mercredi 28 septembre 2022

Frère André, est décédé hier, à l’âge de 94 ans.

 



Anne Van der Bijl, fondateur de Portes Ouvertes, mieux connu sous le nom de Frère André, est décédé hier, à l’âge de 94 ans.
«Frère André vivait pour Christ et s’est éteint en Christ. Dans ces moments difficiles, nous pensons à sa famille et nous leur adressons nos plus sincères condoléances. Nous prions Dieu de les soutenir et de les réconforter par son amour.» Dan Ole Shani, Président de Portes Ouvertes International.
La vie de Frère André était pleine d’expériences. A travers celles-ci, Dieu a écrit une incroyable histoire. Un témoignage puissant de son œuvre en chacun de nous. Découvrez sa vie et son oeuvre sur notre page d'hommage: www.portesouvertes.fr/frere-andre

samedi 17 septembre 2022

CONFIANCE ET PATIENCE


 

      « Abraham, ayant fait preuve de patience, obtint ce qui avait été promis. » Hé 6:15

 

      « Attends-toi à l’Éternel ; fortifie-toi, et que ton cœur soit ferme : oui, attends-toi à l’Éternel. » Ps 27:14

 

   Dans nos vies occupées, des mots tels que « attente, patience, retard » sont ceux que nous avons souvent du mal à accepter. Souvent nous élaborons des plans, puis, alors que nous cherchons à les réaliser, quelque chose arrive qui les change. Est-ce à dire que ce que nous faisions était faux ? Allons-nous tenter de forcer les événements ? Même si nous avons demandé au Seigneur de nous orienter, cela ne signifie pas que tout va bien se passer.

 

   Le Seigneur permet parfois que des obstacles se dressent en travers de notre chemin pour nous ramener « sur les rails » et pour nous enseigner la confiance et la patience, un « fruit de l’Esprit » (Ga 5:22).

 

   Deux dangers opposés nous guettent alors :

 

    - Se couler passivement dans l’attente de ce que Dieu voudra bien faire.

 

    - Se démener pour arriver le plus vite possible et par nos propres forces au résultat escompté.

 

   Le bilan est le même dans les deux cas : pas de fruit !

 

   Dans les plans de Dieu, pas de délai ni de raccourci : à son heure, il agira en notre faveur. Abraham l’avait bien compris (premier verset du jour) ; David aussi : « Le matin, je disposerai ma prière devant toi, et j’attendrai » (Ps 5:3 ; relire le second verset du jour).

 

   Dieu demande notre confiance, une confiance active, et désire notre patience, une patience sereine, deux vertus inséparables. C’est anticiper d’une manière intense l’intervention du Seigneur. N’a-t-il pas toujours su répondre au bon moment ? Ne nous a-t-il pas maintes fois surpris par ses solutions ? Dieu prend le temps d’aider ceux qui se confient en Lui, là où ceux qui tentent de le faire par leurs propres moyens, échouent.

 

   La confiance et la patience sont deux vertus qui se cultivent ; elles n’ont rien à voir avec le fatalisme ou la résignation devant des circonstances qu’on ne peut modifier. Devenons des « imitateurs de ceux qui, par la foi et par la patience, héritent ce qui avait été promis » (Hé 6:12).

 

   Nous avons tout en Dieu : ne comptons pas sur nos propres forces, mais sur la sienne et ses ressources à lui, en nous appuyant sur ses promesses.


vendredi 16 septembre 2022

LA GRACE DE DIEU REMPLIT NOS CŒURS




 Jacques 5.13  « Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. »

 

Dans un jour de détresse, rien n’est plus raisonnable que la prière. L’esprit est alors le plus humilié, et le cœur est brisé et tendre. Il est essentiel d’exercer la foi et l’espérance sous les afflictions ; et la prière est le moyen attitré pour obtenir et faire croître ces grâces. Observons que la guérison du malade n’est pas attribuée à l’onction d’huile, mais à la prière. Dans un temps de maladie, ce n’est pas une prière froide et cérémonieuse qui est efficace, mais la prière de la foi.

Confesser nos fautes les uns aux autres tendra grandement à la paix et à l’amour fraternel. Et quand une personne vertueuse, un véritable croyant, justifié en Christ, et marchant par la grâce devant Dieu dans une obéissance sainte, présente une prière efficace fervente, qui provient de son cœur par la puissance du Saint-Esprit, sa plaidoirie sera reçue par Dieu à son propitiatoire, au profit de beaucoup.

