lundi 27 juin 2022

« LE RETOUR DU CHRIST » GASTON RACINE - III

 


L’ATTENTE DES CROYANTS

 

Le chrétien aussi est dans l’attente. Son âme « attend le Seigneur, plus que les sentinelles n’attendent le matin » #Psaume 130:6. Si la devise actuelle du monde est : « S’étourdir en attendant ! » Celle du croyant demeure : « Servir en L’attendant ! » Non, lui ne cherche pas à s’étourdir, car en Christ, il peut se réjouir toujours. Ses yeux voient ; ses oreilles entendent. Et parce qu’il connaît avec certitude l’avenir du monde et celui du chrétien, en face des foules perdues, le cœur étreint par l’amour du Christ, il crie aux hommes ses frères : « Soyez réconciliés avec Dieu » ! #2Corinthiens 5:20.

 

Il sait bien que beaucoup resteront sourds à ses appels, mais il n’ignore pas non plus que quiconque écoutera et croira, sera sauvé de la mort éternelle. S’il prêche le retour du Christ, c’est qu’il croit aux résultats glorieux de sa première venue sur la terre. Il sait que le Christ vint ici-bas pour chercher et sauver ce qui était perdu, Luc 19:10. Il sait Qu’il mourut sur la croix du Calvaire pour expier les fautes et les péchés de l’humanité coupable. Il sait qu’il ressuscita le troisième jour pour être la justification de tous ceux qui croient, Romains 4:25. Il sait avec tous les saints que, remonté dans le ciel d’où il était descendu, Il leur prépare une place et intercède pour eux, Jean 14:2, Romains 8:34. Il sait qu’à l’heure de Dieu Il apparaîtra une seconde fois pour le salut de ceux qui l’attendent, Hébreux 9:28. Enfin, Il atteste avec les apôtres que c’est Lui que Dieu a établi juge des vivants et des morts, Actes 10:42.

 

Contrairement à l’homme du monde qui réclame de la vie le plus possible et rencontre seulement le vide des êtres et des choses en attendant un vide plus grand encore, un trou béant, la fosse qui engloutira ses restes misérables, le croyant aime la vie. Elle lui donne l’occasion de connaître Christ, de jouir de Lui, la source des eaux vives, de Le servir avec joie, avant d’entrer dans une plénitude plus grande encore, au Jour où le ciel s’ouvrira pour lui et où il revêtira un corps glorieux.

 

Une Vérité méprisée

 

Mais pourquoi donc, dans un monde devenu si indifférent aux choses de Dieu, la proclamation du retour du Christ suscite-t-elle tant d’incrédulité, de doute, de raillerie, de haine même ?

 

Certains n’y croient pas, parce qu’ils ne voient en Christ qu’un grand homme, un génie mort, il y a deux mille ans, victime d’une idéologie qui lui survit encore, mais que bien peu pratiquent. Niant la résurrection, ils considèrent celle du Christ comme une pure légende inventée par les apôtres. Pour eux, Jésus n’étant plus qu’un peu de poussière mêlée à la terre, ils ne sauraient être impressionnés par notre affirmation.

 

Pourtant, s’ils se trompaient ?  …  Si toute leur sagesse n’était en réalité qu’une folie ?  …  Si tous leurs raisonnements, leur lucide logique n’étaient que le fruit d’une nature orgueilleuse et corrompue ?  …  S’ils n’étaient, au fond, que les jouets aveugles de leurs propres convoitises ?  …  S’ils se trompaient ?

 

D’autres, et parmi eux un grand nombre de chrétiens mondains, n’ont pas d’opinion, doutent de l’accomplissement de cette vérité, ou repoussent et détestent cette doctrine.

 

À quoi peut-on attribuer cet état de choses ?

