jeudi 30 novembre 2023

DIEU A TOUT EN MAIN


 


Aujourd’hui une petite histoire…..

   Une chrétienne âgée et solitaire en était arrivée à dépenser son dernier sou et à manger son dernier morceau de pain. À genoux près de sa table, elle se mit à prier Dieu de lui envoyer une miche. Quelques jeunes gens du village l’entendirent et, voulant lui jouer une farce, allèrent acheter un pain qu’ils laissèrent tomber par la cheminée.

 

   Alors qu’elle se relevait, elle vit un paquet lui arriver par la cheminée, l’ouvrit …  et pleine de reconnaissance se mit à rendre grâce à haute voix, tandis que les jeunes gens ouvraient la porte et lui disaient en riant :

   - Ah, c’est nous qui vous avons envoyé ce pain et non pas Dieu !

   Mais l’humble servante du Seigneur, sans se laisser désarçonner, répondit :

   - Non, non, mes petits : c’est bien Dieu, mais il a laissé le diable faire la commission.

   Dieu a tous les moyens en main. Il emploie celui qu’il Lui plaît pour accomplir sa promesse !

 

Philippiens 4:15-20 « Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Evangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Eglise n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n’est pas que je recherche les dons ; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte. J’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai été comblé de biens, en recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. A notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »


mardi 28 novembre 2023

SOYONS GENEREUX

 



      « Que chacun fasse selon qu’il se l’est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. » 2Co 9:7

 

   La Parole parle beaucoup de la libéralité qui est agréable à Dieu, et il ne faut pas penser que seuls les riches doivent être libéraux. L’épisode des deux pites de la veuve (Mr 12:42) nous enseigne clairement : le Seigneur dit lui-même qu’elle a plus donné que tous les autres. Elle avait donné de son indigence, tout ce qu’elle avait pour vivre, alors que les autres avaient donné de leur superflu. Les assemblées en Macédoine étaient pauvres, elles aussi, en biens matériels, mais les frères avaient rassemblé un grand don pour les saints à Jérusalem (2Co 8:2). Participer aux besoins des saints était leur joie. Dieu ne se réjouit pas des dons faits par contrainte ou par devoir, mais il aime celui qui donne joyeusement.

 

   Nous avons une pleine liberté de donner beaucoup ou de donner peu, mais celui qui donne libéralement exprime par là où est son cœur. Là où est notre trésor, là est notre cœur (Lu 12:34). Le trésor peut être sur la terre ou dans le ciel. C’est la foi qui discerne et recherche ce trésor dans le ciel, et le manque de foi ou l’avarice qui veut en posséder un sur la terre. En Hé 13 (Hé 13:15-16), de même qu’en #De 26, l’adoration et la bienfaisance sont étroitement liées.

 

   Le Seigneur tiendra compte de ce qui est donné pour lui et il ne sera débiteur de personne. Comment « rembourse-t-il » ce qui lui est consacré ? De mille manières suivant ce qu’il juge être le meilleur pour son racheté ! Par des biens matériels (Mr 10:30) comme maints croyants en ont fait l’expérience, mais surtout par des richesses spirituelles de valeur inestimable, telles que connaissance plus intime de ce qu’il est, tranquillité d’esprit, bonne conscience devant lui et devant les hommes, meilleure communion fraternelle, etc. avec des « retombées » sur la famille, les enfants et l’assemblée.

 

   Considérons enfin que Dieu se réjouit quand un de ses enfants manifeste par la générosité de ses dons qu’il apprécie ce don si précieux que Lui nous a fait : Christ, et toutes choses avec lui.

« Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » Ro 8:32

 


lundi 27 novembre 2023

QUE DOIT-ON PARTAGER ?

 


 

      « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres. » 1P 4:10

 

      « Que celui qui volait ne vole plus, mais qu’il prenne plutôt de la peine …  pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. » Ep 4:28

 

   L’auteur des Actes des Apôtres rapporte une parole du Seigneur non mentionnée dans les Évangiles : « Il est plus heureux de donner que de recevoir » (Ac 20. 35). Jésus propose ainsi au croyant une démarche inverse à la tendance naturelle. Il invite chacun à se tourner vers son prochain, à discerner ses besoins, à y répondre. Le geste de donner est source de joie intérieure et d’épanouissement.

 

   L’apôtre Paul engage les Éphésiens à faire part de leurs biens matériels. Ce comportement est nécessaire face aux inégalités engendrées par le péché. Il doit être effectué sans contrainte et avec joie : « Que chacun fasse comme il l’a résolu dans son cœur, non pas à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement » (#2Co 9. 7). La vie divine ne consiste pas seulement à éviter le mal, mais à faire le bien. Paul donne ici une exhortation très différente du communisme qui a cherché en vain à imposer l’égalité par la contrainte. Le partage est une attitude volontaire, constructive qui affermit les relations de communion entre les croyants. Cet exercice vise à réaliser l’égalité entre les saints et les communautés, comme Dieu l’a montré quand il nourrissait les Hébreux au désert : « Celui qui recueillait beaucoup n’avait pas trop, et celui qui recueillait peu avait assez » (2Co 8. 15).

 

   Il ne s’agit pas seulement de partage de biens matériels. On peut aussi donner son temps, son affection, sa sympathie, et bien d’autres choses. L’apôtre Pierre encourage le croyant à faire profiter les autres de ses dons spirituels. Donnés par Dieu, ils sont pour tout le corps de Christ. Leur variété assure le développement spirituel harmonieux de l’ensemble.

