vendredi 30 octobre 2020

SEIZE SOLDATS VEILLAIENT




   Deux jeunes missionnaires revenaient d’une longue tournée dans les villages païens de Thaïlande (Siam) où elles avaient semé à pleines mains la précieuse semence de la Parole de Dieu. Au retour, ayant mal calculé les distances, elles furent surprises par la nuit qui, sous les tropiques, tombe brusquement, sans crépuscule. N’ayant pas d’éclairage à leurs vélos, elles décidèrent de coucher tranquillement à la belle étoile et s’installèrent dans un coin abrité, au flanc d’une colline boisée. Se confiant aux soins de leur Père céleste, elles ne tardèrent pas à s’endormir, vaincues par la fatigue de leur randonnée. Le lendemain matin, elles reprirent joyeusement la route et arrivèrent saines et sauves à leur station.

   Quelque temps après, un homme se présenta au dispensaire et leur dit :

   - Vous ne me reconnaissez pas ? Moi, je vous connais bien cependant.

   Mais non, elles n’avaient aucun souvenir d’avoir jamais rencontré cet homme. Il sortit alors son histoire comme suit :

   - Vous vous souvenez de cette nuit où vous avez couché dans la forêt ? Eh bien, nous étions plusieurs camarades, cachés dans un buisson, ayant la ferme intention de vous voler toutes vos affaires dès que vous seriez endormies. Nous avons attendu un long moment puis, quand nous nous sommes approchés tout doucement, nous n’avons pas pu arriver jusqu’à vous parce qu’il y avaient des soldats armés qui vous gardaient tout autour … 

   - Des soldats ? interrompit la jeune fille, mais ce n’est pas possible, nous n’avions aucun soldat avec nous, je vous certifie !

   Mais oui, insiste l’homme, nous les avons bien vus. Nous les avons même comptés. Il y en avait seize en tout - tout un escadron de soldats ! Cela nous a fait peur et nous sommes partis au plus vite ! »

   Ces servantes de Dieu comprirent alors que le Seigneur avait envoyé ses anges, sous la forme d’hommes armés, pour effrayer les assaillants, et leur cœur en fut rempli de louanges. Plus tard elles apprirent par leurs amis d’Angleterre que le même soir, jusqu’à une heure tardive, on avait eu une réunion de prière, et que les seize participants avaient été poussés à intercéder très spécialement pour leur sécurité au cours de cette tournée.

   Ce récit, absolument authentique, nous parvient du journal « Millions », de la Mission à l’Intérieur de la Chine, travaillant maintenant parmi les Chinois et autres peuples du Sud asiatique. Si incroyable que cela puisse paraître, c’est un fait indéniable que la prière des croyants, surmontant les distances géographiques et tous les obstacles terrestres, exerce une action positive en faveur de ceux qui en sont les objets, et cela, parce qu’il y a un Dieu dans le ciel qui écoute et exauce la prière de la foi.

   Sa Parole est remplie de merveilleuses promesses à cet égard ; mais elle expose aussi les conditions à remplir pour les voir s’accomplir en notre faveur. La toute première est évidemment la foi au Seigneur Jésus comme notre Sauveur et Seigneur, car pour pouvoir prier au nom de Jésus, il faut que ce nom sacré soit inscrit sur toute notre vie, que sa justice soit devenue la nôtre par la foi en son parfait sacrifice. Selon qu’il est écrit :


« La prière du juste est d’une grande efficacité. »

Jacques 5:13 à 48 : "Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. Elie était un homme de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit."


mercredi 28 octobre 2020

LE GRAND LUTTEUR DECOURAGE




« Tu as changé mon deuil en allégresse.
Tu as délié mon sac et tu m’as ceint de joie… »

       Psaume 30:11

   Martin Luther, le grand théologien du XVIe siècle, a passé par des moments de combats redoutables, au sein desquels il se sentait abattu et défait, tant l’adversité était grande.

