samedi 19 décembre 2020

JESUS EMMAILLOTE


      « Il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher furent accomplis : elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. » Lu 2:6,7

 

   Le grand orateur Cicéron a dit un jour : « Quel petit dieu ces Juifs doivent avoir, qui leur a départi un si petit pays ! » Qu’aurait-il dit s’il avait pu apprendre que ce Dieu s’est manifesté sous la forme d’un petit enfant, dans ce petit pays, dans une petite bourgade et placé dans une crèche en guise de berceau. Il est même emmailloté, comme de coutume alors, dans des langes qui le serrent et empêchent ses membres de bouger !

 

   Eh bien, ce petit enfant « emmailloté et couché dans une crèche », sous l’apparence de la faiblesse même, est pourtant le grand Dieu d’éternité, créateur de l’univers et de tout ce qui s’y trouve.

 

   Sans nul doute, il aurait pu apparaître parmi les hommes comme un adulte dans une splendeur éblouissante. Mais, afin de recommencer l’histoire de l’homme, il fallait qu’il passe par la naissance. D’ailleurs le prophète Ésaïe n’avait-il pas annoncé : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Esa 9:6) ? Cet enfant, « né de femme » (Ga 4:4), était le Fils de Dieu de toute éternité, « le Fils unique qui est dans le sein du Père » (Jn 1:18).

 

   Les anges voient, dans la naissance de l’enfant emmailloté et couché dans une crèche à Bethléem, celui que Dieu envoie aux hommes pour leur salut. Ils éclatent en louanges, sachant qu’ils proclament la plus grande nouvelle qui ait jamais été annoncée au monde : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Lu 2:14). Un psaume : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts » ; une prophétie : « Sur la terre, paix » ; un évangile pour tous : « Bon plaisir dans les hommes ! »

 

   Oui, nous sommes émus en pensant que le Fils de Dieu, Dieu lui-même, est venu sur la terre sous la forme d’un bébé totalement dépendant de sa mère, emmailloté sans pouvoir bouger et couché dans une mangeoire pour le bétail.

 

(Plaire au Seigneur)

 

 

vendredi 18 décembre 2020

JOSEPH, PERE EXEMPLAIRE


 

      « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ». Mt 1:20 « Joseph monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléem …  pour se faire recenser avec Marie, celle qui lui était fiancée, qui était enceinte. » Lu 2:4,5

 

   Nous ne parlons pas souvent de Joseph, le mari de Marie. Son rôle est effacé, mais important :

 

1. C’est par lui que la filiation de Jésus est officiellement établie dans la descendance de David (Mt 1:1-16).

 

   Sa responsabilité parentale est clairement reconnue par l’ange qui lui donne des indications précises quant à l’enfant qui va naître (Mt 1:21,25).

 

   Comme descendant de David, Joseph doit se rendre à Bethléem pour le recensement ordonné par les Romains (Lu 2:4).

 

   C’est ensemble que Joseph et Marie accomplissent tout le rituel ordonné par la Loi concernant la circoncision (Lu 2:21-24).

 

2. Après la visite des mages, Joseph est averti de fuir en Égypte, et c’est encore à lui que Dieu s’adresse pour revenir en Israël, car il est légalement responsable de l’enfant Jésus. Mais, arrivé en Israël, Joseph craint de s’établir en Judée. Sur des indications que Dieu lui transmet en songe, il se retire en Galilée et s’installe à Nazareth (Mt 2:19-23).

 

   Lors de la fête de Pâque (Lu 2:41-52), Joseph et Marie se font du souci au sujet de l’absence de Jésus, mais c’est Marie, sa mère, qui dit à Jésus : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Tu vois, ton père et moi nous te cherchions, très inquiets » (v. 48). Jésus répond à ses parents avec modestie et douceur et leur montre qui est en réalité son Père.

 

   Dès ce moment-là, Joseph n’apparaît plus dans les évangiles, bien que, comme charpentier, il ait appris son métier à Jésus (Mr 6:3). Le rôle de Joseph se termine quand Jésus atteint l’âge de responsabilité.

 

   Joseph est un homme droit, bienveillant, avisé. Il discerne la révélation de Dieu et obéit promptement. Il est conscient de sa responsabilité parentale, mais il ne s’impose pas, face à la vraie relation soulignée par Jésus : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Lu 2:45).

 

   En tout cela, Joseph est un père exemplaire.