 

   Le but du partage est de vivre l’unité des croyants dans une heureuse diversité, et la motivation en est l’amour. C’est la pierre de touche de tout service chrétien selon l’enseignement de Paul aux Corinthiens (voir 1Co 13). L’apôtre termine son épître par cette exhortation : « Que tout parmi vous se fasse dans l’amour », l’amour qui est la source de toute vie chrétienne authentique (1Co 16. 14). 



samedi 25 novembre 2023

BENEDICTIONS DIVINES

 

 

      « L’Éternel te bénisse, et te garde ! L’Éternel fasse lever la lumière de sa face sur toi et use de grâce envers toi ! L’Éternel lève sa face sur toi et te donne la paix ! » No 6:24-26

 

   Telle était la bénédiction que les sacrificateurs, Aaron et ses fils, prononçaient sur le peuple d’Israël lors de son éprouvant voyage dans le désert si hostile du Sinaï. Elle ne comportait pas de conditions à remplir, c’était un appel à se confier en la toute-puissante grâce de Dieu pour surmonter tous les dangers, les craintes et les fatigues de la journée qui commençait.

 

   Malgré le développement de la violence, nous profitons, dans les pays occidentaux, d’un environnement relativement paisible et de gouvernements qui s’efforcent de faire respecter l’ordre public et les libertés individuelles. Nous pourrions donc oublier que nous avons besoin du secours de la grâce de Dieu pour vivre dans ce monde.

 

   Ce n’était pas le cas dans beaucoup de pays de l’Est où régnait une police arbitraire et très hostile aux chrétiens. Beaucoup de croyants russes se recommandaient systématiquement à la garde de Dieu avant de quitter leur maison, et rendaient grâce en la retrouvant.

 

   La tranquillité matérielle dont nous bénéficions nous fait peut-être oublier aussi à quel point le monde extérieur est opposé à notre foi. Si nous le réalisions mieux, nous éprouverions davantage le besoin de faire appel à la grâce de Dieu avant de l’aborder. Pas seulement à cause de toutes les affiches qui s’étalent sur les murs de notre ville, pas seulement à cause de tout ce qui heurte notre conscience dans les spectacles de la rue, mais surtout pour discerner et repousser l’esprit du monde qui tend à nous enserrer comme dans un filet.

 

   Y pensons-nous lorsque nos enfants partent pour le collège, le lycée, le travail ou l’université ? Nous ne savons pas à quelles pressions, subtiles ou non, ils peuvent être soumis, ni quelles tentations leur sont proposées. Impossible pour nous de les en protéger totalement !

 

   Heureusement, nous pouvons invoquer, sur eux comme sur nous-mêmes, la bénédiction divine, et être certains que c’est Dieu qui les garde, les éclaire, leur donne la paix. Ne sommes-nous pas dans sa faveur, lui qui nous aime comme ses enfants à cause de Christ ?


vendredi 24 novembre 2023

LA PAROLE DU CHRIST

 


      « Que la parole du Christ habite en vous richement… » Col 3:16

 

   Que désigne cette expression « la parole du Christ » ? Un recueil de phrases, de préceptes recueillis de la bouche de Jésus Christ par quelques-uns de ses disciples ? Ce serait une définition certainement trop restrictive. Elle nous ferait penser à la loi donnée au peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse, gravée sur des tables de pierre.

 

   Non, la parole du Christ, c’est une personne venue de la part de Dieu pour apporter de sa part « la grâce et la vérité » : Jésus Christ, le Fils de Dieu qui se fait homme. Oui, durant les jours de son ministère, Jésus a parlé à des personnes et à des foules, à ses disciples et à des religieux. Il leur a adressé des paroles dont les hommes reconnaissaient que personne n’en avait prononcé de pareilles ; ils s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche (Lu 4:22).

 

   Toutefois, lorsque Paul exhorte les Colossiens (verset du jour), l’expression « la parole du Christ » englobe tout ce que Jésus Christ a prêché par sa manière d’être, lui qui pouvait déclarer en vérité qu’il était absolument ce qu’il disait (Jn 8:25). Or que disait-il de lui, notre Seigneur ? Nous le trouvons de nombreuses fois dans l’Évangile selon Jean : « Moi, je suis le chemin, la vérité, la vie, la lumière du monde, le pain, la porte des brebis, le bon berger, le cep », etc..

 

   Comment pouvons-nous traduire pratiquement cette parole du Christ ? En cultivant les trois vertus qui la résument : la foi, l’espérance et l’amour.

 

 La foi : Bien entendu, il s’agit de la foi par laquelle nous saisissons le salut que Dieu nous offre en Jésus Christ, mais aussi de la foi dans toutes les conséquences de l’œuvre de la rédemption, en particulier notre association avec lui dans sa mort et sa résurrection.

 

 L’espérance : Cette espérance - qui est une certitude pour le croyant - dirige nos pensées vers Christ maintenant glorifié au ciel d’où il viendra nous chercher. Elle est censée nous détacher de ce monde et nous remplir de joie.