La puissance de la prière est prouvée dans l’histoire d’Élie. Dans la prière nous ne devons pas regarder au mérite de l’homme, mais à la grâce de Dieu.

Les pensées doivent être disciplinées, les désirs doivent être fermes et ardents, et les grâces exercées. Cet exemple du pouvoir de la prière encourage chaque chrétien à être sérieux quand il prie. Dieu ne dit jamais à quelqu’un de la postérité de Jacob: « Cherche ma face en vain ». Là où il ne peut y avoir beaucoup de miracles dans la réponse de Dieu à nos prières, il peut y avoir cependant beaucoup de grâce.

 

Psaumes 50:15  « Et invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras. »

Soit que le Seigneur nous exauce quand nous l’invoquons dans nos détresses, auquel cas nous devons le glorifier soit qu’il ne le fasse pas ; si nous sommes du nombre de ceux qu’il aime, nous aurons toujours mille sujets de nous réjouir en lui, et nous donnerons cours à cette joie en chantant des cantiques. Le cantique peut exprimer des prières, des supplications, et même la douleur, ainsi que nous le voyons par les psaumes de David ; le cantique, néanmoins, est surtout l’expression de la joie, non des joies terrestres, mais de celle que produit le Saint-Esprit (Ro 14:17). Aussi voit-on des chrétiens qui, sur leur lit de mort, demandent qu’on chante près d’eux les louanges du Seigneur, s’efforçant de joindre leur voix affaiblie à celle de leurs amis. Les cordeaux du sépulcre ont beau les envelopper, la grâce de Dieu remplit leur cœur, et ils disent avec l’Écriture : « O mort, où est ton aiguillon ? Où est, séjour des morts, ta victoire ? Grâces à Psaumes 50:15  Et invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras .par le moyen de notre Seigneur Jésus-Christ » (1Co 15:55).

 

jeudi 15 septembre 2022

RECONNAITRE AVEC GRATITUDE LES GRANDES CHOSES QUE DIEU A OPEREES




 Psaumes 85 : 2  « Tu as pardonné l’iniquité de ton peuple, et tu as couvert tous leurs péchés. »

 

Dans le psaumes 85, le peuple de Dieu apprend ici comment il peut s’adresser à Dieu lorsqu’il se trouve réduit à l’état même le plus triste et le plus méprisé.

Il doit reconnaître avec gratitude les grandes choses que Dieu a opérées pour lui (Ps 85:1-2). Il ne faut pas que les afflictions présentes effacent en nous le souvenir des anciens bienfaits de Dieu ; quelque triste que soit notre position, nous devons nous rappeler les expériences que nous avons été appelés à faire de la bonté de Dieu.

David prend plaisir à parler de la faveur que Dieu avait témoignée au pays. Cette faveur divine est la source du bonheur des nations, aussi bien que de celui des individus. La captivité de Jacob, quoiqu’elle puisse durer longtemps, aura enfin son terme. Dieu ne se montra pas aussi sévère dans le châtiment de l’iniquité des enfants d’Israël, qu’ils l’auraient mérité. « Tu as couvert tous leurs péchés. » Le pardon de Dieu consiste en ce qu’il couvre les péchés. Le retour de la captivité accompagnée d’un tel pardon fut une preuve de la faveur de Dieu. Sa colère ne dura pas aussi longtemps qu’Israël avait lieu de le craindre. Dans tes compassions infinies tu as détourné ta colère de dessus nous, du moment qu’un Intercesseur s’est présenté devant toi !

 

   David enseigne à Israël à implorer la grâce et la miséricorde de Dieu dans son affliction présente. Les Israélites demandent que Dieu les convertisse par sa grâce. Retire-nous de nos iniquités et nous ramène dans le chemin du devoir. Dieu convertira tôt ou tard ceux qu’il veut sauver. — Ils prient Dieu de faire cesser les marques de son déplaisir. Ils soupirent après une manifestation de la bonne volonté de Dieu à leur égard (Ps 85:6). Fais-nous connaître que tu as des miséricordes en réserve pour nous ! Le salut est une pure miséricorde.

