« Bienheureux
ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés. » Mt 5:4
Il existe deux
royaumes : le monde dont le diable est le prince, et le royaume de Dieu où
Jésus est Seigneur. Les valeurs morales recherchées dans l’un n’ont pas cours
dans l’autre et sont même totalement opposées. Par exemple, dites à vos
collègues incrédules que ceux qui mènent deuil devant Dieu sont des bienheureux
et ils se demanderont si vous allez vraiment bien !
Le premier
« bienheureux » de ce chapitre (v. 3), celui qui concerne les humbles
en esprit, nous a montré que, n’ayant rien, nous devons tout attendre de la
grâce de Dieu. Ce deuxième « bienheureux » s’adresse à ceux qui,
ayant conscience de leurs péchés, mènent deuil devant Dieu.
Parmi les mots qui
expriment la tristesse, celui traduit ici par « deuil » est le plus
fort pour exprimer une extrême douleur de cœur. Il exprime les sentiments de
Jacob quand il mène deuil après avoir appris que Joseph a été dévoré par une
bête sauvage. De même les disciples « étaient dans le deuil et
pleuraient » entre la mort du Seigneur et sa résurrection (Mr 16:10).
Plusieurs hommes ont
dit : « J’ai péché : « Pharaon, Balaam, Acan, Saül, Judas,
mais ce n’était qu’une expression pour dire leur échec, leur frustration
personnelle, et non leur douleur d’avoir offensé Dieu. Par contre quel deuil
pour David quand il prend conscience de la gravité de son péché ! Lisons
le Ps 51 pour nous en convaincre. Il en est de même du fils prodigue,
profondément affligé d’avoir offensé son père (Lu 15:11-32).
Confesser ses péchés
à Dieu, mener deuil sur eux, c’est la voie ouverte pour obtenir le pardon de
Dieu et retrouver sa communion. Il n’existe pas de plus grand bonheur que de
savoir que nous sommes pardonnés, que Dieu ne se souviendra plus jamais de nos
péchés !
Maintenant, je suis
enfant de Dieu et je connais un peu mieux l’immense sainteté de Dieu. Après
avoir péché, je réalise toute la gravité de ma faute : je mène deuil
devant mon Père outragé, je confesse mon péché (1Jn 1:9). Jésus,
souverain sacrificateur et avocat, intercède pour moi et j’expérimente comme
tout à nouveau la consolation de la communion retrouvée.
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