 

 L’amour : Voilà la vertu majeure, celle qui durera à jamais, celle qui a caractérisé au plus au point notre Seigneur Jésus Christ ! Pensons à son amour pour son Père, à celui qu’il a manifesté à tous ceux qui l’approchaient et en particulier aux plus humbles, à celui qui l’a conduit à accepter le sacrifice suprême et à se placer comme notre substitut sous la colère de Dieu !

 


jeudi 23 novembre 2023

REPONSES MERVEILLEUSES

 




      «Louez l’Eternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours !...... Ils étaient affamés et altérés …  Alors ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, et il les délivra de leurs angoisses …  Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes ! car il a rassasié l’âme altérée, et a rempli de biens l’âme affamée. » Lire Ps 107:1-9

 

   Ce magnifique psaume rappelle les détresses d’Israël et les délivrances de Dieu du temps des Juges ; il anticipe le rassemblement définitif du peuple dans son pays ; il peut s’appliquer à l’homme inconverti, réveillé par l’Esprit Saint et criant à Dieu dans sa misère. Il peut également illustrer l’état d’un croyant, accablé par d’oppressantes épreuves ou égaré dans un chemin de propre volonté, voire de péché, et désespéré.

 

   Dans les versets cités aujourd’hui, l’homme est affamé et altéré. Cela signifie qu’il ne trouve plus rien autour de lui qui satisfasse les besoins essentiels de son cœur et de son esprit, pas plus qu’il ne trouve de quoi répondre à ses désirs et à ses aspirations. C’est le désert dans toute son aridité : implacable et illimité ! Il faut souvent arriver à ce point d’angoisse pour réaliser que Dieu est la seule ressource salutaire.

 

   L’homme alors crie à Dieu. On connaît ces cris : « Aie pitié de moi », « Seigneur, sauve-moi ! », ou comme David : « Hâte-toi de me secourir » (Mt 15:22; 14:30; Ps 38:22). S’ils sont tous un aveu d’impuissance, ils sont surtout le premier pas vers la délivrance ou le rétablissement.

 

   Aussi Dieu, qui a « égard à la prière du désolé, et …  ne méprisera pas leur prière » (Ps 102:17), répond, et il répond plus et mieux « que tout ce que nous demandons ou pensons » (Ep 3:20). Sa réponse est exactement ce dont l’homme a besoin, elle satisfait absolument ce dont il manque, et, de plus, elle est d’une telle générosité que l’homme en est comblé. D’affamé et altéré qu’il était, il est désormais « rassasié » et « rempli de biens » ; c’est la surabondance de la grâce de Dieu, appelée ici « ses merveilles envers les fils des hommes ». Dès lors, les supplications font place à la louange à la gloire de Dieu, accompagnée « de chants de joie » (Ps 107:22).

 

   Il n’y a aucune situation, même parmi celles qui paraissent le plus désespérées, à laquelle Dieu ne réponde merveilleusement quand l’homme, avec foi, l’appelle à son secours. Sachons en faire usage pour nous-mêmes, si besoin en était, mais sachons aussi le publier aux cas de détresses que nous connaissons autour de nous.

 



mercredi 22 novembre 2023

SE REJOUIR, PRIER, RENDRE GRACES

 


 

      « Réjouissez-vous toujours. Priez sans cesse. En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard. » 1Th 5:16-18

 

   Voilà trois conseils dont on peut bien dire qu’ils ne sont pas pénibles pour le croyant ; trois invitations qui expriment la volonté de Dieu à l’égard de ses enfants pour leur bénédiction.

 

   Comme quelqu’un l’a écrit, obéir à ces trois commandements, c’est vivre une vie de victoire : la joie grandit toujours en proportion de la prière et des actions de grâces.

 

   « Réjouissez-vous toujours. » C’est bien vrai, j’ai des progrès à faire pour que la joie m’inonde de manière plus constante ; l’ennemi réussit souvent à m’ôter la joie. Alors le contact avec Dieu s’affaiblit, la prière devient routine et les actions de grâces formelles.

 

   Quand le Seigneur annonce à ses disciples qu’il s’en va, mais qu’il les reverra pour leur plus grande joie, il ajoute : « Et personne ne vous ôte votre joie » (Jn 16:22), comme pour leur dire : à partir du moment où je serai ressuscité, rien ni personne ne devrait vous ôter la joie de me connaître et de connaître mon Père. Cette joie, la joie de m’appartenir, sera pour vous un trésor inattaquable, inviolable.

 

   Il existe des destructeurs de joie qui nous sont signalés dans l’épître aux Philippiens : les circonstances, la comparaison avec les autres, la recherche de notre propre justice et les soucis de la vie. Mais, en face de ces dangers, il y a toujours une parade à la disposition du croyant : la motivation pour Christ, l’exemple de son humilité, la conscience de sa grâce ainsi que l’attachement à sa personne et la confiance en lui.

 

   « Priez sans cesse » m’invite à avoir tout au long de la journée cette disposition d’esprit qui me conduit à apporter devant Dieu tout ce qui pourrait limiter ma joie.

 

   « En toutes choses rendez grâces », c’est la confiance que, quoi qu’il arrive, rien n’est étranger à la volonté d’amour de Dieu pour moi. J’oublie souvent de le faire quand Dieu a exaucé ma prière ; et je dois dire que je ne sais guère rendre grâces pour l’épreuve que je traverse ! Pourtant la promesse est là, véritable rocher pour tous : « Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Ro 8:28).