 

(Plaire au Seigneur)

 

 

 

jeudi 17 décembre 2020

CESAR AUGUSTE ET SIMEON


 

 

      « Il arriva, en ces jours-là, que parut un décret de César auguste, ordonnant de recenser toute la terre habitée …  voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. » Lu 2:1-25

 

   Dans le récit de Luc, il est parlé de deux hommes : César et Siméon. À part le fait qu’ils vivent à la même époque, tout les sépare.

 

   César Auguste, ce petit-neveu et fils adoptif de Jules César, proclamé empereur en 27 av. J.-C., détient le pouvoir suprême. Il a pacifié l’Empire, édicté des lois, unifié le cadastre, imposé le droit romain dans toutes les provinces, stimulé les activités économiques ; son siècle est la plus belle période de la littérature latine avec Cicéron, Tite-Live et Virgile. Son ministre Mécène est le riche protecteur des arts et des artistes.

 

   César Auguste est au faîte de la gloire. Son immense empire ceinture la Méditerranée …  C’est alors qu’il décrète un recensement de tous ses sujets. Ce puissant de la terre sait-il ce qui se passe en Judée, cette infime province de la Rome impériale ? Est-il conscient dans son palais à Rome, qu’il vient d’être un pion dans la main de Dieu pour que naisse le Messie des Juifs dans une petite bourgade inconnue, Bethléem, mais dont les prophètes ont parlé ? Assurément non ! Serviteur malgré lui, il ignore l’immense et merveilleux plan divin qui va enfin se réaliser quelque part dans son empire.

 

   Siméon, lui, n’a ni palais, ni trône, ni empire. Il est simplement un homme qui habite à Jérusalem. Mais il a des relations vraies avec Dieu, faites de respect et de confiance : « Cet homme était juste et pieux » (lire #Lu 2:25-35). Sa foi, illuminée par « la voix des prophètes qu’on lit chaque sabbat » (Ac 13:27), attendait « la consolation d’Israël », le Messie lui-même.

 

   Il n’est pas, comme César Auguste, un serviteur ignorant du grand projet divin. Parce que « le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps 25:14), il est « averti divinement » et conduit par l’Esprit dans le temple au moment où « les parents apportaient le petit enfant Jésus ».

 

   Là, il bénit Dieu et prononce des paroles sublimes, pleines d’intelligence, d’amour et de vision, mais il doit aussi prédire à Marie la douleur, celle qui la transpercerait (Lu 2:35) au moment où elle assisterait à la crucifixion de son Fils.

 

   « Seigneur, fais de nous des imitateurs de Siméon, des serviteurs qui ont l’intelligence de tes pensées ! »

 

(Plaire au Seigneur)

mercredi 16 décembre 2020

LA CRECHE DU SEIGNEUR DE GLOIRE


 


      « Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. En voici pour vous le signe : vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. Soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » Lu 2:11-14

 

   Lorsque Jésus vient du ciel sur la terre en prenant un corps humain, une multitude d’anges célèbre sa naissance. C’est un mystère tellement extraordinaire : le bébé qui vient de naître est l’objet et le centre des plans de Dieu, il est Dieu le Fils, le Créateur. Avec ces anges, c’est le ciel qui contemple cet enfant. Mais, dans le monde, règne une totale indifférence, Jésus subit déjà une première forme de rejet : il n’y a ni place, ni aucune considération pour lui ! Dans l’auberge, pas un coin pour recevoir cet enfant, c’est dans une crèche (une mangeoire) que Marie le couche.

 

   La crèche où « le Roi de gloire » (Ps 24. 7-10) est déposé après avoir été emmailloté, est une de celles où les voyageurs font manger leurs animaux pendant qu’eux-mêmes sont à l’auberge. On peut imaginer la saleté qui devait régner dans cet endroit et convenir que ce n’était pas la meilleure place pour une accouchée et son bébé.

 

   Ainsi, dès son entrée dans le monde, « le Seigneur de gloire » (1Co 2. 8) est méprisé et mis à l’écart. C’est le début de ce que le prophète avait annoncé : « Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (Esa 53. 3).

 

   Les anges, eux, louent la grandeur de l’amour de Dieu qui envoie son Fils sous cette très humble forme humaine pour accomplir son plan de grâce en faveur de l’humanité.

 

   Chaque fois que se présente à notre esprit quelque pensée de supériorité, quelque désir de grandeur, souvenons-nous de la crèche où fut couché notre Sauveur et du chemin d’humilité qu’elle ouvrait devant lui.

 

(Plaire au Seigneur)

TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...