« Soyez
toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous
demande raison de l’espérance qui est en vous, ayant une bonne
conscience … » 1P 3:15-16
Dans le verset
précédent, l’apôtre Pierre vient d’écrire : « Si même vous souffrez
pour la justice, vous êtes bienheureux ». C’est clair que, dans un monde
où l’injustice règne, le croyant peut avoir à souffrir lorsqu’il s’applique à
pratiquer la justice dans toutes ses relations avec autrui.
Le disciple du
Seigneur ne recherche pas un profit immédiat ou matériel ; son désir,
nommé ici « espérance », c’est d’avoir l’approbation de Dieu,
d’hériter de la bénédiction comme il est dit au verset 9. Voilà un objectif
très différent de celui de la plupart de ses voisins.
Si nous sommes
fidèles, il est donc normal que des questions nous soient posées sur les
raisons de notre comportement peu courant. Répondons alors « avec douceur
et crainte » :
avec douceur : ne nous croyons pas supérieurs
parce que nous connaissons Dieu et que nous cherchons à lui plaire. Soyons au
contraire très humbles pour être des reflets de la grâce de Dieu, pour que
cette grâce attire notre interlocuteur et lui ouvre l’accès à Jésus Christ
comme Sauveur.
avec crainte : lorsque nous avons compris que
seule la grâce de Dieu nous tient et nous permet de marcher tant soit peu d’une
manière fidèle, nous craignons beaucoup de prendre des positions excessives ou
de donner des leçons aux autres.
Dans notre cœur, c’est Christ
qui doit régner en Seigneur, et non pas nous-mêmes. Nous n’avons plus le droit
d’agir à notre guise. Nous ne sommes plus les maîtres de notre vie. C’est Lui.
Christ est notre maître, nous sommes ses messagers, ses ambassadeurs. Dans un
certain sens, nous sommes ses lèvres et sa langue ici-bas. Soyons donc toujours
prêts à témoigner de Lui. Expliquons à ceux qui nous les demandent les raisons
de l’espérance qui est en nous. Notre espérance, c’est Christ. « Christ en
vous, l’espérance de la gloire », écrit Paul (Col 1:27). Répondons à
quiconque cherche à connaître notre espérance,
c’est-à-dire le Seigneur. Soyons prêts à partager notre foi avec celui
qui manifeste le plus petit intérêt à ce sujet.
Ne nous lançons pas dans des
querelles ou des disputes, ne blessons pas par nos propos.
En écrivant ces
mots, Pierre pensait certainement à sa propre expérience. À trois reprises, il
avait renié le Seigneur. Saisi de panique, il n’avait pas été prêt à témoigner
de son Maître. À ceux qui l’avaient interrogé, il n’avait pas répondu avec
douceur et crainte, ni avec vérité ! Ne nous décourageons pas quand nous
tombons. Si Pierre a réussi à surmonter ses anciennes faiblesses, nous le
pourrons aussi.
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