 


mardi 21 novembre 2023

LA MAISON DE L’ÉTERNEL



      « Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Éternel pour de longs jours. » Ps 23:6

 

   Il est en danger, le croyant qui vient de traverser une épreuve avec le Seigneur et qui peut, comme David dans le verset précédent, jouir du repos et des bénédictions de Dieu. Il est en danger de nourrir des sentiments d’autosatisfaction et d’oublier ou de minimiser le secours qui lui a été donné. Ézéchias, après sa guérison miraculeuse, est bien tombé dans ce piège (Esa 39).

 

   Mais ce n’était pas le cas de David qui déclare à la fin de ce psaume le besoin et la certitude qu’il a de jouir toute sa vie de la bonté et de la grâce de Dieu. Il exprime bien des fois cette confiance en Dieu, par exemple : « Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement : de lui vient mon salut » (Ps 62:1), et « Vous qui craignez l’Éternel, confiez-vous en l’Éternel : il est leur secours et leur bouclier » (Ps 115:11).

 

   A plus forte raison, nous qui savons jusqu’où est allé l’amour de Dieu pour nous, devrions-nous avoir la ferme assurance d’être, sans réserves ni conditions, les objets de sa bonté tous les jours de notre vie ! Recevons aussi l’exhortation que Paul adressait à Timothée : « Toi donc, mort enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2Ti 2:1).

 

   Réaliser cette nécessité de la grâce de Dieu et jouir de sa bonté nous évite de nous éloigner de lui. C’est comme si nous habitions en permanence près de Dieu, dans sa communion, sans que les circonstances troublent notre paix et notre joie.

 

   Bientôt ces circonstances n’existeront plus : nous serons dans la maison du Père, dans des corps à la ressemblance de celui de notre Sauveur, jouissant d’une manière parfaite et sans aucune distraction de son amour. Pas seulement pour de longs jours ! pour toujours ! Merveilleuse espérance des croyants !

 

 

Ô jour heureux, lorsqu’en ta gloire

Aux yeux des tiens tu paraîtras !

Avec le cri de ta victoire,

Vers toi, Jésus, tu nous prendras

 

 

 

lundi 20 novembre 2023

AVANCER DANS LA VIE CHRETIENNE


 

« Puisque l’Esprit est la source de notre vie, marchons aussi selon l’Esprit » Galates 5:25

   Paul rappelle que le croyant a reçu le Saint-Esprit qui lui a donné une nouvelle vie spirituelle. En conséquence, il doit se soumettre à sa direction en le laissant diriger sa marche. Le mot traduit par marcher signifie avancer en ordre. Paul dit donc que dans leur vie chrétienne, les Galates doivent apprendre à marcher comme il se doit. Ce long processus est semblable à l’apprentissage physique de la marche.

 

   Quand un bébé atteint l’âge de faire ses premiers pas, les parents ne lui donnent pas un cours d’anatomie et ne lui expliquent pas les implications psychologiques et sociologiques de la marche. L’enfant se met d’abord debout tout seul puis il tâte le sol avec ses pieds qu’il essaie de mettre tant bien que mal l’un devant l’autre, en titubant et aussi en tombant. Alors, il pleure puis se relève et recommence. Dès qu’il arrive à mettre un pied devant l’autre, il augmente la cadence jusqu’à courir, et finalement il a autant d’assurance qu’un chamois alpin.

 

   C’est de la même manière dont le croyant doit apprendre à avancer dans la vie chrétienne, en faisant des erreurs, en se relevant quand il tombe et en recommençant. Quelquefois, je commence très bien la journée au point où j’ai l’impression que c’est le ciel sur la terre. Puis il se passe un petit incident de parcourt surtout si je dois me déplacer en voiture. Je suis coincé dans un embouteillage, j’ai une crevaison ou pire encore, quelqu’un me fait une queue de poisson et je vois rouge. J’arrive au bureau et d’innombrables petits désagréments peuvent avoir lieu, certains terribles comme le café qui est brûlé. Le retour aussi est hasardeux. À la maison, ce sont les soucis de trésorerie, le partage des tâches ménagères, un enfant qui est malade ou s’est mal conduit.

 

   Il est facile d’imaginer ainsi des centaines de contrariétés possibles dans une journée et chacune a le potentiel de faire remonter la vieille nature à la surface. Marcher selon l’Esprit c’est confier chaque incident à Dieu qui dans sa souveraineté contrôle tout.

vendredi 17 novembre 2023

LES PREPARATIFS DIVINS


 


 

      « Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment… » 1Co 2:9

 

   Au moment de la création, Dieu prépare la terre pour recevoir l’homme. Ensuite, il plante un jardin magnifique, le jardin d’Éden, pour qu’Adam et Ève puissent s’épanouir. Oui, Dieu prépare tout pour le bonheur de l’homme.

 

   Beaucoup plus tard, Dieu envoie d’avance Joseph en Égypte pour conserver en vie la famille de Jacob (Ge 45:5), car de Jacob devait surgir une étoile, le Messie (No 24:17).

 

   Les années passent, le peuple hébreu devient l’esclave des Égyptiens. Avant même de délivrer son peuple de l’esclavage et le faire sortir d’Égypte, Dieu prépare le pays de Canaan, « un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex 3:8). Les quarante années d’errance dans le désert à cause de l’incrédulité du peuple ne changent rien au plan divin : « Tu as transporté d’Égypte un cep ; tu as chassé les nations, et tu l’as planté ; tu as préparé une place devant lui, il a poussé des racines, et a rempli le pays » (Ps 80:8,9).