 

Quand nous sommes réconciliés avec Dieu, quand notre cœur est nettoyé, nous pouvons alors espérer jouir du bien-être dû à Sa présence. Il révèle Sa miséricorde à ceux à qui Il a accordé le salut ; car le salut est tout simplement synonyme de miséricorde. Ceux qui sont « en » Christ doivent s’attendre à de sévères et pénibles afflictions, quand ils persévèrent dans la voie du péché ; mais quand ils retournent à Lui, dans la prière, Il transforme leur cœur, dans une plénitude de joie !

mercredi 14 septembre 2022

« MOI, JE SUIS LE BON BERGER »



 « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis » 

Jean 10:11 

   L’image du berger était familière aux Juifs ; elle décrivait notamment l’Éternel dans l’Ancien Testament, ainsi que le roi messianique représenté par David. Le bon berger connaît ses brebis qui le suivent. Il est aussi la porte de la bergerie. Jésus va maintenant expliquer l’analogie d’une troisième manière. Au crépuscule, en Palestine, le danger rôdait partout. À cette époque, il y avait de nombreux lions, loups, chacals, panthères, léopards, ours et hyènes dans les campagnes. 


   La vie d’un berger pouvait être menacée et certains perdirent leur vie à défendre leurs troupeaux. C’est ce qui va arriver à Jésus. Au début de son ministère, il fut aussi qualifié par Jean-Baptiste comme l’Agneau de Dieu. Le Seigneur assume les deux rôles. Dans le Nouveau Testament, il est également appelé le grand berger et le Chef des bergers.  



Hébreux 13:20  Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus,

1 Pierre 5:4  Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.


À nous aussi, aujourd’hui, Jésus se présente comme le bon berger qui nous a inclus dans son troupeau. Nous le connaissons comme celui qui a mis sa vie pour nous, et nous nous réjouissons parce qu’il nous connaît chacun par notre nom, c’est-à-dire dans tous les aspects de notre être : notre origine, nos faiblesses, nos possibilités, nos sentiments et nos aspirations. Pour nous donner quelque mesure de la profondeur de cette connaissance, Jésus la compare avec la connaissance réciproque qui existe entre son Père et lui ; que pouvons-nous imaginer de mieux ? 


   Qu’attendons-nous d’un berger ? certes, les soins, la nourriture, l’affection, mais aussi et surtout la sécurité. Une brebis ne dispose d’aucune arme pour se défendre, et elle ne sait même pas courir pour se sauver. C’est pourquoi le Seigneur termine cet enseignement en nous donnant l’assurance que ses brebis ne périront jamais et que personne ne les arrachera de sa main. Sécurité supplémentaire : elles sont couvertes par la main du Père qui est plus grand que tous. 


      « Moi, je suis le bon berger : je connais les miens, et je suis connu des miens, comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je laisse ma vie pour les brebis. » Jn 10:14, 15 


mardi 13 septembre 2022

LA RICHESSE ET LA PAUVRETE


 

Proverbes19. 17 « Donner au pauvre, c’est prêter à l’Éternel. Dieu ne se contente pas de rendre ce qui lui a été prêté, il y ajoute les intérêts. Il récompense même un verre d’eau fraîche donné en son nom »

 Matthieu 10:42  « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. »

La richesse et la pauvreté sont deux positions extrêmes, toutes pleines de périls et fécondes en devoirs très divers. Six versets de ce chapitre ont trait à ce sujet, souvent touché dans le livre des Proverbes (Pr 19:1,4,6,7,17,22). Ils nous montrent le pauvre abandonné et desservi par ses propres amis, tenté d’appeler à son aide le mensonge et la fraude, mais se rendant honorable par sa droiture et sa fidélité s’il est un véritable enfant de Dieu ; d’un autre côté, nous y voyons le riche entouré de complaisants et de flatteurs qui exaltent sa munificence, mais heureux seulement s’il a pitié du pauvre, car c’est alors à Dieu lui-même qu’il fait du bien dans la personne des indigents. 

