jeudi 17 décembre 2020

CESAR AUGUSTE ET SIMEON


 

 

      « Il arriva, en ces jours-là, que parut un décret de César auguste, ordonnant de recenser toute la terre habitée …  voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom était Siméon ; cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. » Lu 2:1-25

 

   Dans le récit de Luc, il est parlé de deux hommes : César et Siméon. À part le fait qu’ils vivent à la même époque, tout les sépare.

 

   César Auguste, ce petit-neveu et fils adoptif de Jules César, proclamé empereur en 27 av. J.-C., détient le pouvoir suprême. Il a pacifié l’Empire, édicté des lois, unifié le cadastre, imposé le droit romain dans toutes les provinces, stimulé les activités économiques ; son siècle est la plus belle période de la littérature latine avec Cicéron, Tite-Live et Virgile. Son ministre Mécène est le riche protecteur des arts et des artistes.

 

   César Auguste est au faîte de la gloire. Son immense empire ceinture la Méditerranée …  C’est alors qu’il décrète un recensement de tous ses sujets. Ce puissant de la terre sait-il ce qui se passe en Judée, cette infime province de la Rome impériale ? Est-il conscient dans son palais à Rome, qu’il vient d’être un pion dans la main de Dieu pour que naisse le Messie des Juifs dans une petite bourgade inconnue, Bethléem, mais dont les prophètes ont parlé ? Assurément non ! Serviteur malgré lui, il ignore l’immense et merveilleux plan divin qui va enfin se réaliser quelque part dans son empire.

 

   Siméon, lui, n’a ni palais, ni trône, ni empire. Il est simplement un homme qui habite à Jérusalem. Mais il a des relations vraies avec Dieu, faites de respect et de confiance : « Cet homme était juste et pieux » (lire #Lu 2:25-35). Sa foi, illuminée par « la voix des prophètes qu’on lit chaque sabbat » (Ac 13:27), attendait « la consolation d’Israël », le Messie lui-même.

 

   Il n’est pas, comme César Auguste, un serviteur ignorant du grand projet divin. Parce que « le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps 25:14), il est « averti divinement » et conduit par l’Esprit dans le temple au moment où « les parents apportaient le petit enfant Jésus ».

 

   Là, il bénit Dieu et prononce des paroles sublimes, pleines d’intelligence, d’amour et de vision, mais il doit aussi prédire à Marie la douleur, celle qui la transpercerait (Lu 2:35) au moment où elle assisterait à la crucifixion de son Fils.

 

   « Seigneur, fais de nous des imitateurs de Siméon, des serviteurs qui ont l’intelligence de tes pensées ! »

 

(Plaire au Seigneur)

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