autre ; non forcé, sans contrainte. Et l’amour pour Dieu et l’homme, avec du zèle pour l’Évangile, rendra le chrétien sage appliqué à toutes ses affaires dans le monde, et lui permettra d’obtenir une habileté supérieure. Dieu doit être servi avec l’esprit, sous les influences du Saint-Esprit. Il est honoré par notre espérance et notre confiance en lui, spécialement quand nous nous réjouissons dans cette espérance.

« Ayez de l’affection les uns pour les autres » (12:10). L’apôtre estime nécessaire cette précision concernant l’amour fraternel. Il ne suffit pas d’aimer les frères, il faut en plus le démontrer et l’exprimer ! Cette exhortation va à l’encontre de l’idée reçue que nous n’avons pas d’emprise sur nos sentiments. Apparemment, nous pouvons les influencer au moins partiellement. Par la foi, nous pouvons utiliser des mots et des gestes appropriés d’affection. Les sentiments viendront ensuite.

 

« Usez de prévenances réciproques » (12:10). D’autres traductions rendent « mettez du zèle à vous respecter », « rivalisez d’estime réciproque », « faites passer les autres avant vous ». Nous sommes dans l’orbite de la politesse sincère et aimante, aussi nécessaire dans l’Église qu’ailleurs. Pourtant, c’est parfois ceux qui nous sont le plus proche, nos frères, que nous respectons le moins.

Honorer les autres croyants en les considérant supérieurs à soi Philippiens 2:3  « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. », aussi le monde pourra reconnaître que les chrétiens sont disciples de Christ Jean 13:35  « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »


jeudi 8 février 2024

S’EMERVEILLER DE LA GRACE DE DIEU

 



« Quel est le Dieu semblable à toi, qui efface les fautes et qui pardonne les péchés du reste de ton peuple qui t’appartient ? Toi, tu ne gardes pas ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir à faire grâce » Michée 7:18.

 

   À partir d’ici et jusqu’à la fin du livre, Michée entonne un hymne d’actions de grâces à la louange de la miséricorde divine. Ce cantique montre que le prophète possédait une foi inébranlable en l’Éternel et qu’il savait que les promesses que Dieu avait faites à son peuple s’accompliraient.

Quand Dieu est sur le point de délivrer une personne, Il incite ses amis à prier pour elle. Appliquez spirituellement la prière du prophète à Christ, de prendre soin de Son église, comme le Bon Berger prend soin de ses brebis, et d’aller devant elles pendant qu’elles sont dans le monde comme dans une forêt, dans ce monde mais pas de ce monde. Dieu promet en réponse à cette prière de répéter pour eux les miracles des temps passés.

De la même façon que leurs péchés les ont rendus esclaves, le pardon de ceux-ci par Dieu les a rendus libres. Tous ceux qui connaissent la miséricorde de Dieu ne peuvent s’empêcher de s’émerveiller de cette grâce ; nous faisons bien de nous émerveiller de cette expérience. Quand le Seigneur enlève la culpabilité du péché afin de ne pas nous condamner, Il brise le pouvoir du péché afin qu’il ne puisse pas nous dominer. Si nous étions livrés à nous-mêmes, nos péchés seraient trop forts pour nous ; mais la grâce de Dieu devrait nous suffire pour les maîtriser afin qu’ils ne nous gouvernent plus et ne nous ruinent pas. Quand Dieu pardonne le péché, il s’assure qu’il ne sera plus compté contre le pécheur. Il jette leurs péchés dans la mer ; non pas près du rivage où ils risquent de réapparaître mais dans les profondeurs de la mer afin qu’ils ne remontent plus jamais à la surface. Tous leurs péchés y seront jetés parce que lorsque Dieu pardonne, Il pardonne tout. Il finira Son œuvre en ce qui nous concerne et accomplira tout ce qui est nécessaire et tout ce qu’Il a promis à la perfection de notre situation. Ces promesses se rapportent à Christ, au succès de l’Évangile jusqu’à la fin des temps.