Henry Bosch illustre ce principe ainsi :

Un père donna un jour à son fils un demi-dollar en lui disant qu’il pouvait l’utiliser à sa guise. Plus tard, quand il lui demanda l’usage qu’il avait fait de cette somme, le petit répondit qu’il l’avait prêtée. « As-tu des garanties de récupérer ton argent ? » demanda le père. « Je l’ai donnée à un pauvre mendiant qui avait vraiment l’air affamé ! » « Oh ! que tu es sot reprit l’adulte, tu ne retrouveras jamais ton argent ! » « Mais j’ai l’assurance la plus formelle, papa ! Car la Bible dit que celui qui donne au pauvre prête à Dieu ! » Le père fut tellement heureux d’entendre cette répartie de son garçon, qu’il lui donna une autre pièce d’un demi-dollar. « Tu vois, déclara le petit, je t’avais dit que je récupérerais mon argent, mais je ne pensais pas que cela se ferait si vite ! »

 

                   Nous perdons ce que nous dépensons pour nous-mêmes,

                   Nous possédons comme un trésor éternel suprême

                   Ce que nous prêtons au Seigneur qui nous aime,

                   Lui qui nous donne tout.

 

Christopher Wordsworth (adapté)

 

 

lundi 12 septembre 2022

COMME POUR LE SEIGNEUR …


 

      Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. Col 3:23-24

 

   C’est aux esclaves que Paul adresse ces encouragements. Pourtant, leur condition était, en général, fort pénible et ils étaient entièrement à la merci de maîtres souvent trop exigeants et parfois très cruels.

 

   Nous avons, quel que soit notre travail, infiniment plus de temps libre et beaucoup moins de travaux pénibles, donc autant de raisons supplémentaires pour agir comme Paul le recommande. Oui ! accomplissons toutes nos tâches journalières « comme pour le Seigneur » !

 

   Toutefois, on entend certains croyants se plaindre de leur travail ou déclarer le faire sans joie. Et c’est vrai qu’il existe encore des travaux rebutants ou répétitifs, des patrons désagréables et injustes, des environnements difficiles à supporter, des trajets excessifs.

 

   Des sœurs expriment aussi leur « ras-le-bol » des travaux ménagers ou des soins aux enfants, toutes tâches pourtant bien simplifiées de nos jours. D’autres s’estiment surchargées par une activité professionnelle à laquelle s’ajoute la fatigue des occupations du foyer.

 

   Ces manifestations de mécontentement ne traduisent-elles pas souvent, en fait, des reproches voilés à l’égard du Seigneur ? Pourquoi, se demande-t-on, permet-il que celui-ci et celle-là soient plus favorisés que moi ? On se compare aux autres au lieu de rendre grâces pour les si nombreuses facilités de la vie d’aujourd’hui.

 

   Comprenons bien que notre Dieu et Père sait où nous nous trouvons ; c’est précisément ici et maintenant qu’il désire que nous le servions. De plus, si les circonstances sont éprouvantes, nous pouvons lui en parler et lui demander les forces pour les assumer à sa gloire en attendant qu’il juge bon de les changer ou de les améliorer.

 

   Enfin, ce que nous vivons n’a qu’un temps. Le Seigneur Jésus revient et nous recevrons un héritage sans comparaison possible avec les souffrances d’aujourd’hui (Ro 8:18). Réjouissons-nous de cette perspective et, en attendant qu’elle se réalise, vivons pour plaire au Seigneur à tous égards, y compris dans notre travail de tous les jours.

samedi 10 septembre 2022

UNE GRANDE FOULE


 

Apocalypse 7:9 à 12 « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau.

Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant : Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! »

 

 

Ils sont tous revêtus de longues robes blanches, comme les martyrs du cinquième sceau, et ils tiennent en leurs mains des palmes, symboles de la victoire. Ce sont donc ceux auxquels le Seigneur faisait de si magnifiques promesses à la fin des sept épîtres. Nous avons là des triomphateurs ; mais ils sont loin de s’attribuer l’honneur de la victoire, car ils crient à grande voix : « Le salut est par notre Dieu, qui est assis sur le trône, et par l’Agneau. » Combien ce cantique dut réjouir le cœur du vieil apôtre ! Il y voyait la confirmation de sa foi et de la doctrine qu’il avait toujours prêchée. Nous-mêmes, si nous mettons en Jésus-Christ toute notre espérance, nous lisons ici l’attestation la plus forte que cette espérance ne sera pas trompée. Et ce n’est pas tout. À supposer que, dans la contemplation du livre scellé, Jean eût pu oublier la grande vision qui en avait précédé l’ouverture et qui était pourtant toujours sous ses yeux en esprit ; avec quel intérêt son attention ne dût-elle pas s’y reporter, lors qu’il vit les anges qui entouraient le trône, les anciens et les êtres vivants, tomber sur leur face devant le Seigneur, et qu’il entendit sortir de leur bouche ce nouveau cantique : « Amen. La bénédiction, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force sont à notre Dieu, aux siècles des siècles, amen ! » Encore sept paroles d’adoration, comme ci-dessus (Ap 5:12) ; mais, tandis que, la précédente fois, l’adoration s’adressait à l’Agneau, pour la gloire de Dieu, cette fois elle va directement à celui qui est devenu notre Dieu par Jésus-Christ.