   Un jour son épouse se présenta devant lui revêtue de vêtements de deuil, ce qui ne manqua pas de l’interpeller.

   « Qui est mort ? » demanda Luther

   « Dieu », lui répondit la femme

   « Dieu ! » s’exclama Luther horrifié. « Mais comment peux-tu dire une pareille chose ? »

   Elle lui répondit : « Je dis seulement ce que tu es en train de vivre. »

   Luther prit effectivement conscience qu’il était en train de gérer son existence comme si Dieu n’était plus le Vivant qui voulait prendre un tendre soin de son serviteur. Cette prise de conscience transforma son regard sur sa sombre situation et il retrouva les forces nécessaires pour continuer la lutte dans une tout autre perspective.

   Notre parcours de croyant peut également être caractérisé par des vallées profondes, ténébreuses, au sein desquelles notre aveuglement est devenu à ce point profond que nous ne prenons même plus conscience que le Dieu avec lequel nous avons pu faire alliance est réellement présent avec nous dans toutes nos luttes, prêt à nous secourir. Accueillons-Le de nouveau comme celui qu’il est vraiment !


vendredi 9 octobre 2020

LA CONFIANCE EN PREMIER

 


   Quand Hudson Taylor se rendit en Chine pour la première fois, il se trouvait à bord d’un navire qui était poussé à la dérive par les courants et se dirigeait vers une côte habitée par les cannibales. Le capitaine ne savait plus que faire ; sachant que Hudson Taylor était un homme de Dieu, il vint vers lui dans sa perplexité.

 

   - M. Taylor, dit-il, j’ai fait tout ce qui m’était possible pour sauver les passagers de ce navire. À bref délai, nous aurons échoué sur cette terre, où nous serons pris et mangés, à moins que votre Dieu ne vous vienne en aide. Vous croyez en un Dieu qui répond aux prières ; priez donc qu’il nous sauve.

 

   - Certainement, répondit M. Taylor, je le ferai, à condition que vous mettiez les voiles afin de saisir le premier souffle que mon Dieu enverra.

 

   - Vous voulez dire de mettre les voiles, quand il n’y a pas un souffle d’air ? demanda le capitaine. Je ne peux pourtant pas faire ça sans être la risée de l’équipage tout entier. Non, je mettrai les voiles quand Dieu aura exaucé votre prière.

 

   - Alors, je ne prierai pas, répondit fermement le missionnaire. Si vous n’avez pas assez de foi en mon Dieu pour mettre les voiles, je ne veux pas lui demander du secours.

 

   Quand le capitaine comprit que M. Taylor pensait ce qu’il disait, il fit taire son orgueil, fit mettre les voiles comme si le vent soufflait dans la bonne direction. Pendant ce temps, le serviteur de Dieu était à genoux et priait. Au bout de quelque temps, il entendit un coup frappé à sa porte.

 

   - Qui est là ? demanda-t-il.

 

   - C’est moi, répondit le capitaine. Priez-vous encore pour avoir du vent ?

 

   - Oui, certainement, répondit M. Taylor.

 

   - Alors, dit le marin, il vaudrait mieux cesser, car nous avons plus de vent que ce n’est nécessaire.

 

 

« Il fait passer son souffle ».

 

 

   Lecture proposée : Psaume 147

 

jeudi 8 octobre 2020

REALISONS TOUT CE QUE NOUS DEVONS A LA GRACE DE DIEU

 



1-      N’accusons pas

 

      Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. Jn 8:7

 

   Les pharisiens traînent devant le Seigneur une femme surprise en flagrant délit d’adultère, donc passible de mort suivant la loi de Moïse. Ce n’est pas le souci de la gloire de Dieu qui motive leur démarche, mais le désir de trouver dans la réaction du Seigneur un motif pour l’accuser.

