LE CALME DE LA CONFIANCE EN DIEU

Psaumes 37 :1 à 8 
« De David. Ne t’irrite pas contre les méchants, N’envie pas ceux qui font le mal.

Car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe, Et ils se flétrissent comme le gazon vert.

Confie-toi en l’Eternel, et pratique le bien ; Aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâture.

Fais de l’Eternel tes délices, Et il te donnera ce que ton cœur désire.

Recommande ton sort à l’Eternel, Mets en lui ta confiance, et il agira.

Il fera paraître ta justice comme la lumière, Et ton droit comme le soleil à son midi.

Garde le silence devant l’Eternel, et espère en lui ; Ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, Contre l’homme qui vient à bout de ses mauvais desseins.

Laisse la colère, abandonne la fureur ; Ne t’irrite pas, ce serait mal faire. »

Le Psaume 37 renferme l’explication de deux choses difficiles à comprendre : La prospérité du méchant et les épreuves du juste.

Le psalmiste nous défend, de nous irriter à la vue de la prospérité des méchants. Ps 37:1 et Ps 37:7-8.  

Le psalmiste nous explique les raisons qui doivent nous en empêcher ;

1-      Savoir, le caractère scandaleux des méchants : Ps 37:12, Ps 37:14, Ps 37:21, Ps 37:32.

Ø comparé au caractère honorable des justes Ps 37:21, Ps 37:26, Ps 37:30-3.

2-     La destruction et la ruine qui attendent le méchant : Ps 37:2, Ps 37:9 : 10, Ps 37:20, Ps 37:35-36, Ps 37:38.

Ø comparées au salut et à la protection dont le juste est assuré : Ps 37:13, Ps 37:15, Ps 37:17, Ps 37:28, Ps 37:33, Ps 37:39-40.

3-     Enfin les biens que Dieu tient en réserve pour tous ses Enfants : Ps 37:11, Ps 37:16, Ps 37:18-19, Ps 37:22-25, 37:28-29, Ps 37:37.

Le psalmiste nous indique les remèdes contre l’envie que peut exciter en nous la prospérité des méchants.

Ø 3. « Assure-toi en l’Éternel, et fais ce qui est bon ; habite la terre, et te nourris de vérité. »

Ø 4. « Et prends ton plaisir en l’Éternel ; et il t’accordera les demandes de ton cœur. »

Ø 5. « Remets ta voie sur l’Éternel, et te confie en lui, et il agira, »

Ø 27. « Retire-toi du mal, et fais le bien ; et tu auras une demeure éternelle. »

Ø 34. « Attends l’Éternel, et prends garde à sa voie ; et il t’exaltera, afin que tu hérites la terre, et tu verras comment les méchants seront retranchés. »

Nous sommes avertis ici d’être en garde contre le mécontentement que la prospérité des méchants pourrait produire dans notre cœur (Ps 37:1-2).

Quand nous regardons autour de nous, nous voyons que le monde est plein de gens qui font le mal, et qui toutefois vivent à l’aise et prospèrent. Il en a été ainsi de tout temps, ne nous en étonnons donc pas, comme d’une chose nouvelle ou étrange. En considérant cela, nous sommes tentés de nous en irriter et de regarder ces personnes comme les seules heureuses. 

   Le psalmiste nous exhorte à vivre dans la confiance en Dieu et sous son regard ; ce qui nous empêchera de nous irriter en voyant la prospérité de ceux qui font le mal. Nous avons ici trois excellents préceptes pour nous diriger et trois précieuses promesses sur lesquelles nous pouvons nous reposer.

1°    L’essence de la piété consiste à se reposer sur Dieu avec foi et confiance et à s’étudier diligemment à le servir selon sa volonté.

2°    Nous devons prendre notre plaisir en l’Éternel, et alors les désirs de nos cœurs seront satisfaits (Ps 37:4).

 Le verset 3 « Psaumes 37:3  Confie-toi en l’Eternel, et pratique le bien ; Aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâture » nous a ordonné de faire le bien, puis vient le commandement de prendre notre plaisir en Dieu, ce qui est un privilège autant qu’un devoir. Qu’est-ce que désire le cœur du juste ? C’est de connaître Dieu, de l’aimer, et de vivre pour lui.