 

 


mercredi 7 septembre 2022

PROCLAMER JESUS COMME NOTRE SEIGNEUR


 

   Dans son insistance sur le fait que les Juifs comme les païens sont tous sauvés par la foi ou ne sont pas sauvés du tout, l’apôtre Paul rappelle la parole chrétienne fondamentale relative à la foi : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (9). Puis il précise un peu cette affirmation : « Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut » (10). Ce verset ne présente pas le salut comme l’aboutissement de deux démarches distinctes : première étape, crois dans ton cœur et tu seras justifié ; deuxième étape, confesse de ta bouche et tu seras sauvé. Cela supposerait que la justification pourrait être opérée indépendamment du salut et que la foi serait un moyen insuffisant auquel il convient d’ajouter la confession. Nous sommes plus près de la pensée de Paul en disant que ces deux idées sont mises en parallèle, non parce que chacune répéterait exactement la même chose que l’autre (ce qui n’est pas le cas), mais parce que chacune éclaire l’autre, la clarifie, explicite un peu ce que l’autre déclare. La foi dans le cœur sans la confession de la bouche n’est pas croyable ou crédible ; inversement, Paul ne parle pas ici d’une confession verbale qui n’est que de pure forme et non le résultat de la foi dans le cœur. Pour lui, la foi engendre nécessairement la confession, et cette confession procède de la foi. Cette foi/confession entraîne la justification/salut. Ce sont là également deux catégories qui se chevauchent de telle façon que dans la pensée de Paul, il est hors de question de posséder l’une sans l’autre.

 

   Paul enfonce le clou. En effet, de ce point de vue, il n’y a aucune différence entre le Juif et le non-Juif, car ils ont le même Seigneur qui bénit tous ceux qui l’invoquent, comme l’atteste l’Écriture : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (13, Joël 2:32). Il s’ensuit que les chrétiens doivent envoyer des gens porteurs de la bonne nouvelle ; autrement, comment des êtres humains pourraient-ils croire en celui dont ils n’ont jamais entendu parler (10:14-15) ?

 

   Soulignons un point important. L’apôtre, qui insiste si fortement dans Romains 8; 9 sur le fait que Dieu règne en souverain absolu, insiste non moins fortement ici sur le fait que les individus doivent croire dans leur cœur et confesser l’Évangile de leur bouche s’ils veulent être sauvés. Paul fait prendre conscience aux croyants de la nécessité d’apporter cette bonne nouvelle à ceux qui ne la connaissent pas. Toute théologie qui cherche à porter atteinte à la souveraineté de Dieu au profit de la liberté humaine n’est absolument pas d’inspiration paulinienne ; il en est de même de toute théologie qui diminue la responsabilité humaine au profit de quelque fatalisme divin grossier.

 

D.A CARSON

mardi 6 septembre 2022

LE MEILLEUR




      « J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi. » Ps 119:11

 

- La meilleure chose : ta Parole

 

   Un capitaine peut rester toute la nuit sur le pont de son bateau, mais s’il ne connaît pas la côte et n’a pas de pilote, il risque le naufrage sur les rochers. Il ne suffit pas de vouloir bien faire. L’ignorance ne réduit pas les risques, elle les augmente !

 

   Le croyant aime la Bible parce que, tout simplement, elle est la parole de son Dieu qui lui montre le chemin : « Je t’instruirai et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher » (Ps 32. 8). « La somme de ta parole est la vérité, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours » (Ps 119. 160).

