« Encore
un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me
verrez … Jude (non pas l’Iscariote) lui dit : Seigneur, comment
se fait-il que tu vas te manifester à nous et non pas au monde ? Jésus lui
répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père
l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez
lui. » Jn 14:19-23
Dans ces versets
Jésus révèle deux choses :
Il va mourir et ne plus paraître aux yeux du monde qui
l’a vu marcher sur la terre, mais qui l’a rejeté ;
Seuls les siens le verront après sa résurrection et son
ascension.
Ses contemporains
l’ont côtoyé, mais l’ont traité d’imposteur. Pour les historiens de l’antiquité
qui ont évoqué son existence et sa mort sur la croix, il n’était qu’un homme.
Encore aujourd’hui, il est couramment présenté comme un sage parmi d’autres. Il
reste pourtant une énigme pour ce monde.
Mais Jésus, dans les
Évangiles, non seulement annonce sa mort, mais aussi sa résurrection :
Pierre et Jean, en se rendant au tombeau, le trouvent vide et aperçoivent « les
linges qui étaient posés là » (Jn 20:5), preuve qu’un mort y
avait été déposé. De très nombreux croyants le voient après sa résurrection (1Co
15:3-9). Ses disciples assistent à son ascension : « Il fut
élevé de la terre, tandis qu’ils regardaient : une nuée le reçut et le
déroba à leurs yeux » (Ac 1:9). Sa mort, son sang versé, sa
résurrection et son ascension au ciel constituent le fondement de la foi qui
reconnaît en Jésus Christ le Fils de Dieu.
Dans sa réponse à
Jude, qui pense qu’il s’agit maintenant de gagner le monde par une
manifestation glorieuse de la présence divine, Jésus montre que la rencontre
dont il parle est intime et spirituelle. Il ne s’impose pas par contrainte, il
se manifeste à celui qui l’aime et qui lui obéit.
Le rejet de Jésus
par Israël et le monde explique qu’il disparaisse de la scène publique et se
révèle exclusivement au croyant, à celui qui le reconnaît et l’accepte pour son
Sauveur personnel. Il promet que, durant son absence, le Père et lui feront
leur demeure en chacun des siens. La foi saisit une présence réelle, une
proximité et un partage incommunicables, car personnels. Veillons à ce que rien
ne vienne obscurcir « ce ciel sur la terre. »
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