« Grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le
Christ. » 2Co 2:14
Pour économiser ses forces, le coureur cycliste roule dans le sillage de
celui qui le précède. Le second suit le premier de si près que les roues se
touchent presque. Le coureur de tête fend l’air, l’effort est limité pour celui
qui n’a qu’à suivre.
Cette loi d’aérodynamique est d’ailleurs bien connue des oiseaux
migrateurs qui l’utilisent dans leur fameuse formation en V.
Le chrétien se sent souvent seul dans le combat, seul à résister au
courant du monde qui s’oppose à sa course, seul face à l’adversaire, le diable.
C’est l’expérience d’Abiathar, fils du sacrificateur Akhimélec, lorsque son père
et ses frères sont massacrés sur l’ordre de Saül, pour avoir aidé David dans sa
fuite. Abiathar peut échapper et il rejoint David et sa troupe dans le désert.
David l’accueille et lui donne ce conseil précieux : « Demeure
avec moi, ne crains point, car celui qui cherche ma vie cherche ta vie, et près
de moi tu seras bien gardé » (1S 22:23). Dès lors, Abiathar
vivra dans le sillage de David et participera à ses épreuves. Il partagera la
sacrificature avec Tsadok quand David montera sur le trône. Abiathar restera
fidèle au roi, jusqu’au jour où, âgé, il décide de suivre Adonija qui tente de
s’emparer du trône (1R 1:7). Salomon le destituera (1R 2:26-27).
Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul écrit que Dieu emmène les
croyants dans un cortège triomphal. C’est une allusion au triomphe romain :
quand un général avait remporté une grande victoire, il revenait à Rome à la tête
de son armée, traînant derrière son char le chef ennemi vaincu.
Or, dans ce triomphe, où sont les croyants ? Sont-ils avec les
vaincus ?
Certes pas ! Ils sont « dans le Christ. » Ils sont
avec le Vainqueur !
Jésus a vaincu la mort et Satan à la croix. Il nous invite aujourd’hui à
entrer dans son sillage, à courir derrière lui, comme des vainqueurs.
Certes, la victoire ne peut pas se remporter sans combat. On ne peut
imiter le Maître qu’en partageant sa vie d’opprobre, de renoncement, d’obéissance,
de dévouement. Mais la victoire est assurée, alors « nous courons avec
patience la course qui est devant nous, les yeux fixés sur Jésus, lui qui est
le chef de la foi et celui qui la conduit à l’accomplissement » (Hé
12:2), en lui restant fidèles jusqu’au bout.
(Plaire au Seigneur)
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