Le Seigneur accomplira ce qu’Il a promis concernant Sa vérité et Sa miséricorde, pas un brin de cette vérité ne tombera au sol: Celui qui a promis est fidèle et finira ce qu’Il a commencé. N’oublions pas que le Seigneur a donné l’assurance de Son alliance pour consolation à tous ceux qui s’enfuient pour trouver refuge et pour se raccrocher à l’espoir qui leur est présenté en Jésus Christ.

 

Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? Lui qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui ? Qui accusera encore les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera ? Le Christ est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour du Christ ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée ?  …  Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8:31-39).

 

Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science ! Nul ne peut sonder ses jugements. Nul ne peut découvrir ses plans. Car, qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui. À lui soit la gloire à jamais ! Amen (Romains 11:33-36).


mercredi 7 février 2024

L’AMOUR SE MANIFESTE PAR DES ACTES CONCRETS

 


« Car Dieu n’est pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. »  Hébreux 6:10  

 

   Ceux qui lui appartiennent est une traduction du mot grec saint.  Au premier siècle, tous ceux qui plaçaient leur confiance en Jésus étaient appelés saints (comparez 1Corinthiens 1:2), qu’ils soient ou pas fidèles au Seigneur.

   Le mot saint veut simplement dire séparé, mis à part pour Dieu. Il définit une identité et non pas quelqu’un qui aurait atteint un certain niveau de maturité, accompli un prodige ou mené une vie exemplaire. Dieu le Père considère tous ses enfants comme son propre Fils et pour cette raison, tous les croyants sont saints à ses yeux.

   L’auteur rappelle aux saints que Dieu les connaît et qu’il note les efforts qu’ils fournissent par amour pour lui. En effet, d’une part les noms de tous les croyants figurent depuis toute éternité dans le livre de vie, et d’autre part, ils recevront des récompenses qui seront fonction de leur fidélité. Je rappelle que les bonnes actions d’un croyant n’ont jamais pour but d’obtenir ou de maintenir le salut, mais elles en sont les manifestations.

L’apôtre Jacques écrit : « Montre-moi ta foi sans les actes, et je te montrerai ma foi par mes actes. -Car comme le corps sans l’esprit est mort, la foi sans les actes est morte » Jacques 1:18, 26

   Et l’apôtre Paul écrit aux membres d’une Église qu’il est convaincu que ce sont des croyants authentiques en raison de leur foi agissante, amour actif, et de leur ferme espérance en notre Seigneur Jésus-Christ (1Th 1:3).

   L’auteur de l’épître souligne ici l’amour des croyants hébreux pour Dieu qui se manifeste par des actes concrets envers ceux qui croient en Jésus. La clé du service chrétien est donc d’abord d’aimer Dieu, car c’est cet amour qui permet d’aimer et de servir les frères et sœurs même quand ils ne sont pas très aimables. Ceux qui aiment véritablement le Seigneur auront aussi de l’amour pour les croyants. L’apôtre Jean écrit :

« Celui qui prétend être dans la lumière tout en détestant son frère, est encore dans les ténèbres. -Qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. -Celui qui croit que Jésus est le Christ est né de Dieu. Et celui qui aime le Père, qui fait naître à la vie, aime aussi les enfants nés de lui » 1Jean 2:9; 4:8; 5:1

   D’après l’enseignement du Nouveau Testament, le service chrétien revêt plusieurs formes. Premièrement, les croyants doivent mettre au service des autres les dons spirituels que le Saint-Esprit leur a donnés (Romains 12:3-8; 1Corinthiens 12:9-11; 1Pierre 4:10, 11) comme l’exercice de la sagesse ou de la miséricorde, l’enseignement ou la prédication, ou encore la prière. À ce sujet, l’apôtre Paul écrit :

« En toutes circonstances, faites toutes sortes de prières et de requêtes sous la conduite de l’Esprit. Faites-le avec vigilance et constance, et intercédez pour tous ceux qui appartiennent à Dieu » Ephésiens 6:18

 

  À l’intérieur du cadre des communautés chrétiennes, les croyants sont aussi appelés à veiller les uns sur les autres, à s’encourager mutuellement, à soutenir les faibles, à pourvoir aux besoins des indigents et à bien d’autres responsabilités encore.

