« Servez
l’Éternel avec joie … » Ps 100:2
« Servant
joyeusement, comme asservis au Seigneur … » Ep 6:7
Le service
qu’accomplissaient les esclaves auxquels l’apôtre s’adressait n’avait le plus
souvent rien d’agréable ; et pourtant ils devaient l’accomplir
joyeusement. Aujourd’hui encore, servir, c’est-à-dire travailler pour un
patron, ou pour satisfaire des clients exigeants, ou pour soigner
quotidiennement son bétail, est plus souvent considéré comme une contrainte
pénible que comme une source de joie !
Ce n’est pas le cas
lorsque, dans son travail, on trouve sa satisfaction personnelle, son
« accomplissement » comme on dit quelquefois. Par exemple, un
ingénieur, maintenant en retraite, déclare volontiers qu’il a trouvé beaucoup
de satisfaction, dans sa vie active, à réaliser de grands ouvrages et de beaux
ponts. Ce n’était pas une corvée, mais presque une passion que d’en diriger la
construction.
Eh bien ! le
croyant a lui aussi une « passion : « celle de plaire au
Seigneur en le suivant, en étant son imitateur, en répandant ainsi autour de
lui la bonne odeur de Christ. Or, qui a été un serviteur aussi parfait que
Jésus qui pouvait dire prophétiquement : « C’est mes délices, ô mon
Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi (ou ta volonté exprimée
dans ta parole) est au-dedans de mes entrailles » (Ps 40:8) ? Le
chrétien exerce donc cette « passion » avec joie et avec zèle.
Servir, c’est aussi
s’occuper individuellement des frères et sœurs en Christ en se mettant à leurs
pieds ; il arrive que ce soit éprouvant pour la patience et peu
gratifiant, mais il faut pourtant l’accomplir joyeusement. C’est aussi prendre
sa part des responsabilités dans le corps de Christ, et le faire joyeusement
pour lui la Tête, et aussi par amour pour tous ceux qui constituent les membres
de ce corps.
On sert aussi le
Seigneur lorsqu’on répand l’Évangile par amour pour lui qui nous a confié cette
mission, et par amour pour les hommes qui périssent, et on le fait par
conséquent avec joie.
Et quand nous
adorons ensemble, ne pensons pas que le sérieux qui convient à ce merveilleux
service soit incompatible avec l’expression de notre joie qui devrait déborder
de nos bouches et apparaître sur nos visages comme dans nos louanges.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire