« Qu’aucune parole inconvenante ne sorte de votre bouche, mais
celle qui est bonne, propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle
communique la grâce à ceux qui l’entendent. » Ep 4:29
Parmi les chrétiens
qui composaient l’assemblée d’Éphèse, beaucoup étaient d’anciens païens encore
empreints de leurs habitudes d’avant leur conversion, de leur « précédente
manière de vivre » (Ep 4:22).
C’est pourquoi
l’apôtre Paul - qui leur avait présenté l’évangile - leur
apporte des précisions quant au comportement qui devait désormais les
caractériser. Il ne leur impose pas des commandements comme ceux de la loi de
Moïse ; non, il leur demande de vivre d’une manière qui soit en harmonie
avec leur nouveau statut de disciples de Christ : ne mentez plus à vos
frères, ne conservez pas d’attitudes coléreuses, soyez honnêtes et travaillez
de vos propres mains.
Quant à votre
langue, ajoute-t-il, et c’est le verset d’aujourd’hui, ne l’utilisez plus pour
prononcer des paroles qui ne conviennent pas à des croyants : critiques
acerbes, déplacées ou désobligeantes. Au contraire, qu’elle apporte des
encouragements positifs à vos interlocuteurs :
de bonnes paroles qui réconfortent, qui font du bien à
l’âme comme le Seigneur savait les dispenser à ceux qu’il rencontrait ou
enseignait, par exemple : « Ne soyez donc pas en souci du
lendemain » (Mt 6:34).
Des paroles qui contribuent à faire croître les
croyants dans leur vie spirituelle chacun suivant le besoin qu’il en a. Pas de
formules toutes faites, mais des propos personnalisés, fruits de l’action du
Saint Esprit et d’une écoute attentive et bienveillante de notre frère ou de
notre sœur.
Des paroles qui affermissent dans la grâce, cette grâce
qui est « la vraie grâce de Dieu » (1Pi 5:12), c’est-à-dire qui
n’incitent pas au laxisme, mais à confesser nos fautes pour que la grâce de
Dieu intervienne : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité »
(1Jn 1:9). Voilà tout autre chose que les paroles blessantes qui culpabilisent,
ou qui placent autrui sous le joug de la loi !
Paul revient encore
sur la question de nos paroles à propos des plaisanteries scabreuses qui
avaient tellement cours dans le monde antique (Ep 5:4) pour conseiller aux
croyants de les remplacer par des actions de grâces. Voilà une exhortation qui
reste bien d’actualité dans notre environnement où la pudeur est trop souvent
absente !
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