 

   Pendant cette scène, le Seigneur écrit ostensiblement sur la terre, et ses interlocuteurs lettrés et versés dans les Écritures, doivent se souvenir de ce verset : « Ceux qui se retirent de moi seront écrits sur la terre, car ils ont délaissé la source des eaux vives, l’Éternel » (Jér 17:13). Leur animosité les empêche de saisir cet avertissement de Jésus qui leur adresse la brève réponse du verset d’aujourd’hui. Un par un, le plus âgé en tête, ces dignitaires quittent le temple.

 

   Ne sommes-nous pas, nous aussi, enclins à nous indigner lorsque notre frère ou notre sœur commet un péché ou tout simplement n’adopte pas l’attitude que nous jugeons convenable en telle ou telle situation. Ne nous arrive-t-il pas de nous draper dans notre bonne conduite, de manifester notre réprobation et même de crier au scandale ? Le faisons-nous alors par égard pour la gloire de Dieu ou pour tout autre motif ?

 

   Certes nous ne devons pas faire comme si le mal n’existait pas et passer à la légère sur un péché ; mais quelle différence d’attitude lorsque nous sommes animés d’un réel esprit de grâce ! Je suis alors attristé plutôt qu’indigné, discret plutôt que véhément, fervent en prière plutôt qu’accusateur. Je me demande si j’ai manifesté à mon frère avant sa chute tout l’intérêt qu’un enfant de Dieu doit à un autre ? Je reste humble à la pensée que si je suis debout, je le dois à la grâce de Dieu et je demande au Seigneur de me conduire pour être en aide à celui qui vient de tomber.

 

   Prenons garde à ne pas nous comporter en accusateurs, même en notre for intérieur mais, réalisant tout ce que nous devons à la grâce de Dieu, sachons la manifester en temps utile auprès de nos frères et sœurs comme aussi auprès des pécheurs.

 

 

2-     Qui peut juger ?

 

   Les scribes et les pharisiens sont exaspérés de voir Jésus s’occuper des pécheurs, des foules et non de la Loi, comme ils le font eux-mêmes. Ils pensent avoir trouvé une bonne occasion pour le confondre. Ils placent devant lui une femme qui a commis l’adultère et la Loi de Moïse qui la condamne : si Jésus n’applique pas la Loi à la lettre, il n’est pas un « Maître » comme eux.

 

   Mais Jésus les amène à réfléchir sur un problème auquel ils n’avaient jamais pensé : il affirme simplement que le châtiment exigé par la Loi doit être appliqué, mais par ceux qui n’ont commis aucun péché, autrement dit ceux qui désirent juger les autres devraient être eux-mêmes purs. En effet, Jacques écrira plus tard : « Quiconque gardera toute la Loi et bronchera sur un seul point est coupable sur tous » (Ja 2:10 ; voir aussi De 27:26). Le fait que les accusateurs de cette femme « sortent un à un, en commençant par les plus âgés jusqu’aux derniers », démontre que l’homme est tout autant en incapacité morale d’obéir à tous les commandements que d’exercer le jugement en se fondant sur la Loi.

 

   Paul dit : « Aussi es-tu inexcusable, qui que tu sois, toi qui juges ; car en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges-tu commets les mêmes actions » (Ro 2:1).

 

   Devons-nous alors rester indifférents devant le mal ? Certainement pas :

 

 D’abord, nous devons juger, devant le Seigneur, à la lumière de la Parole, le mal que nous avons fait. Nous avons aussi à nous retirer, personnellement, de toute forme de mal et à rechercher la sainteté : « Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur » (2Ti 2:19) ; « Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé 12:14).

 

 Ensuite, nous devons avertir les pécheurs du jugement qui les attend et les supplier à accepter la grâce de Dieu, le salut par Jésus Christ.

 

 Et s’il s’agit d’un croyant qui resterait délibérément dans un état de péché, sachons prier pour lui et avec lui, et lui apporter, dans l’amour, la Parole qui l’amènera à la confession et le ramènera à la communion avec Dieu et avec ses frères et sœurs en Christ. Relisons Ja 5:20 pour redécouvrir les bénédictions associées à cette démarche.