 

   Quinze siècles s’écoulent. Le Messie, annoncé par les prophètes, va enfin se manifester. Pour préparer le chemin du Messie dans les cœurs, Dieu suscite Jean-Baptiste. Le ministère de Jésus peut commencer.

 

   Mais le plus extraordinaire des « préparatifs » de Dieu concerne notre salut : « Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies …  Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Ro 5:6,8). Avant même la venue de Jésus Christ, Dieu avait tout prévu pour le salut de l’homme : nous avons été rachetés « par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde » (1P 1:19). Aussi loin que nous remontions dans le temps, l’Agneau était devant Dieu, préparé pour nous.

 

   Pour remercier Dieu d’un tel amour et d’un tel salut, que pouvons-nous lui apporter ? Obéir et faire les œuvres qui prouvent la réalité de notre foi, de notre salut. Dieu a tout préparé d’avance pour notre bien : « Nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Ep 2:10).

 


jeudi 16 novembre 2023

LA RECONNAISSANCE

 



      « En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard. » 1Th 5:18

      « Soyez reconnaissants. » Col 3:15

   Rendre grâces en toutes choses, que nos circonstances nous paraissent favorables ou non, voilà un objectif que Dieu place devant nous car il sait que ce n’est pas notre attitude naturelle. Nous oublions déjà souvent de le faire quand Dieu aplanit notre chemin et combien plus quand quelque chose se met en travers de nos projets.

 

   La première leçon que nous devons apprendre pour atteindre cet objectif, c’est que Dieu nous aime et qu’il est tout-puissant. Toutes choses sont donc en sa main et il les fait travailler en vue de notre bien, de notre formation d’une part et de la réalisation de ses plans d’autre part.

 

   Ceci est assez facile à admettre d’une manière théorique et ne pose pas de problème doctrinal ! Mais la deuxième leçon consiste à tirer les conséquences pratiques d’une telle certitude lorsque les choses ne vont pas comme nous le souhaiterions. Il nous faut apprendre à modifier notre perception des contrariétés quotidiennes qui doivent devenir des occasions de contacts plus intimes avec notre Père, au lieu d’être des fardeaux insupportables à traîner nous-mêmes ; apprendre à lui apporter ces difficultés, parfois si insignifiantes, mais qui bouleversent, modifient, transforment nos journées ; apprendre à lui dire merci pour ces problèmes et pour les solutions qu’il ouvrira devant nous.

 

   Viendra le moment d’une grande épreuve, à l’exemple de celle qui est survenue à Joseph dans la maison de Potiphar. Le bien-être et la considération dont il jouissait dans cette place était une bénédiction de Dieu après les souffrances endurées du fait de la méchanceté de ses frères. Et voilà qu’à cause de sa fidélité, Joseph se retrouve en prison. Pourquoi Seigneur ? devait-il se demander. Mais la Parole ne rapporte pas le moindre murmure du jeune homme. Probablement s’appuyait-il sur les promesses que Dieu lui avait faites dans ses songes.

 

   De même, si nous avons appris à nous appuyer sur les promesses de Dieu, nous saurons rendre grâce lorsque le Père jugera bon de nous faire passer par un sentier rocailleux pour aboutir à la bénédiction qu’il a en vue pour nous.

 


mardi 14 novembre 2023

DE LA CRAINTE DE DIEU A LA VIE ETERNELLE

 




Prov 10 : 17,18 « Celui qui se souvient de la correction prend le chemin de la vie, Mais celui qui oublie la réprimande s’égare. Celui qui dissimule la haine a des lèvres menteuses, Et celui qui répand la calomnie est un insensé. »  

Écouter l’instruction et la garder, c’est le chemin de la vie et du bonheur ; mépriser la correction, d’où qu’elle vienne, ou l’oublier bientôt, c’est un fatal égarement

       Quand la haine règne dans le cœur, on est également coupable, soit qu’on la dissimule, soit qu’on lui donne cours par des paroles aigres et offensantes.

       Le cœur étant, par nature, plein de péché, si nous laissons aller notre langue, nous ne pouvons manquer de commettre transgression sur transgression. Il est donc prudent de parler peu par peur du péché. Que de bien toutefois on peut faire en parole, quand on est animé de l’Esprit prit de Dieu, esprit de grâce et de vérité !

           

      « La crainte de l’Éternel ajoute des jours, mais les années des méchants seront raccourcies. » Pr 10:27

      « La crainte de l’Éternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort. » Pr 14:27

      « La crainte de l’Éternel mène à la vie, et l’on reposera (ou demeurera) rassasié, sans être visité par le mal. » Pr 19:23

 

   On aurait parfois tendance à limiter l’utilité des enseignements des Proverbes à la vie terrestre exclusivement. Cette restriction est excessive car, pour nous chrétiens, l’expression « la vie » désigne non seulement notre vie physique, mais aussi et surtout la relation vitale entre le Fils de Dieu et le croyant, cette vie éternelle que nous possédons déjà : « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jn 3:36).

   La révélation de la vie éternelle dans le Fils (1Jn 5:11) est l’un des buts du N.T. Cela explique pourquoi cette expression ne se trouve pas dans l’A.T., sauf une seule fois, prophétiquement, dans Da 12:2 : Cependant dans deux des versets cités ci-dessus, comme dans bien d’autres de l’A.T., le mot « vie » est bien synonyme de « vie éternelle ».