 

- La meilleure place : dans mon cœur

 

   Le monde met à l’abri ses richesses dans des coffres-forts. Le croyant cache les siennes - la Parole - au-dedans de lui-même, là où Satan ne peut pas la ravir. « La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers de pièces d’or et d’argent » (Ps 119. 72).

 

   Le croyant serre la Parole dans son cœur comme un trésor qu’on craint de perdre. Pour cela il la lit, la médite, s’en imprègne, s’en nourrit, la mémorise. Ainsi la Parole reste toujours à sa disposition pour le garder de pécher.

 

- Le meilleur but : afin que je ne pèche pas contre toi

 

   Aucun croyant ne désire faire le mal, aucun enfant de Dieu n’a pour but de pécher. Mais voilà, il reste soumis aux tentations de la terre. Qu’est-ce qui le préservera de pécher, de s’éloigner de Dieu ?

 

   « Mon fils, si tu reçois mes paroles et que tu caches par-devers toi mes commandements pour rendre ton oreille attentive à la sagesse …  alors tu discerneras la justice et le juste jugement et la droiture, toute bonne voie » (Pr 2. 1, 9).

 

RECEVOIR LA PAROLE, C’EST LA LIRE ET …  S’Y SOUMETTRE ! C’EST PRIER POUR LA COMPRENDRE ET …  LA METTRE EN PRATIQUE.

 

 

 

lundi 5 septembre 2022

SON FARDEAU, MON FARDEAU


 

      « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger. » Mt 11:29-30

 

      « Rejette ton fardeau sur l’Éternel, et il te soutiendra ; il ne permettra jamais que le juste soit ébranlé. » Ps 55:22

 

   Ces deux versets semblent contradictoires. Dans le premier, le Seigneur invite tous ceux qui sont fatigués et lourdement chargés à venir à lui et à prendre son « joug », cette lourde pièce taillée dans le bois pour atteler les bœufs. Jésus emploie ici le terme dans un sens symbolique c’est-à-dire se soumettre à son autorité et à lui obéir. Ce chemin de soumission est le chemin du repos. C’est d’abord l’appel de l’évangile : les hommes peuvent porter de lourds fardeaux sur leur conscience, ils peuvent être accablés, abattus, ils peuvent être lassés d’une vie inutile : tous ceux qui viendront à Jésus trouveront le repos de leur âme.

 

   Se charger de ce joug, c’est aussi apprendre de Jésus, non seulement pour connaître sa parole, mais aussi pour imiter son exemple, vivre de sa vie.

 

   Ne craignons pas de nous mettre à son école, entrons dans cette voie sans hésiter : mon joug est difficile à porter, nous dit Jésus, car « je suis doux et humble de cœur ». Avec amour, le Seigneur nous invite à prendre son joug. Répondons de plein gré, car une obéissance forcée reste un lourd fardeau.

 

   Dans le second verset, le Seigneur nous invite à rejeter sur lui notre fardeau. C’est se décharger de nos soucis, lui remettre nos préoccupations. Garder sur nous nos soucis, nos tensions, nos inquiétudes, c’est ne pas faire totalement confiance à Dieu, c’est douter qu’il s’occupe de nous. C’est aussi ne pas vouloir admettre que nous avons des besoins.

 

   Certains disent trouver les forces en Dieu pour supporter leurs fardeaux. Le Seigneur nous invite au contraire à lâcher notre fardeau (litt. à rouler notre fardeau sur lui), à lui abandonner nos inquiétudes, à rejeter « sur lui tout notre souci, car il a soin de nous » (1Pi 5:7).

 

   Faire confiance à Dieu exige de l’humilité et de la foi : c’est accepter l’épreuve comme venant de la main de Dieu. Ne nous soumettons pas aux circonstances, mais au Seigneur qui les contrôle. Il nous soutiendra.

 

samedi 3 septembre 2022

UN EGAL SOIN LES UNS DES AUTRES





       « Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. » 1Th 5:14

 

   La qualité de notre relation personnelle avec le Seigneur est primordiale et le Saint Esprit est là pour nous aider, prêt à tout faire pour qu’elle se développe mieux. Elle est essentielle pour la vie de chacun de nous (Ph 3:14; 1Co 9:26).

