« Il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance
s’accomplit dans la faiblesse. » 2Co 12:9
« Cet homme est
un instrument que je me suis choisi, pour porter mon nom devant les nations,
les rois et les fils d’Israël », avait dit le Seigneur à Ananias en
parlant de celui qui était encore Saul de Tarse (Ac 9:15) et qui écrira plus
tard que Dieu l’a mis à part dès le ventre de sa mère (Ga 1:15).
Et pourtant cet
homme auquel une si grande et déterminante mission allait être confiée était
affligé d’une infirmité qui le gênera toute sa vie dans son œuvre pour Christ.
Quelle était-elle ? Plusieurs suppositions ont été faites à ce sujet
d’après des allusions de Paul dans ses lettres, mais, en fait, par les
Écritures, nous savons seulement qu’il en souffrait beaucoup puisqu’il en parle
comme « d’un ange de Satan pour me frapper au visage » (2Co 12:7).
Paul n’avait pas
compris du premier coup pourquoi Dieu, qui l’avait préparé pour son service et
qui lui avait fait des révélations extraordinaires, permettait qu’il soit
entravé de façon si désagréable au moment où il avait besoin de toutes ses
forces physiques pour son service. Il avait supplié trois fois pour que cette
écharde lui soit ôtée, et lui, par qui s’accomplissaient des guérisons
miraculeuses, il n’en avait pas été débarrassé.
Mais Dieu n’avait
pas laissé son dévoué serviteur sans réponse, et c’est le verset d’aujourd’hui.
Dieu ne voulait pas que Paul s’enorgueillisse, mais il l’assurait que ni sa
grâce ni sa puissance ne lui manqueraient.
À part le fait que
nous sommes des enfants de Dieu aimés du même amour que Paul, nous ne voyons
pas en quoi nous pourrions nous comparer à lui. Pourtant, comme Paul, beaucoup
de croyants souffrent, dans leur corps ou dans leur esprit, de limitations
qu’ils voudraient bien voir disparaître.
Même si le motif de
leur souhait n’est pas toujours de mieux servir le Seigneur, ils peuvent
néanmoins faire une expérience particulière de la grâce de Dieu s’ils acceptent
leur infirmité comme venant de sa main.
Ce n’est pas
seulement pour nous tenir dans l’humilité que Dieu permet une écharde, c’est
aussi parfois pour nous permettre de comprendre les autres et de leur apporter
quelque sympathie.
Quel bonheur d’être
entre les mains d’un Père qui nous connaît parfaitement, désire notre bien et
ne se trompe jamais !