Aucun amour ne peut être compté comme de l’amour, si ce n’est un amour qui agit ; et nulle œuvre n’est une œuvre juste, si elle ne provient pas de l’amour pour Christ.


mardi 6 février 2024

LE RETOUR DE JESUS

 



      « Encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. » Hé 10:37

      « Le Seigneur ne tarde pas en ce qui concerne la promesse …  mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » #2P 3:9

   L’attente du retour du Seigneur pour rassembler les siens a exalté, uni et réconforté des générations de chrétiens (1Th 4:15-18; 1Co 15:51-52). Mais divers signes montrent que cette espérance bénie s’est estompée chez plusieurs et qu’elle est souvent confondue avec l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ dans ce monde pour juger et pour régner (2Th 1:7-10; Ap 19:11-16).

 

   Y aurait-il simplement de la lassitude, ou de l’indifférence ? Cet enseignement a pourtant été abondamment diffusé dans les années d’après-guerre, mais peut-être au détriment de l’exhortation qui se rapporte à notre responsabilité de témoins de Jésus. Nous étions invités à lever nos yeux, et c’était juste, mais nous avons alors perdu de vue notre rôle de témoins du Seigneur vis-à-vis de nos concitoyens. Attachés à un futur glorieux, nous ne prenions plus garde aux immenses besoins spirituels de notre entourage.

 

   En portant remède à cette situation, nous sommes tombés dans un autre piège tendu par l’ennemi de nos âmes : « Ce n’est pas encore le moment du retour de Jésus, voyez combien il reste à faire pour compléter le témoignage évangélique », soufflait-il ! Et alors, comme les ignorants que cite l’apôtre Pierre, nous avons estimé que la promesse de la venue de Jésus concernait un temps futur, même bien éloigné.

 

   Non, ne nous laissons pas tromper ! Ce que le Seigneur a promis, il l’accomplira. Il prolonge délibérément le temps de la grâce afin que les hommes puissent avoir toutes les opportunités d’être sauvés.

 

   Le fait de ne pas connaître la date de son retour a tenu en haleine les croyants des générations passées. Cela les a stimulés pour s’attacher au Seigneur et pour apprendre à mieux le connaître. Si nous négligeons cette espérance, notre attachement à Jésus ne se développera pas, ni notre zèle pour le service. Bien au contraire, notre réponse à son amour ne sera pas ce qu’elle devrait être. Or quelle doit être la qualité de notre réponse à l’amour de Jésus ? Un amour fraternel fervent (1Pi 1:22) allié à un amour du prochain tel que celui dépeint dans la parabole du bon Samaritain (Lu 10:30-37).


lundi 5 février 2024

REMEDE A LA FATIGUE ET A L’ISOLEMENT


 

      « J’élève mes yeux vers les montagnes d’où me vient mon secours ; mon secours vient d’auprès de l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre. » Ps 121:1,2

 

   Deux exemples très simples illustrent ce que le Seigneur Jésus veut faire dans nos vies quand nous sommes submergés par des problèmes fatigants ou quand nous nous sentons terriblement isolés.

 

   Pour éviter que les yeux (et le cerveau) ne se fatiguent devant l’écran d’un ordinateur, il est conseillé de regarder périodiquement par la fenêtre, de lever les yeux vers le ciel. La fatigue diminue et la tension disparaît en quelques minutes, malgré tout le travail accompli et ce qui reste encore à faire.

 

   Dans le domaine spirituel, l’application est évidente : si nous sommes lassés et découragés, regardons à Jésus par la fenêtre de la foi pour trouver le repos de nos âmes. « Dans la lumière de la face du roi est la vie » (Pr 16:15). Que veut dire regarder à Jésus ? C’est me tourner vers lui depuis ma place de travail - mon bureau, mon atelier, ma cuisine - pour lui dire merci. C’est penser à sa grâce, à sa puissance, à son amour. C’est l’avoir comme modèle et comme but, c’est me confier en lui.

 

   Le second exemple est aussi bien connu. Par sa force magnétique d’attraction, un aimant permet de rassembler la limaille de fer. Plus la force d’attraction est grande, plus les particules se rapprochent rapidement du centre aimanté, mais aussi les unes des autres.