   Nous en donnons pour preuve le dialogue entre le Seigneur Jésus sur la croix et l’un des deux brigands crucifiés avec lui:

Lu 23:39-43 «  L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l’autre le reprenait, et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

   La crainte de Dieu l’amène à reconnaître ses fautes, puis la conduite parfaite de Jésus, puis encore sa souveraineté : il l’appelle « Seigneur », et enfin, il se confie en lui. Ce brigand est mort ce même jour, et, ce même jour, il vivait avec Jésus dans le paradis. La crainte de Dieu lui a donné la vraie vie, la vie éternelle. Elle a été pour lui une source de vie et il a ainsi évité le piège de la mort. Elle l’a mené à la vie, là où le mal ne domine plus.

   La crainte de Dieu, sujet de moins en moins populaire, sur lequel on aurait tendance à passer, est néanmoins l’un des chemins qui conduit à la vie, et à la vie éternelle. Insistons sur cet aspect de l’évangile dans nos contacts avec des inconvertis, et aussi pour notre vie personnelle.

La crainte de l’Eternel est un état d’esprit qui nous fait échanger nos comportements, notre volonté, nos sentiments, nos actes et nos objectifs contre ceux de Dieu (Ps 42:2).

 


lundi 13 novembre 2023

LE NAVIGATEUR GPS


 

      « Fais-moi marcher dans ta vérité, et enseigne-moi, car tu es le Dieu de mon salut ; c’est à toi que je m’attends tout le jour. » Ps 25:5

 

      « Je me suis beaucoup réjoui d’avoir trouvé de tes enfants qui marchent dans la vérité, comme nous en avons reçu le commandement de la part du Père. » 2Jn 1:4

 

   Le Global Positioning System (que l’on peut traduire en français par « système de positionnement mondial »), plus connu sous son sigle GPS, est actuellement le principal système pour nous positionner avec précision sur la terre. Ce système comprend au moins 24 satellites artificiels orbitant à 20 200 km d’altitude. On peut aujourd’hui se procurer facilement un navigateur GPS qui nous guide sur la route par une voix synthétique : « Dans 250 mètres, tournez à droite …  tournez à droite ! »

 

   Comment marcher dans la vérité et éviter les faux pas et les chutes ? Comment arriver à bon port dans l’obscurité morale de ce monde ?

 

   Marcher dans la vérité, c’est plus que d’y adhérer et d’en parler, c’est faire de l’obéissance à la vérité un mode de vie où les actes correspondent aux paroles. La vérité importe ! La réalité compte !

 

   S’éloigner de la vérité n’est pas seulement une grave erreur, c’est une désobéissance active, car nous avons reçu du Père le commandement de marcher dans la vérité.

 

   Marcher dans la vérité, c’est marcher sur les traces de Christ, lui qui est la vérité en plénitude (Jn 14:6). La vérité n’est pas une découverte humaine, elle est un don de Dieu ; elle absolue et immuable, pleinement révélée et enregistrée en totalité dans la Bible.

 

   C’est le Saint Esprit qui nous guide et nous garde dans la vérité : « Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité » (Jn 16:13). C’est lui aussi qui nous communique ce qui vient de Christ.

 

   Un navigateur GPS ne fonctionne qu’à l’air libre et ses cartes géographiques doivent être souvent actualisées pour introduire les modifications du trafic et éliminer des « bugs ». La voix du navigateur est monotone, énervante. Par sa Parole « établie à toujours dans les cieux » (Ps 119:89) et par l’Esprit qu’il nous a donné, Dieu, lui, nous guide avec amour. Si nous écoutons sa voix et obéissons à ses commandements, nous ne nous égarerons jamais.

 


samedi 11 novembre 2023

L’AMOUR DANS LE CROYANT

 




      « Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. » 1Jn 3:18

 

   Le chrétien est appelé à être imitateur de Dieu. Cette noble mission doit être ressentie comme un privilège par tout croyant qui jouit de l’amour de Dieu en Jésus Christ, son Fils (1Jn 3:1). L’amour de Dieu est versé continuellement, par le Saint-Esprit, dans son cœur et cet amour doit se manifester en retour. Cet amour ne demande rien, n’attend rien ; non, il donne et donne encore. Cet amour ne se fatigue pas à exprimer beaucoup de paroles : il agit. Dieu fait autrement ? Non, mais il a montré son amour par un acte : il a donné son Fils unique et bien-aimé.

 

   Le croyant est appelé à annoncer un tel amour à un monde haineux et ténébreux. La grande question pour vous et pour moi est celle-là : le faisons-nous ? Ne sommes-nous pas souvent comme cette vieille pompe inutilisée du village ? La source n’est pas tarie, mais la pompe est rouillée et désamorcée, l’eau ne coule pas. Est-il possible à un croyant qui ne jouit pas d’une communion d’amour avec le Seigneur de faire rayonner l’amour de Dieu avec une conviction profonde ? Il peut prononcer beaucoup de paroles et même accomplir des œuvres, mais celles-ci n’ont plus l’amour de Dieu pour origine et pour motif.

 

   Il n’y a qu’un remède à un tel état : avoir nos cœurs de nouveau rafraîchis et remplis par l’amour de Dieu. « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1Jn 4:19). Alors seulement nous serons capables de rayonner l’amour en action et en vérité.

