« Le Seigneur
ne rejette pas pour toujours ; mais, s’il afflige, il a aussi compassion,
selon la grandeur de ses bontés. » La 3:31,32
Sous la pression de la
famine, Élimélec et Naomi quittent la terre d’Israël et s’en vont dans le pays
de Moab. Loin d’obtenir le soulagement, cette famille connaît des deuils
successifs : le père meurt ainsi que les deux fils qui avaient pris des
femmes moabites.
Il est poignant le
tableau de Naomi restant seule avec ses deux belles-filles veuves en terre étrangère.
Elle a tout perdu. Écoutons-la exprimer sa souffrance à ses belles-filles :
« Je suis dans une plus grande amertume que vous, car la main de l’Éternel
s’est étendue contre moi » (Ru 1:13).
Restera-t-elle accablée
de chagrin dans les champs de Moab ? Non ! Tout à coup elle se redresse.
Arrivée à la dernière extrémité, Naomi vient d’entendre une bonne nouvelle :
l’Éternel a visité son peuple pour lui donner du pain (Ru 1:6).
Fortifiée par la foi en
un Dieu miséricordieux et puissant, Naomi se met en route et quitte résolument
la terre d’exil pour se rendre à Bethléem. Là, avec Ruth, sa belle-fille qui l’accompagne,
Naomi va de découverte en découverte. Ruth rencontre Boaz, un « homme
puissant et riche » (Ru 2:1). Guidée par une main invisible, elle
glane dans son champ et récolte de la nourriture en abondance. Mais c’est trop
peu pour ce Dieu miséricordieux de nourrir seulement le corps, il veut aussi
panser les plaies du cœur et le réjouir. Quelle joie pour Naomi de voir l’union
de Ruth et Boaz et de tenir dans ses bras leur fils Obed, qui sera le grand-père
du roi David ! Elle aurait pu dire avec le psalmiste : « Tu as
changé mon deuil en allégresse, tu as détaché mon sac, et tu m’as ceint de joie »
(Ps 30:11).
Nous avons le même Dieu.
Sa miséricorde n’est pas épuisée. Oui, « la main de l’Éternel n’est pas
devenue trop courte pour délivrer, ni son oreille trop appesantie pour entendre »
(Esa 59:1).
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