« De même aussi l’Esprit nous aide dans
notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans
nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables »
Romains 8.26
Lorsque nous sommes troublé au point d’avoir de la peine à prier, le Saint-Esprit intercède pour nous
avec une ferveur toute divine « par des soupirs inexprimables », et
transmet parfaitement ses besoins à Dieu.
Le Saint-Esprit
vient littéralement nous aider à « achever notre tâche ». Il ne
faudrait pas passer trop vite sur le verbe « vient au secours ». Le
même mot se retrouve dans Luc 10:40 « Marthe, occupée à divers soins
domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me
laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. » Cela signifie
que l’Esprit ne fera pas tout, mais il s’attend à ce que le croyant assume sa
part dans la prière.
L’aide de l’Esprit-Saint est le troisième témoin de la pleine
réalisation future de l’adoption, la confirmation de l’assurance que la grâce
se transformera en gloire. De même aussi l’Esprit vient au secours de notre
faiblesse. Paul est fortifié dans sa confiance en la gloire finale du croyant
par l’expérience commune à tout chrétien de l’opération de l’Esprit, inspirant
dans la prière l’aspiration à l’adoration complète comme fils de Dieu.
Si Dieu est ainsi concerné par notre aspiration au glorieux
accomplissement, alors la fin ne peut être tromperie mais magnifique réalité.
Le terme « aide » (grec : synantilambanetai) est dans l’original
un mot vigoureux, dans la composition duquel entrent deux prépositions, syn
« avec » et anti « en face de », combinées avec le verbe
lambanein « saisir ».
L’image est celle d’un aide supportant le poids avec celui
qui porte, du côté opposé de la charge. Faiblesse se réfère à la fragilité du
chrétien, à son ignorance ou son imparfaite compréhension de la volonté de
Dieu. Car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières.
C’est ici qu’intervient l’aide spécifique de l’Esprit. Son intercession est
au-dedans de nous ; le Sauveur intercède à la droite de Dieu (Hé 7:25). Le
Paraclet, non seulement à nos côtés mais en nous, nous fortifie, nous
communique son énergie et inspire les soupirs inarticulés de l’âme, jusqu’à une
pleine adoption, une communication de la justice qui nous est imputée.
L’intercession divine donne expression à nos soupirs et l’intervention est
efficace. Notre profonde nostalgie de l’accomplissement est portée jusqu’au
trône du Père. Celui qui sonde les cœurs, c’est Dieu lui-même, omniscient, qui
connaît les mouvements de l’Esprit en son inspiration des aspirations humaines.
Mais il y a plus, le Père connaît l’intention de l’Esprit parce que c’est la
sienne propre.
L’Esprit en nous, nous anime de sa vie, nous soutient dans notre
faiblesse, nos craintes, nos combats. Non seulement il dirige nos pensées vers
le Dieu de vérité et d’amour, mais quand, malgré son secours, nous nous égarons
dans notre ignorance, succombons aux tentations ou sentons s’éteindre notre ardeur,
nous parlons à Dieu du fond de notre être par des soupirs inexprimables, il
crée en nous des aspirations qu’aucune parole humaine ne saurait exprimer.
Notre espérance, c’est avant tout une personne :
« le Christ Jésus, notre espérance » (1Ti 1:1) ; par lui et en
lui le plan de Dieu s’accomplira de telle sorte que nous recevrons la part de
bénédiction promise.
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