3°    Nous devons prendre Dieu pour notre guide, nous soumettre à ses directions, et alors toutes nos affaires, même les plus compliquées et les plus difficiles, auront une heureuse issue (Ps 37:5-6). Ce devoir est facile, et si nous l’accomplissons convenablement, notre cœur en sera soulagé ; « Remets tes affaires à l’Éternel » (Pr 16). « Rejette ta charge sur l’Éternel, et il te soulagera » (Ps 55:21). « Remettez-lui tout ce qui peut vous inquiéter. » .

4°  Nous ne devons point nous abandonner aux soucis et aux inquiétudes pour ce qui concerne l’avenir :  1 Pierre 5:7  « et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. »

Arrêtons-nous aux versets 5 à 7 :

 « Remets ta voie sur l’Éternel, et confie-toi en lui ; et lui, il agira, et il produira ta justice comme la lumière, et ton droit comme le plein midi. Demeure tranquille, appuyé sur l’Éternel, et attends-toi à lui. Ne t’irrite pas à cause de celui qui prospère dans son chemin, à cause de l’homme qui vient à bout de ses desseins. » Ps 37:5-7

Remets ta voie, littéralement : roule ta voie, soumets à Dieu tes démarches, ta manière d’agir, au milieu des difficultés parmi lesquelles tu as à cheminer ; fais-le avec cette pleine confiance qui est de l’obéissance.

Notre bonheur est l’effet même de notre foi ou de la confiance que nous mettons en Dieu, comme du zèle qu’ils apportent à la pratique du bien. Notons que tout le psaume n’est que le développement de cette idée.

  Quand nous lisons les évangiles, nous y constatons l’équilibre et l’aisance tranquille du Seigneur au milieu de toutes les circonstances. Jamais il n’est pris au dépourvu malgré tous les pièges dans lesquels les hommes religieux et le diable lui-même cherchent à l’enlacer. Au milieu de foules versatiles, de dirigeants hostiles, de disciples sans foi, il reste toujours maître de lui.

   Christ, le grand serviteur de Dieu, ne fait ni plus ni moins que ce que Dieu lui demande, et il le fait sans agitation, sans hâte, sans inquiétude. A-t-on vu quelqu’un qui, dans des conditions si difficiles, ait connu une vie si active et en même temps si paisible ?

   Quand il regarde avec colère le peuple de Nazareth qui ne voulait pas croire, quand il répond à Pierre : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale », quand il prononce des malheurs sur les scribes, les pharisiens et autres docteurs de la Loi, il ne fait qu’exprimer son amour de la vérité. Ce ne sont pas des impulsions sentimentales, car il reste parfaitement paisible, malgré ces paroles sévères.

   En cela comme en toutes choses, il est important de considérer l’exemple de notre Maître. Comme lui, nous avons tous à travailler à l’œuvre de Dieu et à le faire paisiblement.

   La précipitation et l’activisme trahissent, en général, un esprit charnel. Le Saint Esprit produit, lui, le calme tranquille de celui qui met sa confiance en Dieu.

   Pourtant, nous rencontrons souvent de l’incompréhension et de l’opposition de la part de nos propres frères lorsque nous travaillons pour le Seigneur ou que nous prenons position pour lui.

Grande est alors la tentation de nous indigner et de répliquer. La confiance en Dieu jointe à la certitude d’accomplir son travail nous délivre de cette tentation ou de nos craintes. Alors, après avoir fait ce que nous avions à faire et dit ce que nous avions à dire, nous déclarons comme Jérémie : « C’est une chose bonne qu’on attende, et dans le silence, le salut de l’Éternel » (La 3:26).

   Nous avons tous des difficultés à affronter, car rien n’est facile ici-bas. Pour certains, elles peuvent être très éprouvantes.

Et pourtant nous ne devons pas nous mettre en souci :

-         Les soucis nous rendent malades, amers et mécontents.

-         Ils paralysent nos forces et nous conduisent à la dépression.

-         Ils nous oppressent pendant des heures d’insomnie.