 

   Mais nous ne sommes pas seuls ; nous participons à une course en équipe ; nous courons en compagnie de nos frères et sœurs, et nous ne devons pas faire « cavalier seul ». Il faut que nous nous préoccupions de ceux qui font équipe avec nous. Le verset d’aujourd’hui ne s’adresse pas spécialement à « ceux qui sont à la tête » (dont il est question dans les versets précédents) mais bien à tous les frères.

 

   Dans cette course collective des rachetés du Seigneur, il y a les déréglés, qui s’écartent du chemin à droite ou à gauche, les découragés qui sont en danger d’abandonner la course, les faibles qui traînent en arrière ou qui succombent sous le poids de leurs fardeaux. Nous devons nous occuper de chacun, c’est un devoir d’amour, pour que, tous ensemble, nous maintenions la cohésion autour du chef et avancions d’un bon pas.

 

   Notre égoïsme naturel a toutes sortes de bonnes raisons pour nous détourner de ce service, à commencer par celle-ci : « je ne suis pas moi-même assez parfait pour m’occuper des autres ». Mais c’est une mauvaise réponse. Nous n’avons pas à attendre d’être irréprochables pour nous occuper les uns des autres. La première chose à faire est de prier avec persévérance si nous avons quelque sujet d’inquiétude pour notre frère. Si le Seigneur veut alors se servir de nous, il nous donnera le discernement et le courage pour accomplir avec humilité la démarche appropriée et il préparera notre frère à l’accepter.

 

   Développons la pratique de cet amour « en action et en vérité envers ceux qui sont, avec nous, les rachetés du Seigneur, les membres de son corps prenons ainsi « un égal soin les uns des autres » (1Co 12:25).

 

vendredi 2 septembre 2022

IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN


 

      « Que ces choses occupent vos pensées. » Ph 4:8

 

   Le contenu de nos pensées n’est pas une fatalité, mais un produit de notre volonté, et des habitudes qui en résultent. Il peut nous sembler normal, tant qu’on ne passe pas à l’acte, de garder au fond de nous-mêmes des pensées d’impudicités, de vols, de mensonge, de médisance, de mépris, de calomnies …  On l’attribue alors à notre caractère, ou à l’humeur du moment. Cela nous dégage de notre responsabilité et de l’effort à fournir pour honorer le Seigneur.

 

   Nous sommes appelés à une autre démarche. Le domaine de nos pensées, que la Bible appelle quelquefois le cœur, est comme un jardin que nous avons à cultiver. Comme, dans un jardin, poussent beaucoup de mauvaises herbes que nous arrachons, nous avons à veiller à ne pas cultiver les mauvaises pensées qui peuvent survenir.

 

   Quand elles arrivent, notre réflexe est peut-être de nous sentir coupables : nous n’acceptons pas d’avoir des pensées qui ne sont ni justes, ni pures, ni aimables, ni de bonne renommée. Mais c’est un idéal inaccessible : la maturité spirituelle est de savoir choisir le bien, et rejeter le mal, ce qui suppose que nous ayons les deux dans notre pensée. Acceptons d’avoir connaissance de ce qui est mal, mais ne le gardons pas en nous.

 

   Un beau jardin est caractérisé par ses fleurs. Elles ne viennent pas toutes seules ; il nous faut les choisir, les planter, puis les entretenir. Il nous faut donc connaître les pensées de Dieu à notre égard, concernant l’individu, le couple, la famille, l’Église, la société … , les recevoir, les comprendre, les retenir.

 

   Quand Pierre prend connaissance des révélations du Seigneur Jésus concernant sa mort et sa résurrection, il réagit mal. Pourquoi ? Le Seigneur doit le reprendre et lui dit : « Tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (Mr 9:33). Il était aveuglé par l’idée qu’il se faisait du Messie. Il pensait que le Messie devait régner sur Israël et les délivrer de l’occupant romain. Il avait laissé s’enraciner en lui une plante qui n’était pas de Dieu.

 

   Ainsi, il nous faut veiller à rester purs dans nos pensées, et en particulier dans les relations que nous avons les uns avec les autres, poursuivant la paix avec tous, « de peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu, de peur que quelque racine d’amertume, bourgeonnant en haut, ne vous trouble » (Hé 12:15).

 

TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...