« Que ton
nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit
faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. » Mt 6:10
1-
Que ton règne vienne
Comment le chrétien
né de nouveau pourrait-il rester insensible à l’état de dégradation du monde actuel
où l’autorité de Dieu est méprisée et bafouée ? Comment, avant tout,
pourrait-il rester insensible au déshonneur qui en résulte pour un Dieu dont la
patience, qui permet à beaucoup de trouver le salut, est considérée par la
majorité des hommes comme une preuve de son inexistence ?
Aussi le chrétien
prie-t-il pour que Dieu établisse son royaume sur cette terre, un royaume
gouverné par « un fils d’homme » (Da 7:13-14) qui est
notre Seigneur Jésus Christ. Il sait que l’instauration de ce royaume sera
l’aboutissement d’une série d’événements décrits par les prophéties de la Bible
et qu’il sera précédé pour les croyants de leur enlèvement par le Seigneur.
Mais on peut dire
aussi que le royaume de Dieu existe dès maintenant : c’est le domaine où
l’autorité de Dieu est acceptée et respectée : chaque croyant, chaque
famille chrétienne fidèle, chaque assemblée réunie dans l’obéissance à la
Parole de Dieu. Notre prière devient alors la demande que Dieu règne pleinement
dans tous ces domaines où l’on déclare vouloir plaire à Dieu en lui obéissant.
Nous avons une
confirmation biblique de cette réalité actuelle du royaume. Traitant d’un
problème qui se posait à l’époque, celui des viandes qu’on pouvait ou qu’on ne
devait pas manger, l’apôtre Paul déclare : « Le royaume de Dieu,
ce n’est pas manger et boire, mais justice, paix et joie dans l’Esprit
Saint » (Ro 14:17).
Ce dernier verset
nous montre aussi que l’autorité de Dieu n’est pas un esclavage pénible, mais
qu’elle apporte l’épanouissement, l’harmonie, la joie à ceux qui s’y soumettent
de cœur par amour pour leur Père.
Que de sujets de
prières peuvent naître de ce saint désir que Dieu règne dans notre vie, notre
famille, notre assemblée et dans chacun des rachetés du Seigneur !
2-
Que ta volonté soit faite :
Cette deuxième demande
est, c’est clair, très liée à la précédente, mais elle met l’accent sur un
élément essentiel de la relation de l’homme envers Dieu : l’obéissance.
Dieu est
amour ; il ne veut que le bien de sa créature, de cet homme créé à son
image, à sa ressemblance ; par conséquent le seul chemin du bonheur pour
l’homme, c’est d’obéir à la volonté divine. Le succès de Satan auprès d’Ève a
consisté à la faire douter de cet amour de Dieu à son égard et à lui faire
croire que Dieu la brimait en lui demandant l’obéissance à un seul
commandement.
Les conséquences de
ce péché initial et de tous ceux qui ont suivi ne seront éliminées, au moins en
grande partie, que lors du royaume du Seigneur sur la terre, où ne subsisteront
ni violence ni corruption. Tout sera soumis à la volonté de Dieu.
Mais n’est-ce pas
notre désir, à nous croyants, de faire la volonté de Dieu, d’être des « enfants
d’obéissance », nous qui avons été « élus … pour
l’obéissance … de Jésus Christ » (1Pi 1:2) ?
Nous accepterons
plus facilement de faire la volonté de Dieu si nous reconnaissons qu’elle
provient d’un Père aimant, qui désire nous perfectionner, même si pour cela il
doit briser notre propre volonté, même si pour cela il juge bon de nous faire
passer par l’épreuve.
Ce que Dieu veut
pour nous est défini, dans ses grandes lignes, par la Bible tout entière.
Guidés par le Saint Esprit, nous pouvons en prendre connaissance et par le même
Esprit recevoir la puissance de la mettre en pratique en obéissant d’une
manière active. Mais chaque jour nous apporte quelques décisions à prendre au
sujet desquelles nous ne connaîtrons la volonté de Dieu que si nous sommes
décidés à l’accomplir et si nous nous tenons très près de notre Père pour
discerner les contours de ce qu’il attend de nous.
Je puis bien
prier : « que ta volonté soit faite… », et d’abord dans
toutes les occasions et les circonstances de ma vie, réalisant que cette
volonté est « bonne, agréable et parfaite » (Ro 12:2).
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