-          Les soucis sont ainsi un fardeau dans notre vie de foi car ils nous ravissent la joie que nous trouvons dans le Seigneur.

   La Parole nous enseigne de ne pas nous mettre en souci : « Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain, car le lendemain sera en souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6:34).

Ce verset ne nous encourage pas à cultiver la négligence.

Comme chrétiens nous ne devons pas négliger nos devoirs quotidiens. Au contraire, nous devons accomplir notre travail en montrant de la prévoyance et le sens des responsabilités.

Nous avons à programmer nos activités, certaines pour la journée, d’autres pour la semaine, d’autres pour l’année ou davantage.

Mais Dieu ne veut pas que nous confondions prévoyance ou prévision avec « souci et doute » qui sont un manque de foi.

En nous mettant en souci, nous offensons notre Père qui connaît nos besoins et qui tient pleinement toutes nos circonstances dans sa main.

Sommes-nous malades ou souffrants ?

1-     Prenons patience, car notre grand Dieu ne nous a pas perdus de vue.

2-     Celui qui nourrit le passereau, nous donne aussi ce qu’il nous faut,

3-     Son œil repose avec amour sur nous,

4-     Son cœur aimant sympathise avec nous, et sa main forte nous apporte le secours désiré au moment voulu par lui.

Ne doutons pas de son amour. Dieu nous aime dans les jours difficiles autant que dans les jours agréables.

Déposons nos fardeaux et nos soucis aux pieds du Seigneur.

Nous devons nous débarrasser de tout cela devant Dieu et regarder vers le futur.

Au moyen de la prière, exposons tous nos problèmes au Seigneur, en Lui faisant une entière confiance.

Nous devons être consacrés et vivre en toutes choses avec Dieu. La promesse qui en découle est merveilleuse : Il te permettra de franchir tous les obstacles, quels qu’ils soient, sur la route qui te mène vers Lui.

Citons à nouveau  ces versets clefs :

« Ne t’irrite pas contre ceux qui font le mal, n’envie pas ceux qui commettent l’iniquité. Car ils sont fanés aussi vite que l’herbe et ils se flétrissent comme le gazon vert. Confie-toi en l’Éternel et pratique le bien ; demeure dans le pays et prends la fidélité pour pâture » (37:1-3).

« Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire » (4).

« Remets ton sort à l’Éternel, confie-toi en lui, et c’est lui qui agira » (5).

« Garde le silence devant l’Éternel, et attends-toi à lui ; ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l’homme qui accomplit de mauvais desseins » (7).

« Le méchant forme de mauvais desseins contre le juste, et il grince des dents contre lui » (13).

« L’Éternel connaît les jours des hommes intègres, et leur héritage dure à jamais » (18).

« Par l’Éternel, les pas de l’homme s’affermissent, il prend plaisir à sa voie » (23).

« S’il tombe, il n’est pas terrassé, car l’Éternel lui soutient la main » (24).

« J’ai été jeune, j’ai vieilli ; et je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa descendance mendiant son pain » (25).

« Car l’Éternel aime le droit, et il n’abandonne pas ses fidèles ; ils sont toujours sous sa garde, mais la descendance des méchants est retranchée » (28).

Les paroles d’un cantique :

Trop souvent je murmure

Quand la route est obscure

« Oh ma foi faiblira ! »

Et pourtant, la promesse

Est là, pour ma faiblesse :

« Le Seigneur pourvoira ! »

Je ne veux plus me plaindre.

Je ne veux plus rien craindre,

Car Dieu me soutiendra.

En avant, et courage !

Jusqu’au bout du voyage

Le Seigneur pourvoira !

Pour terminer, ce Psaume, cette prière pourrait s’intituler :

-         « l’escalade vers les sommets »

-         ou « de la frustration (1) à l’exaltation (34) ».

Cette échelle ascendante comporte cinq barreaux :

- MAÎTRISE : Mon problème ne m’inquiète pas.

- FOI : Je crois que Dieu peut le résoudre.

- ALLÉGRESSE : Je me réjouis car il va le résoudre.

- CONSÉCRATION : Je m’engage à le lui confier.

- SÉRÉNITÉ : Je suis paisible car il se charge de mon problème.