« Vous
avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton
ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui
vous persécutent ; ainsi vous serez les fils de votre Père qui est dans
les cieux. » Mt 5:43,44
Il est bien écrit
dans la loi de Moïse : « Tu aimeras ton prochain comme
toi-même » (Lé 19:18), mais nulle part vous ne trouverez le
commandement de haïr son ennemi. Au contraire, la Loi prescrit d’aimer
l’étranger (De 10:19) et de venir en aide à son ennemi en difficulté (Ex
23:4,5).
Mais, du temps du
Seigneur, l’enseignement de la Loi avait été modifié ; on a trouvé dans
les écrits d’une communauté juive du bord de la mer Morte le
commandement : « aimer ceux qu’il a choisis, haïr ceux qu’il a
rejetés ». On comprend, dans ces conditions, qu’un docteur de la Loi ait
pu demander à Jésus : « Qui est mon prochain ? » (Lu
10:29) sous-entendant : celui qui n’est pas de ma caste religieuse,
est-il vraiment mon prochain ?
Or, le prochain, ce
n’est pas seulement celui qui est de la même famille que moi, du même pays, de
la même religion, de la même dénomination religieuse. En bref, ce n’est pas
seulement celui qui est proche de moi par quelque chose qui me caractérise
moi-même. Non, le Seigneur ne veut pas que nous excluions quelqu’un de notre
amour. Il nous montre l’exemple : il est mort afin que quiconque croit en
lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
Considérons-nous
vraiment les exclus de notre société, les marginaux, les victimes du diable,
comme notre prochain ? Les aimons-nous ? Venons-nous à leur aide
comme le Samaritain de la parabole ?
Quelqu’un s’est-il
fait notre ennemi ? Le Seigneur nous demande davantage que de ne pas avoir
de haine pour lui : nous devons l’aimer et montrer notre amour en priant
pour lui.
Ah ! Si nous
obéissions plus fidèlement à cette injonction, chaque fois que quelqu’un
s’oppose à nous, que de conflits seraient étouffés dès leur naissance, dans nos
foyers, dans nos familles, dans nos églises ! Quelles victoires sur le
diable ! Quelle joie pour le Seigneur !
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