 

   Dénoncer le manque d’amour n’aidera jamais personne. Soyons occupés de la personne et de l’amour de Christ ; apportons nous-mêmes cet amour aux autres, manifestons-le généreusement afin qu’il réchauffe les cœurs qui se sont refroidis. Dieu est la source de l’amour ; si nous nous abreuvons nous-mêmes abondamment à cette source, alors le véritable amour de Dieu pourra se répandre à travers nous vers les autres.

 


vendredi 10 novembre 2023

L’ACTION DE DIEU


 


« Mais quand Dieu notre Sauveur a révélé sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés. S’il l’a fait, ce n’est pas parce que nous avons accompli des actes conformes à ce qui est juste. Non. Il nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance, c’est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit » (Tite 3:4-5).

 

   Ces paroles bienfaisantes rappellent l’action de Dieu qui nous a fait sortir de l’ornière dans laquelle notre condition de dépravation nous tenait prisonniers. Alors que dans le verset précédent c’est l’homme qui est l’acteur, à partir d’ici, c’est Dieu qui prend les choses en main afin de sauver sa créature coupable. L’apôtre Jean écrit :

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16 ; SER).

   Et Paul dit à Timothée :

« Car il (Dieu) veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Timothée 2:4).

   Dans sa grâce, Dieu sauve ceux qui se confient en lui, non pas à cause de quelque acte de justice qu’ils auraient accompli (Romains 3:21, 24; Ephésiens 2:8, 9; 2Timothée 1:9), mais en vertu de sa bonté, son amour et de sa pitié ou sa miséricorde. Ces mots pris ensemble expliquent ce qu’est la grâce.

   Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus a dit aux foules en parlant de Dieu qu’il est bon pour les ingrats et les méchants. Votre Père est plein de bonté. Soyez donc bons comme lui (Luc 6:35-36).

   Dieu a également révélé son amour pour les hommes. Ce mot a donné philanthropie en français et ici il signifie amour-compassion. Dieu nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous. Avoir pitié de quelqu’un conduit à lui faire grâce. La grâce est un acte de bonté qui pardonne la culpabilité de l’offenseur tandis que la pitié ou la miséricorde est un acte qui a pour but d’apaiser une souffrance.

   Dieu nous a sauvés, dit Paul, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance. Ce bain purificateur renvoie à la cuve de bronze qui sous le régime de l’Ancien Testament, se trouvait entre l’autel des holocaustes et l’entrée du Lieu saint du tabernacle puis du temple. Cette cuve servait aux ablutions des prêtres (Exode 40:30).

   Concernant l’Église, Paul écrit :

Jésus s’est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole (Ephésiens 5:26 ; OST).

   Et Jésus a dit au chef religieux Nicodème :

« Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3:5 ; SER).

 

 

   L’eau représente la Parole de Dieu que le Saint-Esprit utilise afin de purifier l’homme de ses péchés et produire en lui la nouvelle naissance. Le croyant possède alors une vie nouvelle générée par le Saint-Esprit qui établit aussi sa résidence en lui.

   Le Saint Esprit est la puissance qui permet au chrétien, doté par Dieu de tout ce qui est nécessaire pour vivre d’une manière nouvelle, de jouir pleinement de cette nouvelle vie de « ressuscité avec le Christ » (Col 3:1) dans laquelle il peut glorifier Dieu.

 

 


jeudi 9 novembre 2023

S’APPROCHER POUR TROUVER

 




      « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun. » Hé 4:16

 

   Si nous considérons uniquement la grandeur et la puissance de Dieu, nous risquons, dans la juste conscience de notre petitesse, de craindre la présence d’un Dieu si grand. Heureusement, dans les versets précédents, le Seigneur nous est présenté comme « un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux » (v. 14), allusion au grand personnage qui, en Israël, établissait la communication entre les gens du peuple et l’Éternel.

 

   Serons-nous intimidés par sa grandeur et sa majesté ? — Pas du tout, car il porte son nom d’homme : « Jésus ». Il est un souverain sacrificateur glorieux mais facilement accessible car il se souvient qu’il a été un homme ; il a connu les difficultés liées à ce monde où le péché règne, il a connu la fatigue, la faim, la soif, les tentations, le rejet, les pleurs, l’angoisse, la trahison et le reniement. Il les a d’autant plus ressentis qu’il était sans péché et que jamais il ne s’est départi de sa haine du mal.

 

   Alors tout change pour nous. Celui qui siège sur le trône est le même que celui qui, un jour, s’est assis, fatigué, sur la margelle d’un puits ; celui qui nous invite à nous approcher est le même que celui qui un jour demanda un verre d’eau à une femme étrangère pour pouvoir lui donner la véritable eau qui désaltère. Approchons-nous donc avec confiance, en pleine assurance ; apportons-lui nos infirmités, nos faiblesses, nos fautes, nos angoisses. Il les connaît et désire nous venir en aide.

 

   Il n’y aura peut-être pas de délivrance immédiate, mais

— nous recevrons miséricorde au regard de nos infirmités et

— nous trouverons grâce au regard de nos défaillances.

 

   Nous sommes assurés ainsi du secours d’un Seigneur puissant et fidèle, d’une aide qui se manifestera toujours « au moment opportun ».