 

(Plaire au Seigneur)

mardi 6 octobre 2020

LORSQUE LE PECHE ET LA SAINTETE ENTRENT EN COLLISION, IL SE PRODUIT TOUJOURS UNE EXPLOSION.

 



Jean 7:7  « Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. »

 

Certains d’entre nous croient naïvement que si Jésus vivait à notre époque, notre culture tolérante ne lui mènerait pas la vie dure, et ne le crucifierait certainement pas. Il serait marginalisé, considéré comme un excentrique innocent. Est-ce vrai ? Pas d’après Jean, pour qui les attitudes face à Jésus sont motivées par la déchéance de la nature humaine et par ses réactions face à la sainteté.

 

   Nulle part cette vérité n’éclate plus clairement qu’en Jean 7:7. Les frères de Jésus l’ont incité à retourner à Jérusalem. Ils soutiennent que s’il veut devenir célèbre, il faut absolument qu’il monte à la capitale et qu’il se montre durant les grandes fêtes solennelles. Ils raisonnent en politiciens : qu’est-ce qui peut attirer l’attention publique ? Jésus leur répond que son « moment » n’est pas encore venu. Quant à eux, ils sont libres de suivre leur calendrier ; pour sa part, Jésus ne fait et ne dit que ce que son Père lui demande de faire et de dire (6, cf. Jn 5:19). Tout compte fait, il montera à la fête, mais pas maintenant (8). Et quand il ira, il le fera discrètement, aussi secrètement que possible (10). Il refuse d’attirer l’attention, connaissant les troubles politiques qu’il occasionnerait. La raison de cette grande retenue est indiquée au verset 7, où Jésus dit à ses frères : « Le monde ne peut vous haïr ; il a de la haine pour moi, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises ».

 

   Faisons quatre brèves observations. 1° La locution conjonctive « parce que » est à la fois troublante et révélatrice. Elle signifie non seulement que le monde est mauvais, mais aussi qu’il déteste que ses œuvres mauvaises soient mises en lumière, étalées pour ce qu’elles sont. Par sa nature sans défaut et son discours direct, Jésus met « le monde » terriblement mal à l’aise. Combien de temps Jésus aurait-il pu vivre dans la Russie stalinienne ? Ou dans l’Allemagne hitlérienne ? Ou en Irlande du Nord ? Ou dans les Balkans ? Ou aux États-Unis ? J’imagine qu’on l’aurait au minimum soumis à un examen psychiatrique. 2° Je doute cependant qu’on se serait limité à cela. Pensons à un domaine très particulier : certains de mes amis reçoivent constamment des menaces parce qu’ils refusent publiquement de célébrer des mariages homosexuels. Ils ne sont pas homophobes et ne partent pas en guerre contre les gays. Certains exercent même un ministère béni et fécond parmi les homosexuels et autres déviants sexuels. J’imagine que si Jésus exerçait son ministère parmi nous aujourd’hui, ces menaces se transformeraient en assassinat. 3° Le verset 7 sous-entend que les frères de Jésus appartiennent au monde. C’est pourquoi ils s’y adaptent tellement bien. Sommes-nous fidèles si personne ne nous hait ? 4° Cette dénonciation candide du monde n’est pas de la propre justice répugnante ni un étalage d’autosuffisance. Jésus est juste ; il est saint. Lorsque le péché et la sainteté entrent en collision, il se produit toujours une explosion. Les pécheurs que nous sommes doivent reconnaître la profondeur du péché ancré en eux, sinon ils ne se tourneront jamais vers le Sauveur pour être secourus.

 

 (Le Dieu qui se dévoile – D A CARSON)

TON CŒUR

        « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie… » Pr 4:23         « Mon fils, donne-moi ...