 

   De même, quand nous nous laissons attirer par Jésus, il devient, non seulement le centre de nos affections, mais aussi le lien qui nous unit entre croyants. Et Satan, qui ne cherche qu’à nous isoler et à nous disperser, est tenu en échec. Comment pratiquement me laisser attirer par Jésus ? En mettant de côté ma volonté propre, en obéissant à sa Parole et en me souvenant que Jésus est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus : moi-même et chacun de mes frères et sœurs, sans exception. Alors je peux dire, malgré mes circonstances, mes échecs, mes péchés : « Seigneur, tu sais que je t’aime » (Jn 21:15). Le croyant isolé jouira alors du Seigneur et se rapprochera de ses frères, malgré ce qu’ils sont, mais surtout à cause de ce qu’ils sont devenus : des « frères aimés du Seigneur » (2Th 2:13).

samedi 3 février 2024

FAIRE PREUVE DE RECEPTIVITE SPIRITUELLE


 

« Jésus ajouta : Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Marc 4:9

Dieu s’attend à voir ceux qui aiment l’Évangile, produire des fruits ; Il désire voir en Ses enfants, un bon état d’esprit et des dispositions chrétiennes quotidiennes, une réelle consécration à Son service.

Portons notre regard vers le Seigneur : que Sa Grâce puisse agir en notre cœur, afin qu’il devienne un « terrain » favorable et que la « bonne semence », la Parole, puisse produire en nos vies des paroles et des œuvres qui, par l’intermédiaire de Jésus-Christ, glorifient Dieu le Père !

   Par cette parole qu’Il répète régulièrement, Jésus brandit un signal d’alerte. Il crie : Attention ! C’est un peu semblable au feu rouge clignotant que l’on trouve devant un passage à niveau ou à un croisement de routes dangereux. Il invite ses auditeurs à faire preuve de réceptivité spirituelle et dit en substance à la foule : Où vous situez-vous ? Prêtez attention à ce que je viens de dire, comprenez-le, tenez-en compte dans votre vie.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. A première vue, c’est un appel adressé aux auditeurs à faire preuve d’attention pour discerner le sens de cette analogie. Or, l’intelligence humaine n’est pas suffisante pour interpréter correctement cette parabole. Seuls les rachetés en comprendront donc le sens réel, car il leur sera expliqué par le divin professeur.


vendredi 2 février 2024

LA JOIE DE DIEU … ET LA NOTRE



 

 

« Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?

Et, s’il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. » Matthieu 18:12-13

 

   Lorsque le membre le plus insignifiant, le plus faible de la communauté s’égare, le bon berger part à sa recherche. Le Père céleste a un cœur tendre. Il est attentif au sort du plus petit, que ce soit un adulte minable ou un enfant. Je dois respecter mon prochain, qui qu’il soit. En effet, chaque être humain a été créé à l’image de Dieu et est doublement précieux à Ses yeux ; d’abord en vertu de sa création et ensuite parce que le Christ est mort pour lui. La joie de Dieu à retrouver celui qui s’était perdu est donnée en exemple aux disciples pour qu’ils prennent eux aussi soin de ceux qui seront sous leur garde.

Dieu prend soin de chaque chrétien. Et plus spécialement encore des chrétiens jeunes et faibles qui s’égarent. Protégeons-les, nous aussi, et faisons notre possible pour les ramener. Encourageons nos frères et sœurs égarés à se repentir et à revenir à Christ, leur bon berger. Dieu se réjouit davantage pour l’un de ses enfants qui Lui revient que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarés. Ce n’est pas la volonté de Dieu qu’il se perde un seul de ces petits. Cette parabole ne s’applique pas seulement aux chrétiens égarés mais à tous les hommes.