 

   Approchons-nous donc de Dieu. Il nous aime comme un père et nous lui sommes toujours agréables, portés par notre souverain sacrificateur Jésus qui nous a payés si cher.

 


mercredi 8 novembre 2023

L’AMOUR « AGAPE »


 

      « Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. » 1Jn 4:7

    « Agapé » est le mot employé par le Saint Esprit dans le N.T. pour désigner l’amour de Dieu. Il est parfois synonyme de « philia » mais, généralement, les deux termes ont un sens différent.

    « Agapé » trouve son origine dans la vie divine que j’ai reçue lors de ma conversion et qui me conduit à obéir aux commandements de Dieu, non point pour satisfaire à une loi imposée, mais pour lui plaire.

    Cet amour ne provient donc pas de sentiments irraisonnés, mais de la vie de Christ en moi, de ma volonté renouvelée, éclairée par la Parole et conduite par le Saint Esprit. Je prends donc la résolution d’aimer quelqu’un, même s’il m’irrite. Au lieu de l’éviter ou de l’ignorer, je travaille avec persévérance à me rapprocher de lui et à lui être en aide. Avec l’aide de Dieu, je finirai par m’attacher à lui et à éprouver aussi des sentiments, des émotions à son égard.

    On comprend pourquoi Dieu nous donne vingt-cinq fois dans le N.T. l’ordre formel d’aimer. Voilà une chose que les non-croyants ne comprennent pas ! On ne peut pas, disent-ils, aimer sur commande. Oui, c’est vrai, on ne commande pas à ses sentiments, mais l’amour « agapé » repose, non pas sur les sentiments, mais sur la vie divine.

    L’amour « agapé » devrait donc être constant, indépendant de mes états d’âme et des circonstances, puisque je peux trouver en Dieu le secours dont j’ai besoin pour le renouveler chaque fois que cela est nécessaire.

    Trouvant sa source en Dieu, il n’est pas déterminé par mes propres intérêts de telle sorte qu’il me permet de penser aux autres sans arrière-pensée, et sans faire de distinction entre eux.

    En considérant ces divers aspects de l’amour « agapé », je réalise qu’il ne peut être que le fruit de l’Esprit en moi (Ga 5:22) produit par une réelle et constante communion avec Dieu.

    Enfin, cet « agapé » ne devrait-il pas trouver son lieu de prédilection parmi les enfants du Dieu qui est amour, et être tellement visible que tous, chrétiens ou non, devraient discerner que nous sommes les disciples de Jésus Christ (Jn 13:35) ?


mardi 7 novembre 2023

UNE VIE SACRIFIEE MAIS TRIOMPHANTE






       « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde. » Jn 16:33

 

   Marie Durand naît en 1715 en Ardèche dans le petit hameau du Bouchet de Pransles.

 

   L’Édit de Nantes d’Henri IV (1598) avait donné quelques libertés aux réformés, et des places fortes. Mais ces libertés se sont amenuisées et la révocation de cet édit en 1685 sonne le glas. La persécution reprend avec son cortège d’arrestations, d’emprisonnements, d’exécutions.

 

   Étienne Durand, le père de Marie, est emprisonné une première fois en 1704. Elle n’a que quatre ans quand son frère Pierre, surpris dans une assemblée secrète à la Combe du Navalet, doit s’enfuir en Suisse. Devenu pasteur, il revient prêcher l’Évangile dans sa région natale au péril de sa vie. Sa famille est prise pour cible. Marie, jeune fille de 14 ans, connaît la douleur de voir son père âgé de quatre-vingts ans être arrêté une seconde fois et emprisonné au fort de Brescou où il meurt 13 ans plus tard.

 

   L’enfance de Marie est donc mouvementée et, en 1730, à l’âge de 15 ans, elle est elle-même arrêtée et emprisonnée dans la tour de Constance près d’Aigues-Mortes. En 1732 la nouvelle de l’exécution de son frère Pierre à Montpellier lui parvient.

 

   Avec un groupe de femmes (il y en avait environ une trentaine en 1739), Marie reste prisonnière 38 ans dans cette tour. Dans l’affliction, le dénuement, la misère, le froid, la promiscuité, l’abattement de ses codétenues, les mauvaises nouvelles venant de l’extérieur, elle persévère dans la foi jusqu’au bout comme en témoignent ses lettres.

 

   En 1768, Marie est enfin libérée. Elle était entrée en prison à 15 ans, c’est à 53 ans qu’elle en sort. Elle revient dans son petit village du Bouchet de Pransles où elle vivra 8 ans. Elle connaîtra encore bien des soucis : victime d’une injustice, elle doit contracter un emprunt, puis sa maison est hypothéquée. Soutenue financièrement par une petite rente de la part de chrétiens hollandais, elle leur écrit : « Je ne vous ferai pas le détail de ma souffrance …  il me suffit de vous assurer que ma vie a été un tissu de tribulations et de persécutions qui m’ont réduite dans l’état le plus triste de la misère. Je me suis toujours tue, parce que le Seigneur l’a fait. Vous avez adouci mes amertumes par votre charitable bénéficence …  Au Bouchet de Pransles, le 1er août 1772 ». En juillet 1776, « la grande libératrice », comme Marie l’appelait, la fait entrer auprès de Jésus.

 

   Vie sacrifiée, oui, mais triomphante par Jésus Christ ! 

     



TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...