vendredi 27 novembre 2020

L’AMOUR DANS LE CROYANT

 

      Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. 1Jn 3:18

 

   Le chrétien est appelé à être imitateur de Dieu. Cette noble mission doit être ressentie comme un privilège par tout croyant qui jouit de l’amour de Dieu en Jésus Christ, son Fils (1Jn 3:1). L’amour de Dieu est versé continuellement, par le Saint-Esprit, dans son cœur et cet amour doit se manifester en retour. Cet amour ne demande rien, n’attend rien ; non, il donne et donne encore. Cet amour ne se fatigue pas à exprimer beaucoup de paroles : il agit. Dieu fait autrement ? Non, mais il a montré son amour par un acte : il a donné son Fils unique et bien-aimé.

 

   Le croyant est appelé à annoncer un tel amour à un monde haineux et ténébreux. La grande question pour vous et pour moi est celle-là : le faisons-nous ? Ne sommes-nous pas souvent comme cette vieille pompe inutilisée du village ? La source n’est pas tarie, mais la pompe est rouillée et désamorcée, l’eau ne coule pas. Est-il possible à un croyant qui ne jouit pas d’une communion d’amour avec le Seigneur de faire rayonner l’amour de Dieu avec une conviction profonde ? Il peut prononcer beaucoup de paroles et même accomplir des œuvres, mais celles-ci n’ont plus l’amour de Dieu pour origine et pour motif.

 

   Il n’y a qu’un remède à un tel état : avoir nos cœurs de nouveau rafraîchis et remplis par l’amour de Dieu. « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1Jn 4:19). Alors seulement nous serons capables de rayonner l’amour en action et en vérité.

 

   Dénoncer le manque d’amour n’aidera jamais personne. Soyons occupés de la personne et de l’amour de Christ ; apportons nous-mêmes cet amour aux autres, manifestons-le généreusement afin qu’il réchauffe les cœurs qui se sont refroidis. Dieu est la source de l’amour ; si nous nous abreuvons nous-mêmes abondamment à cette source, alors le véritable amour de Dieu pourra se répandre à travers nous vers les autres.

 

(Plaire au Seigneur)

mercredi 25 novembre 2020

LE MESSIE LIT SON MESSAGE

 


      « On donna (à Jésus) le livre du prophète Ésaïe ; il déroula le livre et trouva le passage où il était écrit : “L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont opprimés, pour proclamer l’an agréable du Seigneur“ …  Alors il se mit à leur dire : Aujourd’hui, cette Écriture, telle que vous l’entendez, est accomplie. » Lu 4:17-21

 

   Le jour du sabbat, dans une synagogue, le service comprend la lecture solennelle d’un passage de la « Torah » (c’est-à-dire les cinq livres de Moïse) : deux assistants entourent le lecteur principal et suivent le texte avec un stylet pour éviter toute erreur. Puis on lit le texte d’un prophète. Ces lectures sont entrecoupées de Psaumes chantés. C’est dans ce contexte que Jésus intervient un jour, à Nazareth, le village où il a grandi. Mais ce jour-là, un événement particulier se déroule. Jésus indique à l’assistance étonnée que le texte prophétique qu’il leur a lu est en train de s’accomplir. En effet, il est celui qui est oint pour proclamer la bonne nouvelle de Dieu et celui qui la met en pratique.

 

   On comprend le souci de l’évangéliste Luc, un médecin, de placer un tel message au début de son évangile qui est écrit pour souligner la délivrance et la guérison qu’apporte Jésus Christ. Luc a sans doute vu beaucoup de drames dans l’exercice de sa profession. Il a soulagé, dans la mesure de ses capacités, les maux physiques, mais il est désarmé devant les blessures de l’âme. C’est donc sa joie de présenter le grand médecin, Jésus, celui qui connaît l’être humain et qui a la puissance d’apporter les grandes délivrances dont le peuple a besoin :

 

 annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres,

 

 proclamer aux captifs la délivrance,

 

 donner la vue aux aveugles,

 

 renvoyer libres ceux qui sont opprimés.

 

   Jésus se présente lui-même comme la réponse à tous les maux qui nous font souffrir. Ce message libérateur, il l’a rendu effectif par sa mort sur la croix. Même si les Juifs n’ont pas accepté leur Messie, l’amour de Dieu ne s’éteint pas pour autant. Le salut est offert à toutes les nations et la grâce atteint tous ceux qui croient.