Selon Lu 15:7 , il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. Cela veut dire que chaque nouvelle personne qui croit en Christ cause plus de joie dans le ciel que quatre-vingt-dix-neuf autres déjà croyantes. Notre Dieu recherche constamment les perdus et se réjouit chaque fois que l’un d’eux est sauvé

 

      « Je vous dis qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. » Lu 15:7

 

   N’éprouvons-nous pas aussi une immense joie en voyant le bonheur de ce berger qui, après avoir laissé ses quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert, part à la recherche de l’égarée, ne laisse aucun recoin du pâturage sans le fouiller, appelle, se hâte à l’approche de la nuit, du froid et du danger des bêtes sauvages et « quand il l’a trouvée, la met sur ses épaules, tout joyeux » ? Sa joie s’arrête-t-elle là ? Il a trouvé sa brebis et il faut que ses amis et ses voisins partagent sa joie, il faut qu’ils connaissent le motif de son bonheur. Toute cette scène n’est-elle pas pleine d’émotion ? C’est la joie du bon berger qui « met sa vie pour les brebis » et que le Père aime pour cette raison (Jn 10:11, 17).

 

   Mais la Parole insiste sur ce thème, et après nous avoir dépeint si clairement la joie du berger, elle décrit celle d’une femme qui, après avoir allumé la lampe, balaye la maison, cherche, trouve la pièce perdue et rassemble ses voisines comme pour dire : « Ce bonheur est trop grand pour moi, je ne saurais le garder pour moi seule, je dois le partager ». Et que dire de la joie du père du fils prodigue ? « Il fallait faire bonne chère et se réjouir » (Lu 15:32) de sorte qu’il n’épargne rien pour fêter le retour du prodigue : la plus belle robe, l’anneau, les sandales, le veau gras, les mélodies, les danses, tout exprime la joie du père, devenue celle de la maison entière.

 

   Que notre élan soit de partager notre propre bonheur avec d’autres personnes, à l’exemple de Dieu (Père, Fils et Saint Esprit) qui partage sa joie sans délai quand il sauve quelqu’un qui est perdu.

Manifestons autant d’empressement, de constance et de joie pour le salut des âmes. Que le Seigneur nous accorde cette grâce !


jeudi 1 février 2024

POUR GARDER UNE BONNE COHESION


 

      « Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume-là ne peut pas subsister ; si une maison est divisée contre elle-même, cette maison-là ne pourra pas subsister. » Mr 3:24-25

 

   Pour montrer que la cohésion est indispensable à la survie et au développement d’un groupe, le Seigneur prend l’exemple du plus grand groupe d’homme qu’on puisse envisager : un royaume, et celui de la cellule de base de l’humanité : la famille. Il y a donc là l’énoncé d’un principe général.

   La cohésion d’une assemblée dépend avant tout de l’amour pour le Seigneur de ceux qui la composent, de l’amour qu’ils manifestent donc entre eux et envers tous les hommes.

   Cet amour s’exerce, habituellement, chacun l’un envers l’autre, chacun cherchant le bien de l’autre. Il prend une dimension particulière, si par dévouement pour le Seigneur, nous nous attelons ensemble à réaliser un projet précis auquel nous consacrons ensemble du temps et des efforts, par exemple, une action d’évangélisation, une œuvre de bienfaisance ou une réalisation matérielle.

   Il y aura, probablement, des problèmes pour que chacun trouve sa place dans l’œuvre commune, pour qu’un heureux consensus s’établisse, pour que les difficultés soient résolues d’un commun accord. Ils constituent autant d’occasions de lutter ensemble dans la prière, avec foi, et d’expérimenter ensemble les délivrances de Dieu.

   Un écrivain disait ceci : « Force-les de bâtir une tour ensemble et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu’ils se haïssent, jette-leur du grain. »

   Il ne s’agit pas de préconiser l’activisme pour masquer la sécheresse intérieure ; le résultat aboutirait à donner à ceux qui le pratiqueraient une plus grande satisfaction d’eux-mêmes. Non, ce qui importe, c’est de traduire notre amour en actes réalisés ensemble pour qu’il se renouvelle, se développe, et témoigne de l’amour de Dieu.

   Si nous désirons manifester notre amour pour le Seigneur, l’occasion nous en sera fournie. Soyons donc les premiers dans les bonnes œuvres, pour obéir et aussi pour rester bien unis ensemble !


TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...