mardi 23 janvier 2024

LA PRIERE

 



Matthieu 6 : 5 à 13 « Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! »

 

Les conseils de Jésus dans ces versets sont vraiment précieux pour celui qui veut être entendu par son Père céleste. Dieu nous donne des promesses extraordinaires concernant la prière, mais dans ces versets Jésus pose des conditions importantes :

 

1.    Une motivation spirituelle :  lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier pour être vus des hommes. La prière en public est nécessaire, et bénéficie de promesses spéciales (Mt 18:19). Jésus lui-même a pratiqué des prières publiques (Lu 10:21, 22, Jn 11:41, 42). Mais combien sont nombreuses les prières qui ne montent pas plus haut que le plafond, parce qu’elles sont faites pour être entendues par les hommes plutôt que par Dieu !

 

2.    La solitude avec Dieu : quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte …  Peu importe l’endroit. Ce qui est essentiel, c’est d’être seul avec Dieu, éloigné de tout ce qui peut distraire ou fausser nos mobiles.

 

3.    Le caractère de nos prières : en priant, ne multipliez pas de vaines paroles. L’efficacité de notre prière ne dépend pas de la quantité de paroles, mais de leur qualité. Combien il est triste de constater que ce commandement est ignoré dans une grande partie du christianisme, avec ses prières et formules constamment scandées ! Mais le problème est profondément enraciné en chacun de nous. Veillons à ce que nos prières ne soient pas uniquement en paroles, des phrases bien formulées mais vides de sens à force d’être dites et redites, des paroles vaines. Jésus n’est pas contre la répétition dans la prière, ni contre de longues prières. Il a répété lui-même des demandes (Mt 26:39-45) ; il a passé parfois des nuits entières dans la prière (Lu 6:12) ; et il a enseigné l’importance de la persévérance en priant (Lu 11:5-10). Ce sont les répétitions mécaniques, les paroles machinales qu’il faut éviter.

 

      8 : Votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.

   À quoi bon prier alors ? Parce que celui qui ne demande pas ne reçoit pas (#Ja 4:2), et « quiconque demande reçoit » (#Mt 7:8). Nous n’avons pas besoin de tout comprendre pour bénéficier des richesses que Dieu tient à la disposition de ceux qui prennent ses promesses au sérieux.

      9 : Voici donc comment vous devez prier.

   Il est triste et ironique que la prière qui suit ne soit que de vaines paroles (#7) pour des multitudes qui fréquentent les églises d’aujourd’hui. Elle a été donnée par le Seigneur comme un exemple, comme un modèle de la prière selon la volonté de notre Père. Il veut nous apprendre par elle comment prier, et non pas ce qu’il faut dire.

      9 : Notre Père … 

   Ces mots, presque banals aujourd’hui, représentaient pour les disciples de Jésus une conception nouvelle de Dieu. À 17 reprises dans son sermon, Jésus utilisa ce terme, ce qui scandalisa les Juifs à certaines occasions (Jn 5:18). L’approche du Créateur de l’univers a été rendue possible parce qu’il a fait du croyant son enfant, avec tous les privilèges que cela comporte (Romains 8:15, 16, 1Jean 3:1).

    10 : Que ton nom …  que ton règne …  que ta volonté … 

   La première préoccupation de toute prière doit être la gloire de Dieu et l’avancement de ses desseins. Le nom de Dieu représente tout ce qu’il est (Ex 34:5-7). Le sanctifier, c’est lui donner sa juste place, au-dessus de tout autre, c’est le glorifier.

      10 : que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

   Il ne s’agit pas du règne éternel de Dieu, qui existe déjà depuis toute éternité (Ps 93:1, 2). Ce règne que nous demandons est celui promis dans les prophètes, par lequel Dieu établira sa volonté sur la terre comme elle l’est au ciel. Ces deux requêtes s’accompliront parfaitement le jour où le Roi reviendra pour établir son royaume terrestre. Nous languissons après ce moment où « le royaume du monde (sera) remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles » (Ap 11:15). Que cette prière reflète également le cri de notre cœur : une soumission à son autorité et à sa volonté dès maintenant.

      11 : Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.

   Jésus nous enseigne ainsi à être dépendants de Dieu en tout ce qui concerne nos besoins matériels et cela de façon quotidienne.

      12 : Pardonne-nous nos offenses … 

   Les trois autres requêtes personnelles concernant nos besoins spirituels : nos péchés, nos faiblesses, et les dangers qui nous guettent. La place accordée à ces sujets par rapport aux besoins physiques est l’indication de leur importance aux yeux de Dieu. Le mot « offense » est en réalité dans le grec le mot « dette ». Il ne s’agit pas ici de notre salut, car la prière est adressée à notre Père ; il est plutôt question de ce qui entrave notre communion avec Dieu. Voir les notes sur les versets 14, 15.

      13 : Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.

   Par cette prière, le disciple demande la protection de Dieu contre ce qui pourrait causer sa chute, ou lui infliger du mal. Bien qu’il n’entraîne jamais personne à faire le mal, Dieu ne peut nous épargner toute épreuve. Elles sont nécessaires à la croissance de notre foi (Ja 1:2-4) et à notre sanctification (Hé 12:10). Mais Dieu promet de nous garder de toute tentation qui serait au-dessus de nos forces (1Co 10:13), et nous commande de prier « afin que vous ne tombiez pas en tentation » (Lu 22:40). Le mot « tentation » est le même que celui traduit ailleurs par « épreuve ». Celle-ci peut prendre deux formes différentes : l’épreuve associée aux choses illicites, alléchantes ; ou l’épreuve associée aux difficultés, à l’adversité. Toutes les deux peuvent être une occasion de chute ou de victoire et de croissance suivant notre façon de les affronter.

      13 : Car c’est à toi …  le règne, la puissance et la gloire.

   Il est possible que cette phrase ne figure pas dans le texte originel, puisque plusieurs anciens manuscrits l’omettent. L’idée qu’elle exprime, par contre, est sous-entendue dans toute la prière : la reconnaissance de la suprématie de Dieu dans tout l’univers et à travers toute l’histoire.

      14, 15 : Si vous pardonnez …  si vous ne pardonnez pas … 

   La Parole de Dieu enseigne clairement que notre salut ne dépend pas de nos œuvres. « Sachez donc, hommes frères, que c’est par (Jésus-Christ) que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse » (Ac 13:38, 39). L’Épître aux Éphésiens nous exhorte à nous pardonner réciproquement, non pas pour recevoir le pardon de Dieu, mais parce que Dieu nous a pardonné en Christ (Ep 4:32 ; voir aussi Col 3:13). Comme pour la promesse de 1Jean 1:9, Jésus parle ici de notre communion avec le Père en tant qu’enfants, et non de notre salut. Celui qui refuse de pardonner à son frère est en conflit avec son Père, et ne peut pas s’attendre à être entendu. La parole de Matthieu 18:21-35 nous montre combien une telle attitude est abominable, voire impensable pour un chrétien. Vu l’énormité de la dette qui nous a été remise, comment pouvons-nous refuser le pardon au frère qui le demande ?

Bryant Matthieu


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