 

 

 

jeudi 19 novembre 2020

PUISSANCE DIVINE

 

      « Jésus leur dit : jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez. ils le jetèrent et ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons …  Simon Pierre monta et tira à terre le filet, plein de cent cinquante-trois gros poissons …  Jésus leur dit : Venez, mangez. » Jn 21:6-11

 

   On comprend qu’après la mort du Seigneur, ses disciples - Galiléens pour la plupart - aient eu hâte de quitter Jérusalem et son atmosphère hostile pour le retrouver en Galilée comme il le leur avait fait dire (#Mr 16:7). Et c’est là, au bord du lac de Génésareth sur lequel ils avaient fait tant d’expériences avec leur Maître, que le Seigneur Jésus se manifeste à eux pour la troisième fois, la dernière dans l’Évangile selon Jean. Il sera de nouveau avec eux à Jérusalem jusqu’à son ascension au ciel (Ac 1).

 

   C’est aussi sur les rives de ce lac que le Seigneur, au commencement de son ministère, avait appelé Pierre et André son frère : « Venez, suivez-moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mt 4:19). Le moment allait venir pour que cette parole trouve, pour Pierre, son véritable accomplissement à la Pentecôte (Ac 2).

 

   Avant que ses disciples n’entrent véritablement dans cette mission, le Seigneur leur montre par une « leçon de choses » que toute puissance vient de lui. Ils sont allés pêcher, mais malgré leur professionnalisme, leur coopération et le travail de toute une nuit, ils n’ont rien pris. Le Seigneur leur fait également toucher du doigt que, seuls, ils ne peuvent même pas se nourrir : « Avez-vous quelque chose à manger ? » « Non », doivent-ils répondre !

 

   Dès que les disciples constatent leur incapacité, le Seigneur intervient, leur donne des instructions précises pour jeter leur filet, et permet que celui-ci ne se rompe pas malgré l’abondance de la prise. Quelle leçon d’obéissance pour les disciples ! Mais voilà que, sur le rivage, ils trouvent, près de Jésus, tout ce qu’il faut pour se nourrir. Le Maître n’avait pas besoin d’eux, et c’est lui qui les convie à un repas déjà préparé !

 

   Apprenons, nous aussi, la leçon : lorsque nous comprenons la nécessité d’être conduits par le Seigneur dans toutes les décisions de notre vie, lorsque nous ne nous appuyons pas sur notre intelligence humaine ou sur notre expérience personnelle, nous recevons de lui l’efficacité dans notre service. Pierre, après avoir reconnu le Seigneur, a été capable de faire ce que sept n’avaient pas pu accomplir auparavant : tirer à terre le filet plein de poissons.

 

(Plaire au Seigneur)

 

mercredi 18 novembre 2020

CROIRE SANS AVOIR VU

 


      Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru. Jn 20:29

 

   Nous pourrions nous croire très défavorisés de ne pas avoir vu personnellement le Seigneur, de ne pouvoir mettre son authentique visage sur son nom, de ne pas connaître le son de sa voix, de ne pas conserver le souvenir de son sourire plein de bonté, etc.

 

   C’est pourquoi, dans sa grâce, Jésus ressuscité a pris soin de nous assurer que nous sommes des bienheureux d’avoir cru en lui sans l’avoir vu. Nous avons cru le témoignage écrit de ceux qui, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ont composé le Nouveau Testament : les évangélistes et les apôtres qui, pour la plupart, ont vu le Seigneur de leurs yeux.

 

   Pierre a été « témoin des souffrances de Christ » (1Pi 5:1) et « témoin oculaire de sa majesté …  étant avec lui sur la sainte montagne » (2Pi 1:16-19). Paul, qui n’a pas vécu avec Jésus comme les autres disciples, l’a considéré dans sa gloire sur le chemin de Damas et lorsqu’il a été ravi au troisième ciel. L’apôtre Jean, l’intime de Jésus aux heures proches de la croix, a pu le contempler sous de multiples aspects lorsqu’il a reçu les révélations de L’Apocalypse. Jacques, l’auteur de l’épître, était probablement celui qui est appelé le frère du Seigneur (Mt 13:55).

 

   Par leur moyen, nous pouvons suivre Jésus dans son chemin de perfection, admirer son amour inlassable pour les hommes, assister par la pensée à ses rencontres miséricordieuses avec les misérables, entendre ses réponses pleines de sagesse, apprécier dans une mesure les souffrances qu’il a endurées.

 

   Nous pouvons également le regarder par la foi maintenant élevé dans la gloire, et recevoir les encouragements qu’il nous adresse, toujours par le moyen de ses serviteurs inspirés.

 

   Oui, nous faisons partie de ces bienheureux croyants auxquels s’adresse Pierre dans sa lettre, se souvenant sans doute de la parole de Jésus à Thomas (notre verset) et leur parlant de Jésus Christ : « lequel, quoique vous ne l’ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1Pi 1:8).

 

 

 

TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...