 

Il faut d’abord reconnaître dans quelle ignorance des vérités bibliques vivent la majorité des gens. Le christianisme de plusieurs baptisés n’est en réalité qu’une mince couche de vernis recouvrant une âme et des habitudes restées païennes. Si plusieurs pays manquent de Bibles, on ne peut pas en dire autant de nos contrées. Mais la Bible n’est pas lue ! En dehors du clergé et malgré le renouveau biblique, la majorité des catholiques n’en connaissent que des fragments. Les protestants qui possèdent pourtant le saint volume dans toutes leurs demeures, ne l’ouvrent que très peu ou pas du tout. Ils pensent en avoir lu assez au catéchisme et pendant leur instruction religieuse. Aujourd’hui, ce qu’ils en entendent à l’église, s’ils y vont encore, leur suffit amplement. Et comment donc seraient-ils attirés par la Bible, quand quelques-uns de leurs propres conducteurs spirituels ne se gênent pas pour dire et écrire que « Si le ton général de ce livre est sans doute celui de la foi et de la piété, il n’en est pas moins rempli de défaillances, d’aberrations et de contradictions » ! (Le christianisme universel)

 

Si pourtant l’intérêt pour la Bible se réveillait à nouveau, le lecteur attentif découvrirait, entre beaucoup d’autres vérités merveilleuses, que la seconde venue du Christ est mentionnée trois cent dix-huit fois dans les deux cent soixante chapitres du Nouveau Testament, ce qui représente le vingt-cinquième des versets de Matthieu à L’apocalypse. Puis, ouvrant L’Ancien Testament, il serait à même de distinguer que la très grande majorité des prédictions concernant le Christ, se rapporte à sa seconde venue.

 

Cependant, l’ignorance des Saintes Écritures n’est pas seule en cause et l’hostilité la plus grande contre la doctrine du retour du Christ se rencontre surtout parmi ceux qui, tout en proclamant Jésus, le Sauveur du monde, pensent que, sur plus d’un point, le Christ s’est trompé. Certes, ils reconnaissent bien en Jésus de Nazareth, le Maître de la morale-mais ils lui refusent toute autorité dans les domaines historique et scientifique. Ne gardant du Christ que ce qui plaît à leur raison, leur conscience et leur cœur, ils ne craignent pas de le mutiler sans scrupule en disant : « Nous laissons dans les annales du passé le Messie qui doit revenir avant longtemps sur les nuées, le Juif qui croit aux possessions démoniaques et au diable importé de la lointaine Perse, pour nous mettre en communication avec le Roi des humbles, le fils aîné du Père, le frère des hommes, dont la doctrine fondamentale fut le sel de la terre il y a dix-neuf siècles, et qui doit le devenir encore, ou le monde sera perdu ! Nous établissons même une différence entre l’Évangile et les erreurs qui en ont parfois obscurci le principe dans l’esprit de son fondateur. Nous prétendons être chrétiens sans souscrire à toutes les idées juives ou helléniques de Jésus-Christ » ! (Ibid)

 

Si de tels hommes ne manifestaient pas si clairement leur position vis-à-vis du Christ, nous leur poserions cette question : Oui ou non, confessez-vous Jésus-Christ venu en chair ? Reconnaissez-vous en Lui le Fils unique et éternel de Dieu, la parole faite chair ? Puis nous ajouterions : Si oui, alors soyez conséquents, et admettez que sa Parole est infaillible, croyez-la, vivez-la et prêchez-la avec fidélité ! Sinon, jetez donc votre masque, loups ravisseurs revêtus de peaux de brebis, faux docteurs et prophètes, animés de l’esprit de L’antichrist, qui séduisez les cœurs !

 

Mais de masque, vous n’en avez pas ! La tolérance est aujourd’hui si grande dans certaines églises, qu’il suffit d’être gradué en théologie pour pouvoir librement saper les bases du christianisme au sein même de L’église ou, plus exactement, de ce qui porte encore ce titre. Un tel système ne trahit-il pas davantage le Christ qu’il ne le représente ?

 

Vous errez, ne connaissant ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Vos lumières vous aveuglent. Votre raison vous égare. Pourquoi vous glorifier de votre sincérité et donner si généreusement un brevet d’ignorance à tous ceux qui croient humblement pouvoir encore s’appuyer sur leur Bible et compter sur le secours du Saint-Esprit pour la comprendre ? Souvenez-vous en quels termes le plus grand des apôtres qualifie ceux qui prêchent un autre Jésus que celui qu’ils ont prêché, ou un Évangile différent de celui qu’ils annoncèrent : « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres ». 2Corinthiens 11:13-15.

 

Parce qu’ils n’ont pas ouvert leurs cœurs à l’amour de la vérité pour être sauvés, Dieu leur envoie une puissance d’égarement qui les fait croire au mensonge d’un néo-christianisme universel, conduisant à l’apostasie. 2Thessalonic 2:3-12.


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