jeudi 8 octobre 2020

REALISONS TOUT CE QUE NOUS DEVONS A LA GRACE DE DIEU

 



1-      N’accusons pas

 

      Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. Jn 8:7

 

   Les pharisiens traînent devant le Seigneur une femme surprise en flagrant délit d’adultère, donc passible de mort suivant la loi de Moïse. Ce n’est pas le souci de la gloire de Dieu qui motive leur démarche, mais le désir de trouver dans la réaction du Seigneur un motif pour l’accuser.

 

   Pendant cette scène, le Seigneur écrit ostensiblement sur la terre, et ses interlocuteurs lettrés et versés dans les Écritures, doivent se souvenir de ce verset : « Ceux qui se retirent de moi seront écrits sur la terre, car ils ont délaissé la source des eaux vives, l’Éternel » (Jér 17:13). Leur animosité les empêche de saisir cet avertissement de Jésus qui leur adresse la brève réponse du verset d’aujourd’hui. Un par un, le plus âgé en tête, ces dignitaires quittent le temple.

 

   Ne sommes-nous pas, nous aussi, enclins à nous indigner lorsque notre frère ou notre sœur commet un péché ou tout simplement n’adopte pas l’attitude que nous jugeons convenable en telle ou telle situation. Ne nous arrive-t-il pas de nous draper dans notre bonne conduite, de manifester notre réprobation et même de crier au scandale ? Le faisons-nous alors par égard pour la gloire de Dieu ou pour tout autre motif ?

 

   Certes nous ne devons pas faire comme si le mal n’existait pas et passer à la légère sur un péché ; mais quelle différence d’attitude lorsque nous sommes animés d’un réel esprit de grâce ! Je suis alors attristé plutôt qu’indigné, discret plutôt que véhément, fervent en prière plutôt qu’accusateur. Je me demande si j’ai manifesté à mon frère avant sa chute tout l’intérêt qu’un enfant de Dieu doit à un autre ? Je reste humble à la pensée que si je suis debout, je le dois à la grâce de Dieu et je demande au Seigneur de me conduire pour être en aide à celui qui vient de tomber.

 

   Prenons garde à ne pas nous comporter en accusateurs, même en notre for intérieur mais, réalisant tout ce que nous devons à la grâce de Dieu, sachons la manifester en temps utile auprès de nos frères et sœurs comme aussi auprès des pécheurs.

 

 

2-     Qui peut juger ?

 

   Les scribes et les pharisiens sont exaspérés de voir Jésus s’occuper des pécheurs, des foules et non de la Loi, comme ils le font eux-mêmes. Ils pensent avoir trouvé une bonne occasion pour le confondre. Ils placent devant lui une femme qui a commis l’adultère et la Loi de Moïse qui la condamne : si Jésus n’applique pas la Loi à la lettre, il n’est pas un « Maître » comme eux.

 

   Mais Jésus les amène à réfléchir sur un problème auquel ils n’avaient jamais pensé : il affirme simplement que le châtiment exigé par la Loi doit être appliqué, mais par ceux qui n’ont commis aucun péché, autrement dit ceux qui désirent juger les autres devraient être eux-mêmes purs. En effet, Jacques écrira plus tard : « Quiconque gardera toute la Loi et bronchera sur un seul point est coupable sur tous » (Ja 2:10 ; voir aussi De 27:26). Le fait que les accusateurs de cette femme « sortent un à un, en commençant par les plus âgés jusqu’aux derniers », démontre que l’homme est tout autant en incapacité morale d’obéir à tous les commandements que d’exercer le jugement en se fondant sur la Loi.

 

   Paul dit : « Aussi es-tu inexcusable, qui que tu sois, toi qui juges ; car en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges-tu commets les mêmes actions » (Ro 2:1).

 

   Devons-nous alors rester indifférents devant le mal ? Certainement pas :

 

 D’abord, nous devons juger, devant le Seigneur, à la lumière de la Parole, le mal que nous avons fait. Nous avons aussi à nous retirer, personnellement, de toute forme de mal et à rechercher la sainteté : « Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur » (2Ti 2:19) ; « Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé 12:14).

 

 Ensuite, nous devons avertir les pécheurs du jugement qui les attend et les supplier à accepter la grâce de Dieu, le salut par Jésus Christ.

 

 Et s’il s’agit d’un croyant qui resterait délibérément dans un état de péché, sachons prier pour lui et avec lui, et lui apporter, dans l’amour, la Parole qui l’amènera à la confession et le ramènera à la communion avec Dieu et avec ses frères et sœurs en Christ. Relisons Ja 5:20 pour redécouvrir les bénédictions associées à cette démarche.

 

(Plaire au Seigneur)

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