« Que ces
choses occupent vos pensées. » Ph 4:8
Le contenu de nos pensées
n’est pas une fatalité, mais un produit de notre volonté, et des habitudes qui
en résultent. Il peut nous sembler normal, tant qu’on ne passe pas à l’acte, de
garder au fond de nous-mêmes des pensées d’impudicités, de vols, de mensonge,
de médisance, de mépris, de calomnies … On l’attribue alors à notre
caractère, ou à l’humeur du moment. Cela nous dégage de notre responsabilité et
de l’effort à fournir pour honorer le Seigneur.
Nous sommes appelés à une
autre démarche. Le domaine de nos pensées, que la Bible appelle quelquefois le
cœur, est comme un jardin que nous avons à cultiver. Comme, dans un jardin,
poussent beaucoup de mauvaises herbes que nous arrachons, nous avons à veiller à
ne pas cultiver les mauvaises pensées qui peuvent survenir.
Quand elles arrivent,
notre réflexe est peut-être de nous sentir coupables : nous n’acceptons
pas d’avoir des pensées qui ne sont ni justes, ni pures, ni aimables, ni de
bonne renommée. Mais c’est un idéal inaccessible : la maturité spirituelle
est de savoir choisir le bien, et rejeter le mal, ce qui suppose que nous ayons
les deux dans notre pensée. Acceptons d’avoir connaissance de ce qui est mal,
mais ne le gardons pas en nous.
Un beau jardin est caractérisé
par ses fleurs. Elles ne viennent pas toutes seules ; il nous faut les
choisir, les planter, puis les entretenir. Il nous faut donc connaître les pensées
de Dieu à notre égard, concernant l’individu, le couple, la famille, l’Église,
la société … , les recevoir, les comprendre, les retenir.
Quand Pierre prend
connaissance des révélations du Seigneur Jésus concernant sa mort et sa résurrection,
il réagit mal. Pourquoi ? Le Seigneur doit le reprendre et lui dit : « Tes
pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (Mr
9:33). Il était aveuglé par l’idée qu’il se faisait du Messie. Il pensait
que le Messie devait régner sur Israël et les délivrer de l’occupant romain. Il
avait laissé s’enraciner en lui une plante qui n’était pas de Dieu.
Ainsi, il nous faut
veiller à rester purs dans nos pensées, et en particulier dans les relations
que nous avons les uns avec les autres, poursuivant la paix avec tous, « de
peur que quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu, de peur que quelque racine d’amertume,
bourgeonnant en haut, ne vous trouble » (Hé 12:15).